Fujitani Nariakira

linguiste japonais

Fujitani Nariakira (富士谷 成章?), né en 1738 - décédé le , est un érudit kokugaku de l'époque d'Edo et l'un des chercheurs les plus éminents de grammaire japonaise. Il est à l'origine de la première tentative sérieuse au Japon pour classer les mots de la langue selon leurs fonctions grammaticales[1],[2].

Fujitani Nariakira
Biographie
Naissance
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Kyōto (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Kyōto (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
富士谷成章Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Fratrie
Enfant
Fujitani Mitsue (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Maîtres
Ki-en, Arisugawa-no-miya Yorihito (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Il a analysé le langage poétique japonais et fait un travail de périodisation du japonais (上つ世・中昔・中頃・近昔・をとつ世・今の世, ou « âges anciens », « jours anciens moyens », « temps moyen », « jours anciens proches », « âges passés » et « âges présents »). Il est surtout connu pour la mise en place de quatre « parties du discours » en japonais fondée sur une analogie avec les vêtements : na (noms = noms, indéclinables), kazashi (épingle à cheveux = particules ou connecteurs), yosōi (habit = verbes) et ayui (cordons = particules et verbes auxiliaires). Cette division se trouve dans le Kazashi shō (『挿頭抄』, 1767) et correspond à la répartition d'Itō Tōgai en jitsuji (実字), kyoji (虚字), joji (助字) et goji (語辞) telle que décrite dans le Sōko jiketsu (『操觚字訣』).

Il publie Ayui shō (『脚結抄』 en 1778), dans lequel il met l'accent sur yosōi et azashi/ayui plutôt que sur na et décrit le système des particules. Il fait d'abord une division entre les particules qui peuvent aller avec des noms et celles qui ne le peuvent pas. Le premier groupe se divise ensuite en tagui () — particules terminant une phrase, et ie () — particules à l'intérieur d'une phrase. Le second groupe se répartit entre tomo () — particules de temps et de mode, tsura (隊) — suffixes invariables et mi () — autres particules. Fujitani décrit les kazashi et les ayui (ensemble) comme des kotoba wo tasukuru mono (« choses qui aident les mots »). Ce travail comprend également l'étude des katsuyō (conjugaison des prédicats).

L'attention portée à l'ordre des mots et aux relations entre les mots et des phrases est considérée[3],[4] comme l'une de ses plus importantes contributions à l'étude de la grammaire japonaise.

Le frère ainé (par alliance) de Fujitani est un autre fameux érudit kokugaku, Minagawa Kien (皆川淇園, 1735–1807), auteur de 助字詳解.

Au cours de la période du bakumatsu, son œuvre a été étudiée par Yasuda Mitsunori (安田光則, 1797–1870), mais pas pleinement appréciée jusqu'à sa reconnaissance par le grammairien Yamada Yoshio (1873–1958).

Notes et références

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  1. (en) Roy Andrew Miller, The Japanese Language, University of Chicago Press, (1967) 1970 p. 309.
  2. (ja) Miura Tsutomu, Nihongo no bunpō, Keisō Shobō, Tokyo 1975 p. 44.
  3. (ja) Motoori Norinaga, Kotoba no tamanoo 詞の玉緒, 1779.
  4. (ja) Ueda Akinari, Tandai shōshin-roku 胆大小心録, 1808.

Liens externes

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