Friedrich Gerhard Rohlfs

Friedrich Gerhard Rohlfs (né le à Brême et mort le à Bad Godesberg) est un géographe, explorateur de l'Afrique et écrivain allemand.

Friedrich Gerhard Rohlfs
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
Rüngsdorf (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Vegesacker Friedhof (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Gerhard Friedrich RohlfsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Weimar (-), Rüngsdorf (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Père
Gottfried Heinrich Rohlfs (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Hermann Rohlfs (d)
Heinrich Rohlfs (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Lony Rohlfs (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Konrad Guenther (d) (neveu)
Gerhard Rohlfs (petit-neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Armes
Unités
Grades militaires
Lieutenant (à partir de )
Caporal (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Cheveux
Personne liée
Paul Ascherson (co-collectionneur ou co-collectionneuse)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Abréviation en botanique
RohlfsVoir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Heimatmuseum Schloss Schönebeck (d)[1],[2]
Collection Perthes Gotha (d)[2]
Bibliothèque d'État de Berlin[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Titre honorifique
Conseiller royal (d)
signature de Friedrich Gerhard Rohlfs
Signature
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Biographie

modifier
Plaque sur la façade du 58 rue Gerhard-Rohlfs à Bremen-Vegesack, lieu de naissance de Gerhard Rohlfs

Né le 14 avril 1831 dans les faubourgs de Brême, il est le fils d'un médecin. Engagé à 18 ans dans l'armée de Brême, il combat au Schleswig-Holstein où il est nommé sous-lieutenant. Libéré de l'armée en 1851, il fait des études de médecine à Heidelberg puis Göttingen. En 1854, il s'engage dans l'armée autrichienne qu'il quitte assez vite[3].

Gerhard Rohlfs, 1865

Il gagne alors la France et s'engage dans la Légion étrangère, le 28 novembre 1856 (2e Régiment Etranger). Affecté en Algérie, il participe à la campagne de Kabylie. Il est nommé grenadier puis caporal et médecin auxiliaire. Il participe aux opérations en Italie pour lesquelles il est décoré de la médaille d'Italie[4]. De retour en Algérie où il a appris la langue arabe et envisageant d'explorer l'Afrique saharienne, il quitte l'armée française en 1860.

En 1861, il est médecin personnel d'un aristocrate marocain à Ouezzane et commence à se faire passer pour un musulman. En 1862, souhaitant atteindre Tombouctou, il traverse le Maroc de Tanger à Agadir, puis la région du Draa et celle de Tafilalet mais il est blessé et parvient à rejoindre l'Algérie. En 1863, il fait une autre tentative vers le Touat, mais ne dépasse pas Laghouat.

Il joint de 1865 à 1867 la Méditerranée et le golfe de Guinée. Il utilise alors les services de Dorugu comme interprète[5].

Guerre franco-allemande de 1870

modifier

Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, il se rend en Tunisie avec l'orientaliste et ancien diplomate allemand Johann Gottfried Wetzstein en tant qu'agent prussien afin d'encourager les tribus berbères algériennes à se révolter contre la France. La mission échoue pour deux raisons : tout d'abord, parce que la défense française apprend très tôt les intentions et enfin, en raison d'une mauvaise appréciation de la situation sur le terrain[6].

En 1875-1876, il explore la Cyrénaïque et le désert de Libye et en 1878 l'oasis de Koufra. En 1880-1881, il explore l'Abyssinie et est nommé consul d'Allemagne à Zanzibar.

Botanique

modifier

Une abréviation standard est attribuée à Friedrich Gerhard Rohlfs. Il n'était pas auteur en botanique mais eut la responsabilité d'herbiers lors d'explorations.

Œuvres

modifier

Friedrich Gerhard Rohlfs a commis[7] :

  • (de)Reise durch Marokko, Brême, 1868. Lire en ligne sur Gallica
  • (de)Land und Volk in Afrika (1870)
  • (de)Von Tripolis nach Alexandria (1871)
  • (de)Quer durch Afrika (1874-75)
  • (de)Beiträge zur Entdeckung und Erforschung Afrikas (1876)
  • (de)Reise von Tripolis nach der Oase Kufra (1881)
  • (de)Quid Novi ex Africa (1886)

Bibliographie

modifier
  • François Angelier, Dictionnaire des Voyageurs et Explorateurs occidentaux, Pygmalion, , p. 595. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles externes

modifier
  • Johann Gottfried Wetzstein, orientaliste allemand avec qui il part en mission en Tunisie afin d'encourager les tribus berbères algériennes à se révolter contre la France[6].

Liens externes

modifier

Rohlfs est l’abréviation botanique standard de Friedrich Gerhard Rohlfs.

Consulter la liste des abréviations d'auteur en botanique ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI

Notes et références

modifier
  1. « https://museum-schloss-schoenebeck.de/heimatmuseum-schloss-schoenebeck/gerhard-rohlfs-1831-1896/ »
  2. a b et c Deutsche Biographie (site web), München BSB et Commission Histoire de l'Académie des sciences de Bavière, [lire en ligne], consulté le .Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. Gerhard Rohlfs, trad.: Jacques Debetz, Voyages et explorations au Sahara T. 1; Draa, Tafilalet, Sud-oranais, Touat, Tidikelt, Rhadamès, Paris, Editions Khartala, coll. « relire », (ISBN 2-84586-178-8), p 10
  4. Frédéric, Gérard Rohlfs, « Registre de contrôle, troupe du 2e régiment étranger. no 4283 », dans Voyages & explorations au Sahara: Draa, Tafilalet, Sud-oranais, Touat, Tidikelt, Rhadamès, 1861-1864, Paris, Editions Khartala, coll. « relire », (ISBN 2-84586-178-8, lire en ligne), p. 12.
  5. (en-US) Julia Winckler, « Regards croisés: James Henry Dorugu's Nineteenth-Century European Travel Account », Journeys, vol. 10, no 2,‎ , p. 1–30 (ISSN 1465-2609 et 1752-2358, DOI 10.3167/jys.2009.100201, lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b Peter Heine, « Das Rohlfs/Wetzstein-Unternehmen in Tunis während des deutsch-französischen Krieges 1870/71 », Die Welt des Islam, vol. 22,‎ , p.61–66.
  7. « Gerhard Rohlfs », sur data.bnf.fr