Françoise Élie

résistante bretonne

Françoise Élie, née Françoise Quinton, est une épicière et résistante française, née à Fougères en Bretagne le et morte le .

Françoise Élie
Photo noir et blanc d'une femme en buste, au visage marqué, amaigri
Françoise Elie à son retour de déportation, en 1945.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
Nom de naissance
Françoise QuintonVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Le ProphèteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Conflit
Distinctions

Veuve et mère de deux enfants pendant la Seconde Guerre mondiale, elle prend part à la Résistance et participe aux réseaux Défense de la France et Bordeaux-Loupiac. Arrêtée, elle est déportée à Ravensbrück, dont elle survit.

Biographie

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Françoise Quinton naît le à Fougères, en Ille-et-Vilaine. Elle est la fille d'un meunier[1]. Elle effectue ses études à Fougères jusqu'à 16 ans, puis devient comptable[1].

Elle épouse en 1927 François Élie, charron. Ils s'établissent comme épiciers près de Saint-Malo, puis à Rennes[2]. Ils y gèrent l'épicerie de la place du Calvaire, mais François Élie meurt de la tuberculose en juillet 1939 ; Françoise Élie se retrouve veuve à 33 ans avec deux enfants[3],[4].

Françoise Élie s'occupe alors seule de ses enfants. La Seconde Guerre mondiale est déclenchée, suivie de l'Occupation allemande. Elle rejoint le mouvement Défense de la France et participe à la Résistance contre les occupants[4]. Elle cache chez elle des tracts, des journaux clandestins, et même des armes[4].

Françoise Élie intègre aussi le réseau Bordeaux-Loupiac et sert de « boîte aux lettres » à ce réseau d'évasion et d'exfiltration de parachutistes anglais et américains[4]. Mais le réseau est infiltré, et elle est arrêtée le [5]. Elle pense avoir été arrêtée à cause d'un agent de liaison[5].

Elle est déportée en train le vers l'Allemagne, en direction du camp de concentration de Ravensbrück[4]. Libérée en 1945, elle ne pèse plus que 38 kilos. Elle doit mettre un gérant à la tête de son épicerie, le temps de retrouver une santé suffisante[6]. Mais son organisme reste très affaibli ; elle meurt à 61 ans le [7].

Hommages

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Distinctions

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Autres hommages

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  • La rue Françoise Elie, à Rennes, porte son nom depuis 2015.

Notes et références

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  1. a et b David 2014, p. 5.
  2. David 2014, p. 5-6.
  3. David 2014, p. 6.
  4. a b c d et e Agnès Le Morvan, « Anne de Bretagne, Louise Bodin, Hélène Jégado… : ces femmes qui ont marqué la ville de Rennes », (consulté le ).
  5. a et b Wieviorka 1995, p. 340.
  6. David 2014, p. 96-97.
  7. David 2014, p. 98.
  8. a b c et d David 2014, p. 100.
  9. Ordre de la Libération, « Médaille de la Résistance française - fiche Françoise ELIE » (consulté le )

Bibliographie

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  • Joël David, Françoise Élie 1905-1968 : portrait d'une résistante rennaise, Ville de Rennes, , 128 p. (ISBN 978-2-906087-75-0, lire en ligne).
  • Olivier Wieviorka, Une certaine idée de la résistance : Défense de la France 1940-1949, Paris, Editions du Seuil, , 487 p. (ISBN 2-02-019377-9 et 9782020193771), p. 66, 340.
  • Marie Granet, Défense de la France : histoire d'un mouvement de résistance, 1940-1944, Presses universitaires de France, , p. 110, 200.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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