Francine Niyonsaba
Francine Niyonsaba (née le à Nyenkanda, Bweru, Province de Ruyigi) est une athlète burundaise, spécialiste du 800 mètres.
Francine Niyonsaba | |||||||||||||||||
Francine Niyonsaba en 2016. | |||||||||||||||||
Informations | |||||||||||||||||
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Disciplines | 800 m | ||||||||||||||||
Période d'activité | 2012- | ||||||||||||||||
Nationalité | Burundaise | ||||||||||||||||
Naissance | Nyenkanda, Bweru |
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Taille | 1,66 m | ||||||||||||||||
Masse | 56 kg | ||||||||||||||||
Entraîneur | Mark Rowland | ||||||||||||||||
Records | |||||||||||||||||
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Palmarès | |||||||||||||||||
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Biographie
modifierRévélation en 2012
modifierFrancine Niyonsaba fait ses débuts sur la scène internationale à l'occasion des championnats d'Afrique 2012, à Porto-Novo au Bénin. Elle remporte le titre continental alors qu'elle est totalement inconnue du grand public, en 1 min 59 s 1, devant la Kényane Eunice Sum et la Marocaine Malika Akkaoui[1]. Elle améliore le record national qu'elle avait déjà battu une première fois en séries, et devient la première athlète burundaise médaillée d'or dans des championnats d’Afrique d’athlétisme, à quelques jours des JO de Londres elle devient une prétendante sérieuse[2]. Fin juillet, elle porte le record national à 1 min 58 s 68 lors du meeting Herculis de Monaco, où elle s'incline devant la Russe Elena Kofanova.
Sélectionnée dans l'équipe du Burundi lors des Jeux olympiques de 2012, à Londres, elle termine septième de la finale du 800 m, dans le temps de 1 min 59 s 63 alors qu'elle s'était blessée à la cuisse[3] (ultérieurement reclassée sixième[4]). Malgré sa déception aux Jeux où elle s'était fixée l'objectif d'obtenir une médaille, elle s'illustre le , en finale de la ligue de diamant, au Mémorial Van Damme de Bruxelles, en remportant la course en 1 min 56 s 59, nouveau record du Burundi, devant la Kényane Pamela Jelimo et la championne olympique en titre russe Mariya Savinova[5]. Elle se classe deuxième du classement général de la compétition (10 pts), derrière Pamela Jelimo (16 pts)[6].
Son ascension au niveau mondial suscite un véritable enthousiasme populaire au Burundi qui n'avait plus eu de champion de renommée mondiale depuis Venuste Niyongabo, vainqueur des Jeux olympiques d'Atlanta en 1996 sur 5 000 m.
Saison 2013
modifierElle revient en force lors de la saison 2013 en s'imposant d'entrée lors du deuxième meeting de la ligue de diamant, à Shanghai, devant la Kényane Janeth Jepkosgei et la Marocaine Malika Akkaoui dans le temps de 2 min 0 s 33, meilleure performance mondiale de l'année. Deux semaines plus tard, elle récidive au meeting d'Eugene où elle améliore la meilleure performance mondiale de l'année en 1 min 56 s 72, à seulement 13 centièmes de son record personnel, devançant finalement l'Américaine Brenda Martinez et la Kényane Janeth Jepkosgei[7]. A un mois des mondiaux de Moscou, Francine Niyonsaba s'impose à nouveau en diamond league au meeting Areva à Paris en 1 min 57 s 26 et confirme sa grande forme et son rang de favorite pour le titre mondial.
Malgré sa très grande forme, Francine Niyonsaba doit déclarer forfait aux mondiaux de Moscou à quelques semaines seulement du début de ceux-ci à cause d'une nouvelle blessure qu'elle s'est faite à l'entraînement,une succession de mauvais concours de circonstances qui privent de titre ou de quelconque médaille dans une compétition internationale celle que plusieurs considèrent comme la nouvelle perle du 800 m mondial féminin[8].
Retour
modifierDe retour sur les pistes en 2015, Francine Niyonsaba remporte le 800 mètres de la réunion de Padoue en 1 min 59 s 62, ce qui lui permet de réaliser les minima pour les Jeux olympiques d'été de 2016. Elle récidive à Rieti dans le temps d' 1 min 57 s 62 et devance la Kényane Faith Chepngetich Kipyegon[9], pendant que se déroulent les Jeux africains, auxquels elle a dû déclarer forfait faute de moyens accordés par son pays[10].
Le , Niyonsaba est sacrée championne du monde en salle lors des championnats du monde en salle de Portland en 2 min 00 s 01, meilleure performance mondiale de l'année[11]. Le suivant, lors du Meeting international Mohammed-VI de Rabat, la Burundaise est battue par Caster Semenya, 1 min 57 s 74 contre 1 min 56 s 64 pour la Sud-Africaine[12]. Elle est désignée porte-drapeau de la délégation burundaise aux jeux olympiques d'été de 2016[13]. Elle y décroche la médaille d'argent derrière Caster Semenya. La kenyanne Margaret Wambui complète le podium à la troisième marche.
Le , Francine Niyonsaba décroche la médaille d'argent des championnats du monde de Londres en 1 min 55 s 92, devancée par Caster Semenya[14].
Le , Francine Niyonsaba conserve son titre du 800 m aux championnats du monde en salle de Birmingham : auteure de la meilleure performance mondiale de l'année en 1 min 58 s 31, également record du Burundi, elle devance au terme d'un sprint de 200 m l'Américaine Ajeé Wilson, 2e en 1 min 58 s 99. La Britannique Shelayna Oskan-Clarke complète le podium avec 1 min 59 s 81[15].
