Friedrich von Motz

homme politique prussien

Friedrich von Motz
Illustration.
Le baron von Motz vers 1825.
Fonctions
ministre des finances de Prusse

(5 ans)
Premier ministre Karl August von Hardenberg
Président du district d'Erfurt

(9 ans)
Inspecteur du Trésor du royaume de Westphalie

(5 ans)
Conseiller régional à Eichsfeld

(4 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Cassel
Date de décès (à 54 ans)
Lieu de décès Berlin
Nationalité Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse
Parti politique despotisme éclairé
Profession juriste

Friedrich Christian Adolf von Motz (né le à Cassel; † le à Berlin), homme politique prussien éminent, fut le concepteur et la cheville ouvrière du Zollverein.

L'union douanière nord-allemande, ou Zollverein, est largement le fruit du travail du baron von Motz. Les membres fondateurs sont ici indiqués en bleu (1834).

Origine modifier

Il est issu d'une famille de fonctionnaires hessois. Son arrière-arrière-grand-père, le conseiller à la guerre Johann Christian Motz (de), est commandant du palais et de la forteresse de Cassel[1]. Son grand-père est Christian Heinrich Motz (1687-1751), seigneur d'Oberurff, conseiller privé de Hesse et vice-chancelier du gouvernement à Cassel.

Ses parents sont le conseiller privé électoral et président de la Haute Cour d'appel Justin Motz (1733-1813) et son épouse Johanna Rieß (1744-1818), une fille du conseiller privé électoral Johann Philipp Rieß (1693-1768). Son père est élevé à la noblesse impériale en 1780. Un fils de son oncle, le conseiller privé Franz Benjamin Rieß, est le ministre électoral de Hesse Franz Hugo Rieß von Scheurnschloß (de) (1781-1857)[2].

Biographie modifier

Motz étudia le droit à Marbourg entre 1792 et 1794 et entra en 1795 comme auditeur dans l'administration prussienne à Halberstadt. Il y fut nommé conseiller régional titulaire en 1801. Il exerça cette magistrature de 1803 à 1807 à Eichsfeld.

Pendant l'occupation française, entre 1808 et 1813, il fut au service du royaume de Westphalie en qualité d'inspecteur du Trésor à Heiligenstadt.

À la chute de Napoléon Ier, il fit partie du gouvernement provisoire mis sur pied à Halberstadt par von Klewitz puis, la création d'un district d'Erfurt en 1816 ayant pu aboutir, Motz en devint le premier président. Le gouvernement prussien lui confia parallèlement la direction de la Saxe prussienne, d'abord à titre précaire (1821-1824), puis en à titre définitif, avec des bureaux à Magdebourg. À cette époque, Motz se consacrait à la réforme judiciaire et à l'urbanisme prôné par Stein. Aussi son nom est-il aujourd'hui surtout associé au percement de nombreux boulevards et au développement d'industrie textiles décentralisées.

Appelé par le roi de Prusse à Berlin en qualité de conseiller privé et de ministre des finances, il quitta Magdebourg le . C'est à ce poste qu'il conçut et commença à mettre en application un projet d'union douanière, le Zollverein, dont il ne vit pourtant pas l'achèvement (1834). Cette initiative, économique dans sa forme, devait en quelques décennies marginaliser la couronne d'Autriche et asseoir l'hégémonie prussienne sur les états de langue allemande.

Von Motz voyait dans le Zollverein une étape vers l'unification des petits États de langue allemande avec la Prusse.

Il est enterré au cimetière de Dorotheenstadt de Berlin.

Famille modifier

Il épouse Albertine von Hagen (1779-1852), héritière des domaines de Vollenborn et de Rehungen, à Halberstadt en 1799. Elle est la fille de l'administrateur de l'arrondissement d'Halberstadt, Karl von Hagen (1756-1804) et de la comtesse Henriette von Schlitz dite von Görtz (de). Le couple a cinq enfants survivants, dont :

Décorations modifier

  • Chevalier de l'Ordre de l'Aigle Rouge de 2e classe
  • Croix de fer

La ville de Magdebourg lui a dédié l'une de ses plus belles avenues, la Motzstrasse. Il existe un boulevard de même nom (de) à Berlin dans le quartier de Schöneberg. Von Motz fut inhumé au cimetière communal de Dorotheenstadt et Friedrichwerder à Berlin-centre.

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. Zeitgenossen, Band 2, 1830, S. 35
  2. Karl Wilhelm Justi (de), Grundlage zu einer hessischen Gelehrten-, Schriftsteller- und Künstler-Geschichte, Band 19, Marburg an der Lahn 1831, S. 535
  3. Gothaisches genealogisches Taschenbuch der freiherrlichen Häuser auf das Jahr 1864. Vierzehnter Jahrgang, S.371
  4. Genealogisches Jahrbuch des deutschen Adels für 1848, S.242

Liens externes modifier