Frederick Newton Gisborne

ingénieur canadien

Frederick Newton Gisborne ( - ) était un ingénieur britannique qui a été un pionnier de la construction de systèmes télégraphiques sous-marins au Canada. Il fut celui qui installa le premier câble télégraphique sous-marin en Amérique du Nord et ses initiatives dans ce domaine auront conduit d'autres promoteurs à la pose du premier câble télégraphique transatlantique[2].

Frederic Newton Gisborne
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
OttawaVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
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Autres informations
Archives conservées par
University of Toronto Archives & Records Management Services (d) (CA ON00399 13)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Voyage autour du monde

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Frederic Newton Gisborne est né le à Broughton (Lancashire), en Angleterre, fils de Hartley P. Gisborne de Darley Dale, Derbyshire. En , Gisborne s'embarque pour un voyage autour du monde alors qu'il n'a que 17 ans. Durant les 3 ans et demi que durera son périple, il aura visité les îles du Cap-Vert, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les îles de la Société, Tahiti, l'île Pitcairn, les îles Sandwich. Après avoir exploré le Mauna Loa sur l'île d'Hawaï, il a navigué dans le golfe de Californie. Il poursuivit ensuite son expédition, par voie terrestre, traversant le continent jusqu'à Veracruz voyageant à travers le Yucatan et le Guatemala pour finalement être de retour en Angleterre au printemps 1845[3].

Arrivée au Canada

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Gisborne arriva au Canada en avec son frère Hartley (qui deviendra quelques années plus tard directeur des télégraphes en Égypte) habitant pendant deux ans (jusqu'en ) dans une ferme qu'ils achètent près de Saint-Eustache, dans le Bas-Canada. Dès cette époque, il a travaillé comme l'un des premiers opérateurs de la Montreal Telegraph Company (en), devenant son opérateur en chef et implanta à Québec la première station de télégraphie. En 1847, il a été nommé directeur général de l'Association britannique de télégraphie électrique. De 1849 à 1851, il occupa le poste de surintendant des télégraphes en Nouvelle-Écosse et opérateur en chef des lignes gouvernementales à Halifax. Entretemps, il épousa le à Halifax Alida Ellen Starr. Le couple eut deux enfants. C'est durant cette période qu'il proposa le projet de relier la Nouvelle-Écosse à l'île de Terre-Neuve au moyen d'un câble d'un câble télégraphique sous-marin. Ce sont d'abord les deux autres futures provinces maritimes canadiennes qui furent reliées entre elles par le télégraphe: le , Gisborne mena à bien les travaux qui permirent la pose et l'installation du premier câble télégraphique sous-marin du côté nord-américain de l'Atlantique, reliant l'Île-du-Prince-Édouard au Nouveau-Brunswick[2],[3],[4].

L'île de Terre-Neuve n'était pas encore reliée au continent que l'ingénieur britannique concevait déjà le projet de relier celle-ci à l'Irlande avec la pose d'un câble transatlantique. Tous ces projets obligèrent Gisborne à recueillir des fonds. Au début des années 1850, il se rendit à New York et y rencontra les hommes d’affaires Horace Tebbets et D. B. Holbrook de même que Thos. A. Dexter, et le général John Tyler, de Boston qui lui consentirent un certain capital. À Londres, l’ingénieur britannique John Watkins Brett lui procura également une aide financière. Cependant après quelque temps, les investisseurs retirèrent leurs capitaux et laissèrent Gisborne surendetté tant et si bien qu'il dut faire faillite et perdit tous ses avoirs. Arrêté puis libéré peu de temps après, il se rendit à New York une seconde fois, en et y rencontra cette fois Cyrus West Field. Cet industriel américain ayant fait fortune comme fabricant de papier sera celui qui saura mené à terme l'audacieux projet de Gisborne. Il faudra toutefois attendre 1866 pour qu'un câble télégraphique reliant Terre-Neuve à l'Irlande puisse être installé et fonctionner de façon régulière[2],[3],[4].

À la suite de divers démêlés avec différents acteurs du projet, Gisborne se désintéressa de la télégraphie et réorienta sa carrière vers le secteur des mines. Il revint habiter en Angleterre un temps avant de revenir au Canada où on le nomma, en 1862, commissaire de Terre-Neuve à l’Exposition industrielle de Londres et, cinq ans plus tard, commissaire des mines du gouvernement terre-neuvien à l’Exposition universelle de Paris. Il supervisa plusieurs travaux en Nouvelle-Écosse dont la construction de plusieurs tronçons de chemin de fer et l’amélioration des installations portuaires de Sydney et de Louisbourg. Il revint finalement à ses premières occupations alors que le gouvernement fédéral canadien le nomma officiellement le surintendant du service de télégraphie et de signalisation du pays. Durant cette période, il réorganisa le réseau télégraphique de la Colombie-Britannique et supervisa personnellement l’installation d'autres lignes télégraphiques en Alberta (de Dunmore à Fort Macleod) et en Saskatchewan (de Moose Jaw à Wood Mountain). Il entreprit de même la remise en état de la ligne Edmonton-Calgary. En 1882, il reçut le titre de membre fondateur de la Société royale du Canada[2].

Sa première épouse décéda en 1854. Gisborne épousa en Henrietta Hernaman et quatre enfants naquirent de cette seconde union[2],[3],[4]. Il mourut le à Ottawa où il fut inhumé au cimetière Beechwood [5].

Références

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  1. « https://discoverarchives.library.utoronto.ca/index.php/frederic-newton-gisborne-fonds »
  2. a b c d et e « GISBORNE, FREDERIC NEWTON », Gwynneth C. D. Jones, Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , (consulté le 4 mai 2017)
  3. a b c et d « Frederic Newton Gisborne », Histoire des communications de l' Atlantique sur le câble et le sous-marin depuis le premier câble sous-marin de 1850 vers le réseau mondial de fibres optiques, (consulté le 4 mai 2017)
  4. a b et c « GISBORNE, FREDERIC NEWTON », Emmanuel College Library, Université de Toronto, collection spéciale (consulté le 4 mai 2017)
  5. « Frederick Newton Gisborne », findagrave.com, (consulté le 4 mai 2017)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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