Friedrich Wilhelm Hagen
Friedrich Wilhelm Hagen junior, né le à Dietersheim-Dottenheim et mort le à Erlangen, est un médecin et psychiatre bavarois. Il fait partie de la commission qui a proclamé l'incapacité à régner du roi Louis II.
Biographie
modifierFriedrich Wilhelm Hagen est l'un des quatre fils du pasteur Friedrich Wilhelm Hagen. Après avoir fréquenté l'école latine de Windsheim, il étudie, à partir de 1827, d'abord la théologie, puis la médecine à Erlangen et Munich. Il obtient son doctorat en médecine le 18 août 1836[1]. Il acquiert de l'expérience pratique dans un cabinet médical de campagne à Velden. Une subvention lui permet, en 1844, de voyager et rencontrer des médecins connus en Allemagne, à Paris, Londres et Gand.
En 1846, assistant à l'hôpital psychiatrique d'Erlangen, il est chargé du transfert de 46 malades mentaux de l'asile de Schwabach dans le nouvel asile d'Erlangen. Ils trouvent les patients dans un état lamentable, partiellement nus sur de la paille et attachés au mur avec des chaînes autour du cou. Cette situation déclenche chez lui son engagement pour une existence digne et acceptable des malades[1]
Le 22 juillet 1847 Hagen épouse Margarethe Babette Engerer (1824-1912) à Windheim. Le couple aura sept enfants, dont le futur lieutenant-général bavarois Edward Hagen (1851-1932). En 1849 Hagen, il est nommé directeur de l'asile d'Irsee d'asile près de Kaufbeuren. De 1859 à 1887, il est le directeur de l'hôpital psychiatrique du district d'Erlangen et de 1860 à 1887, professeur de psychiatrie à Erlangen.
En 1886, Friedrich Wilhelm Hagen est le médecin-chef auprès du roi de Bavière.
En raison de ses compétences, il est invité à collaborer au Dictionnaire de physiologie (Handwörterbuch der Physiologie).
Hagen fait partie, avec Bernhard von Gudden, Hubert von Grashey et Max Hubrich de la commission chargée de statuer sur la santé mentale de Louis II[2]. L'avis rendu le 8 juin 1886 conclut à la folie du roi. D'après Rudolf Sponsel, de la Gesellschaft für allgemeine und integrative Psychotherapie Deutschland (SGIPT), Hagen est probablement le plus compétent des quatre évaluateurs, bien que moins célèbre de Bernard von Gudden. Cependant, le professeur Heinz Häfner, de l'Académie des Sciences de Heidelberg et fondateur du Zentralinstitut für Seelische Gesundheit de Mannheim, la conclusion de la commission n'est plus tenable aujourd'hui. Dans son livre Ein König wird beseitigt. Ludwig II. von Bayern, il affirme que Louis II ne présentait aucune faiblesse mentale, paranoïa ni troubles psychotiques[3],[4].
Publications
modifier- Studien auf dem Gebiete der ärztlichen Seelenkunde, 1870
- Über psychische Behandlung des Geisteskranken
- Fixe Ideen
Literatur
modifier- (de) Theodor Kirchhoff (de), « Hagen, Friedrich Wilhelm », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 49, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 700-701
- (de) Heinz Röhrich, « Hagen, Friedrich Wilhelm », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 7, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 475 (original numérisé).
Références
modifier- (de) Theodor Kirchhoff (de), « Hagen, Friedrich Wilhelm », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 49, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 700-701
- (de) Deutsche Biographie, « Hagen, Friedrich Wilhelm - Deutsche Biographie », sur www.deutsche-biographie.de (consulté le )
- Häfner, H. (Heinz), 1926-, Ein König wird beseitigt : Ludwig II. von Bayern (ISBN 978-3-406-61785-0 et 3-406-61785-9, OCLC 867050549, lire en ligne)
- (en) Reinhard Steinberg et Peter Falkai, « Was King Ludwig II of Bavaria misdiagnosed by Gudden and his colleagues? », European Archives of Psychiatry and Clinical Neuroscience, (ISSN 0940-1334 et 1433-8491, DOI 10.1007/s00406-020-01161-8, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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