Françoise Moret-Bailly

mathématicienne française

Françoise Moret-Bailly, née Françoise Gruet-Masson le à Nogent-en-Bassigny est une mathématicienne française. Ses travaux portent sur la physique mathématique. Elle est la première femme présidente d'université en France.

Françoise Moret-Bailly
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Fonction
Présidente d'université
Université de Bourgogne
-
Pierre Feuillée (d)
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Françoise-Reine-Isabelle Gruet-MassonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
jusqu'en Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Jacques Moret-Bailly (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de

Biographie modifier

Françoise Gruet-Masson naît en 1934 à Nogent-en-Bassigny[1]. Elle fait ses études à Chaumont puis au lycée Fénelon à Paris, et à la Faculté de sciences de Dijon où elle rencontre son mari[2]. Elle se marrie en 1957 avec le physicien Jacques Moret-Bailly[3]. Elle obtient l'agrégation de mathématiques en 1960 et un poste d’assistante dans la foulée[2],[4],[1]. Elle est un temps professeure au lycée Carnot, puis enseigne à l'université de Dijon[3]. Elle y soutient sa thèse, « Le champ neutrinique en relativité générale » en 1966[5]. Elle obtient un poste de professeure immédiatement après et devient la doyenne de la Faculté de sciences en 1969[6],[3].

Dans un contexte de création d'université autonomes, comme celle de l'université de Dijon, Françoise Moret-Bailly est élue à sa présidence le 31 janvier 1971[7],[8]. Elle est la première femme à ce poste en France[9]. En désaccord avec la politique gouvernementale sur les universités, dénonçant un manque de moyens des universités, elle démissionne en 1973[6],[10],[2]. Elle est membre du Collège de France et de la Société mathématiques de France[11].

Elle dirige le centre universitaire Condorcet au Creusot jusqu'à sa retraite en 1994[12],[2].

Travaux modifier

Photo noir et blanc présentant un neutrino.
Un neutrino, particule étudiée par Françoise Miret-Bailly, dans une chambre à bulle d'hydrogène en 1970.

Les recherches de Françoise Moret-Bailly portent sur la physique mathématique et la physique des particules comme le neutrino[11].

Publication modifier

  • Françoise Moret-Bailly, « Le champ neutrinique en relativité générale », Annales de l’I. H. P, vol. 5, no 4,‎ , p. 301-355 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  • « Neutrinos et champ électromagnétique singulier », Compte-rendu de l'Académie des sciences, vol. 260,‎

Références modifier

  1. a et b « Mme MORET-BAILLY A DIJON », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d Gilles Bertrand, Trois siècles d'université en Bourgogne, Éditions universitaires de Dijon, (ISBN 978-2-36441-442-6)
  3. a b et c Internet Archive, Who's who in France; qui est qui en France; dictionnaire biographique, 1984-1985, Paris, Editions Jacques Lafitte, (ISBN 978-2-85784-017-6, lire en ligne)
  4. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 | Ressources numériques en histoire de l'éducation », sur rhe.ish-lyon.cnrs.fr (consulté le )
  5. « Moret-Bailly, Françoise » Accès libre, sur ID REF
  6. a et b « Côte-d'Or - Insolite. Ces événements étonnants ont eu lieu en Côte-d'Or dans les années 1970 », sur www.bienpublic.com (consulté le )
  7. « Femmes à l'université », sur franceinfo, (consulté le )
  8. « Élection de la première présidente d’université – Académie des Sciences, Arts et Belles-lettres de Dijon », sur www.academie-sabl-dijon.org (consulté le )
  9. « Journée internationale des droits des femmes : les femmes majoritaires à l’université ! », sur France Universités, (consulté le )
  10. « Mme Moret-Builly démissionne de son poste de président de l'université de Dijon », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a et b (en) Nuclear science abstracts, vol. 18
  12. Arrêté du 1er juin 1993 portant admission à la retraite (enseignements supérieurs) (lire en ligne)

Liens externes modifier