François Joseph Fuchs
François-Joseph Fuchs, né le à Kœtzingue et mort le à Strasbourg, est un archiviste et historien médiéviste français.
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Biographie
modifierFrançois-Joseph Fuchs naît le à Kœtzingue, dans le Haut-Rhin. Il fait ses études au collège de Zillisheim puis au lycée de Mulhouse avant d’obtenir le poste d’auxiliaire aux Archives de Strasbourg en . À cette époque, l’Alsace a été annexée de fait par le Troisième Reich : ses habitants sont considérés par le régime comme des citoyens allemands et donc soumis aux mêmes obligations. François-Joseph Fuchs se trouve donc contraint d’entrer dans le Reichsarbeitsdienst en , puis est enrôlé de force dans la Wehrmacht en . Ayant déserté avec d’autres Alsaciens presque dès son arrivée en Sicile, il est fait prisonnier par les Britanniques et envoyé dans un camp aux États-Unis. Ayant pu s’engager dans les Forces françaises libres en , il est envoyé en Algérie jusqu’à la fin de la guerre[1].
Il reprend son poste aux Archives de Strasbourg en , puis en devient directeur lorsque Philippe Dollinger prend sa retraite en 1974. L’année suivante, François-Joseph Fuchs, qui a repris ses études à l’université de Strasbourg après la guerre, obtient le doctorat d’histoire. Il devient également en parallèle président de la Société des amis de la cathédrale de Strasbourg et est nommé en 1976 chevalier des Arts et des Lettres[1]. Il renonce à ses mandats associatifs en 1995, meurt à Strasbourg le et est inhumé au cimetière Saint-Urbain[2].
Activité archivistique
modifierDans un rapport envoyé en 1964 à la Direction des Archives de France, le directeur des Archives départementales du Bas-Rhin, François Himly, ne tarit pas d’éloges sur les compétences archivistiques de François-Joseph Fuchs : « Ce fonctionnaire parfait, dont la modestie, la serviabilité et la compétence atteignent un niveau exceptionnellement élevé, accomplit à lui seul le travail qu’effectuent aux Archives du Bas-Rhin trois personnes différentes [...] il a notamment réalisé, dans des délais extrêmement brefs une série d’inventaires très détaillés, munis de tables excellentes qui peuvent servir de modèle à n’importe lequel de ses égaux et de ses supérieurs. »[3].
De fait, il publie entre 1952 et 1908 huit inventaires couvrant les séries I à IX, à l’exception de la série III. S’y ajoutent de nombreux régestes, notamment sur l’Œuvre Notre-Dame et Gutenberg. Ce dernier est également l’objet d’un catalogue d’exposition, de même qu’Érasme ; le XVIe siècle fait par ailleurs l’objet d’autres expositions, par exemple sur l’Humanisme ou la relation entre Strasbourg et Zurich[1].
Références
modifier- Mariotte 1988, p. 1074.
- Thomann Marcel, p. 534.
- Thomann Marcel, p. 532.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Jean-Yves Mariotte, « Fuchs François-Joseph », dans Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace, Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 12, (lire en ligne), p. 1074.
- Marcel Thomann, « Notice biographique de François Joseph Fuchs », Bulletin de la cathédrale de Strasbourg, vol. 22, , p. 11-18 (ISSN 0153-3851, lire en ligne)
- Marcel Thomann, « François Joseph Fuchs (1921-2012) », Revue d’Alsace, vol. 139, , p. 529-534 (DOI 10.4000/alsace.1973).
Liens externes
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