Franc du royaume de Westphalie

Le franc[1] ou frank[2] (en allemand Frank, pluriel Franken) est une unité monétaire émise entre et par le royaume de Westphalie, un état satellite du Premier Empire français, sous le règne de Jérôme Bonaparte.

Franc du royaume de Westphalie
Ancienne unité monétaire
Pièce en or de 10 franken (1813).
Pièce en or de 10 franken (1813).
Pays officiellement
utilisateurs
 Royaume de Westphalie (de 1808 à 1813)
Appellation locale Frank (pluriel Franken)
Sous-unité 100 centimes
Parité fixe sur Drapeau de la France Franc français (1:1)
Chronologie

Cette monnaie se base sur le système décimal et se subdivise en 100 centimes (Cents). Elle circule à parité avec le franc français, dont les pièces d'argent et d'or de Westphalie reprennent les caractéristiques (poids, diamètre, titre). Le franc français est également accepté dans le royaume, mais le franc du royaume de Westphalie n'a pas cours légal dans l'Empire français.

La monnaie en circulation est composée de pièces, de 1, 2, 3 et 5 centimes en cuivre, 10 et 20 centimes en billon, ½, 1, 2 et 5 francs en argent et 5, 10 et 20 francs en or. L'ensemble des monnaies est dessiné par Nicolas-Pierre Tiolier et fabriqué à la Monnaie de Paris.

À l'avers, les monnaies de cuivre et de billon comportent le monogramme HN (Hieronymus Napoleon, Jérôme Napoléon) entouré de branches de laurier, surmonté d'une couronne sur les monnaies de billon. Les monnaies d'argent et d'or présentent le buste du roi Jérôme, entouré de la légende HIERONYMUS NAPOLEON et font partie des pièces Napoléonides.

Au revers, toutes les monnaies comportent la valeur écrite sur deux lignes et accompagnée des différents. La légende est HIERONYMUS NAPOLEON KOEN. (Jérôme Napoléon roi) sauf sur les pièces de billion qui affichent KOENIG V. WESTPH. FR. PR..

Parallèlement aux monnaies en francs, entre et , Jérôme fait frapper des pièces en thaler et en groschen conforme au système allemand traditionnel, du fait de l'aversion de la population au nouveau système décimal. Les anciennes monnaies allemandes continuent également de circuler dans le royaume. Les pièces à l'effigie de Jérôme représentent cependant un symbole de pouvoir en plus de leur rôle économique.

Notes et références modifier

  1. Jacques-Olivier Boudon, Le roi Jérôme : Frère prodigue de Napoléon, Fayard, , 753 p. (ISBN 978-2-213-64541-4, lire en ligne), fin du chapitre 9
  2. « Revue belge de numismatique et de sigillographie, Société royale de numismatique, 1908 », p. 344-347

Articles connexes modifier