Gédéon de Catalogne
Gédéon de Catalogne est un arpenteur, cartographe, seigneur et officier français, né en 1663 à Balansun (Pyrénées-Atlantiques), dans le Béarn, et mort le à Louisbourg, en Acadie. Il passe la plus grande partie de sa vie en Nouvelle-France.
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Biographie
modifierNé le dans une famille protestante béarnaise résidant à Balansun, il est baptisé au Temple Protestant d'Arthez-de-Béarn le 18/11/1663[1], fils de Gédéon de Catalogne et Marie Capdeviolle. Gédéon de Catalogne reçoit très probablement une formation en mathématiques. Il arrive en Nouvelle-France en 1683 en tant que soldat et arpenteur, et participe à quelques campagnes contre les Iroquois et les Anglais.
Gédéon émigra en Nouvelle France le 29 août 1683 à bord du navire 'La Tempête' qui transportait au Canada trois compagnies de soldats.
Après s'être converti au catholicisme en 1687, il obtient le grade d'officier et se consacre à des missions d'arpentage et de construction d'ouvrages militaires ou civils.
En 1690, Gédéon de Catalogne épouse Marie-Anne Lemire[2], fille de Jean Lemire et petite-fille de Nicolas Marsolet[3]. Grâce à cette union, il devient, en 1696, l'unique seigneur du fief des Prairies Marsolet, qui forme aujourd'hui la partie ouest de l'actuel territoire de la municipalité de Champlain. Gédéon et Marie-Anne eurent cinq fils et six filles
En 1700, les Sulpiciens, seigneurs de Montréal, lui commandent le creusement d'un canal vers Lachine (canal de Lachine), mais des difficultés techniques l'empêchèrent d'achever cette tâche.
Nommé lieutenant en 1704, il effectue les relevés des seigneuries de la colonie, puis dresse les plans de Montréal et participe à la construction de ses fortifications. À partir de 1720, il travaille à l'île Saint-Jean (aujourd'hui île du Prince-Édouard), puis obtient le grade de capitaine (1723), assorti d'un commandement de compagnie à Louisbourg. Il acquiert également une propriété agricole dans la région de la rivière Miré[4], sur l'île du Cap-Breton.
Outre diverses cartes, il laisse un Recueil de ce qui s'est passé en Canada au sujet de la guerre, tant des Anglais que des Iroquois, depuis l'année 1682[5], écrit vraisemblablement en 1715 et qui constitue une bonne source historique sur cette période. Ses cartes des seigneuries sont également accompagnées d'un Mémoire sur les plans des seigneuries et habitations des gouvernements de Québec, les Trois-Rivières et Montréal, qui donne des indications sur la faune et la flore (1712)[6].
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Hôtel-Dieu de Montréal, 1695 -
Carte du gouvernement de Québec levée en l'année 1709 -
Basse partie du fleuve St Laurent, 1723 -
Plan de la ville de Montreal en Canada, 1723
Mémoire
modifierUn parc rappelle son nom à Montréal, près du canal de Lachine dans le quartier Saint-Henri. 45° 28′ 19″ N, 73° 35′ 00″ O
Une plaque est apposée sur l'édifice Ernest-Cormier, rue Saint-Vincent, dans le Vieux-Montréal. On peut y lire: « Ici vécut, à partir de 1689, Gédéon de Catalogne, ingénieur, officier et analyste qui travailla aux fortifications de Québec, des Trois-Rivières et de Louisbourg. »
Une localité de l'île du Cap-Breton porte le nom de Catalone (en) en sa mémoire.
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Parc Gédéon-de-Catalogne -
Plaque, rue Saint-Vincent
Références
modifier- (Source baptême : Jean-Marie Germe / bulletin des Amitiés Généalogiques Canadiennes-Françaises N° 41 ()
- nosorigines.qc.ca
- nosorigines.qc.ca
- Rivière Miré (en) Mira River - 45° 53′ 41″ N, 60° 18′ 13″ O
- archive.org
- larevue.qc.ca
- Histoire de la Nouvelle France - Les Sources Narratives du début du XVIIIe siècle et le Recueil de Gédéon de Catalogne, par Robert Le Blant, P. Pradeu éditeur, Dax, 1940