Hyperandrogénie
modifierEn 2019, il apparaît que l'athlète n'est pas seulement hyperandrogénique (synonyme d'un taux très élevé de testostérone pour une femme) mais est née avec un caryotype 46XY, c'est-à-dire un caryotype masculin. Elle est donc de genre intersexué, ce qui pourrait lui conférer un avantage physique dans ce type d'épreuves. La Fédération internationale d'athlétisme a, depuis lors, interdit la participation à certaines épreuves de demi-fond des femmes présentant un taux de testostérone supérieur à cinq nanomoles par litre de sang. Depuis lors, l'athlète concourt sur des distances plus longues, pour lesquelles cette norme n'est pas en vigueur[16],[17].
En 2021, Francine Niyonsaba bat plusieurs records nationaux sur des distances comprises entre 3 000 m et 10 000 m[18]. Le elle s'aligne sur la distance peu courue du 2 000 m et bat le record du monde détenu depuis 2017 par l'Éthiopienne Genzebe Dibaba[19].
Palmarès
modifierDate | Compétition | Lieu | Résultat | Performance |
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2012 | Championnats d'Afrique | Porto-Novo | 1re | 1 min 59 s 11 |
Jeux olympiques | Londres | 5e | 1 min 59 s 63[20] | |
Ligue de diamant | 2e | détails | ||
2016 | Championnats du monde en salle | Portland | 1re | 2 min 00 s 01 |
Jeux olympiques | Rio de Janeiro | 2e | 1 min 56 s 49 | |
Ligue de diamant | 2e | détails | ||
2017 | Championnats du monde | Londres | 2e | 1 min 55 s 92 |
Ligue de diamant | 2e | 1 min 56 s 71 | ||
2018 | Championnats du monde en salle | Birmingham | 1re | 1 min 58 s 31 |
Championnats d'Afrique | Asaba | 2e | 1 min 57 s 97 | |
Ligue de diamant | 6e | 1 min 59 s 11 | ||
2021 | Jeux olympiques | Tokyo | 5e | 30 min 41 s 93 |
Ligue de diamant | 1re | 3 000 m/5 000 m |
Records
modifierÉpreuve | Temps | Lieu | Date | |
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400 m | 53 s 48 (NR) | Eugene | ||
800 mètres | Plein air | 1 min 55 s 47 (NR) | Monaco | |
En salle | 1 min 58 s 31 (NR) | Birmingham | ||
2 000 m | 5 min 21 s 56 (WR) | Zagreb | ||
3 000 m | 8 min 19 s 08 (NR) | Paris | ||
5 000 m | 14 min 25 s 34 (NR) | Bruxelles | ||
10 000 m | 30 min 41 s 93 (NR) | Tokyo |
Notes et références
modifier- (en) Evelyn Watta, « Burundian teen Niyonsaba takes dramatic 800m title as Nigeria top medal table in Porto-Novo – African champs, Day 5 », sur iaaf.org, (consulté le )
- (en) Christophe Jousset, « Francine Niyonsaba, la perle burundaise du 800 mètres », sur rfi.fr, (consulté le )
- (fr) « L’athlète Francine Niyonsaba rentre des jeux olympiques de Londres avec une place honorable au niveau mondial », sur Radio Télévision nationale du Burundi, (consulté le )
- (en) Eurosport, « Sharp to be handed European gold after Arzhakova ban », sur eurosport.com, (consulté le )
- (en) « Résultats du Mémorial Van Damme 2012 », sur iaaf.org, (consulté le )
- (en) « Classements de la ligue de diamant 2012 », sur iaaf.org (consulté le )
- (en) Paul Gains, « Barshim scales 2.40m in Eugene,10 world leads - IAAF Diamond League », sur iaaf.org, (consulté le )
- (fr) « Francine Niyonsaba forfait pour les mondiaux 2013 »
- « Francine NIYONSABA remporte le 800 mètres Femme du meeting de Rieti en Italie », sur rpa.bi, (consulté le ).
- Abbas Mbazumutima, « Faute de moyens, Francine Niyonsaba n’a pas pris part aux 11èmes Jeux africains », sur iwacu-burundi.org, (consulté le ).
- [1] Women's 800 m final
- « Les minima pour Renelle Lamote sur 800m », sur L'Equipe.fr (consulté le ).
- David Kalfa, « JO 2016 : les porte-drapeaux africains à Rio », Radio France internationale, (lire en ligne).
- Rédaction, « Caster Semenya intouchable en finale mondiale du 800m », L'ÉQUIPE, (lire en ligne, consulté le ).
- « IAAF: 800 Metres Result | IAAF World Indoor Championships | iaaf.org », sur iaaf.org (consulté le ).
- Jacques Deveaux, « Hyperandrogénie : des athlètes africaines pénalisées pour "trop de testostérone" », Monde / Afrique / Burundi, sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Philippe Lambert, « Le sport féminin est-il en danger ? », Athena, vol. 345, , p. 22-27 (ISSN 0772-4683, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « Francine Niyonsaba et Christine Mboma bluffantes à Bruxelles », sur lequipe.fr, (consulté le )
- « Athlétisme : Francine Niyonsaba s'offre le record du monde 2000m à Zagreb », sur eurosport.fr, (consulté le )
- À la suite de la disqualification de la Russe Mariya Savinova
Liens externes
modifier- Ressources relatives au sport :