Gérard Onesta

homme politique écologiste français

Gérard Onesta, né le à Albi, est un homme politique français, membre d'Europe Écologie Les Verts (EÉLV).

Gérard Onesta
Illustration.
Gérard Onesta en 2016.
Fonctions
Président du bureau de l'assemblée du conseil régional d'Occitanie

(5 ans, 5 mois et 28 jours)
Élection
Président Carole Delga
Législature 2015-2021
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Conseiller régional d'Occitanie

(5 ans, 5 mois et 28 jours)
Élection 13 décembre 2015
Président Carole Delga
Groupe politique Nouveau monde en commun (2016-2017)
Nouveau monde (2017-2021)
Député européen

(9 ans, 11 mois et 23 jours)
Élection 13 juin 1999
Réélection 13 juin 2004
Législature 5e et 6e
Groupe politique Verts/ALE

(2 ans, 7 mois et 13 jours)
Législature 3e
Groupe politique Les Verts
Prédécesseur Solange Fernex
Vice-président du Parlement européen

(9 ans, 11 mois et 23 jours)
Élection 20 juillet 1999
Réélection 15 janvier 2002
20 juillet 2004
16 janvier 2007
Président Nicole Fontaine
Pat Cox
Josep Borrell
Hans-Gert Pöttering
Législature 5e et 6e
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Albi (France)
Nationalité Français
Parti politique Verts (jusqu'en 2010)
EÉLV (depuis 2010)

Biographie

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Enfance et formation

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Fils d'immigré, la branche paternelle de sa famille ayant été chassée d'Italie par le fascisme, Gérard Onesta fait ses études scientifiques à Albi, puis Toulouse. Diplômé architecte DPLG en 1984, il dirige de 1985 à 1999 une agence d'architecture à Albi.

Activité militante

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En 1988, il co-fonde la Fédération des jeunes écologistes européens. Il est membre du Conseil national des Verts à partir de 1987 et jusqu'en 1999, ainsi que responsable des questions institutionnelles des débats sur les questions institutionnelles (démocratie, modes de scrutin, règlements, rapports au pouvoir…) de 1989 à 1999. Il occupe également le poste de porte-parole du parti pour la région Midi-Pyrénées de 1991 à 1992, puis celui de porte-parole national entre 1994 et 1995.

Il tente aussi de valoriser les enjeux européens et verts au niveau international, notamment en rédigeant un rapport sur les peuples indigènes, en créant un planisphère alternatif représentant les peuples du monde, ou encore en participant au Sommet de Rio de 1992.

Planisphère alternatif

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Il crée un planisphère qu'il nomme « Planète terre ». C'est une projection cartographique qui utilise le même processus de calcul que la projection de Peters. C'est-à-dire qu'elle tente de prendre en compte la taille réelle des continents. La projection de Mercator, à cause des distorsions, fait apparaître la Russie plus grande que l'Afrique alors que celle-ci a une superficie d'environ 30 millions de km2 et la Russie de 17 millions de km2.

D'autres différences sont notables par rapport à la représentation Mercator [1]:

  • limites : zones naturelles (formations végétales) et non frontières étatiques ;
  • humains : nom des peuples et non des états même si c’est incomplet : la richesse humaine dans ce domaine ne pouvant être représentée ;
  • rose des vents : sud vers le haut et non vers le bas, démarche non conventionnelle.

Sa démarche vise à remettre en cause les conventions et à donner une autre représentation du monde.

Carrière politique

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Se définissant comme fédéraliste européen à forte sensibilité régionaliste, Onesta est élu, lors des élections européennes de 1999, au Parlement européen, où il siège au sein du groupe des Verts/Alliance libre européenne. La même année, il est également élu vice-président du Parlement européen, poste qu'il occupe pendant dix ans, le temps de quatre mandats.

Membre de la Commission des affaires constitutionnelles du Parlement, il est très impliqué dans le débat constitutionnel, et milite pour le « oui » au référendum sur le projet de traité constitutionnel européen. Il continue, à la suite de la victoire du « non », à participer au débat public, et a notamment diffusé une publication intitulée Plan A+, pour une relance du processus constitutionnel européen.

Au Parlement européen, il porte souvent des rapports visant à rendre plus transparent et plus participatif le fonctionnement de l'institution, par exemple sur les règles de conduite des députés européens, ou sur les procédures liées à la réception des pétitions par le Parlement. Il a aussi, en tant que vice-président, contribué à donner un cadre légal au travail des assistants parlementaires, et a fait adopter à l'institution une nouvelle marche à suivre pour améliorer l'impact environnemental de toutes ses activités, grâce à la norme EMAS.

En 2009, le classement des eurodéputés français place Gérard Onesta en première position pour son travail et son taux de présence[2]. Entre et , il est ainsi présent à 100 % des séances[3]. Avec la socialiste Martine Roure et le conservateur Alejo Vidal-Quadras, il fait partie des trois députés à voter en faveur d'une publication immédiate des registres de présence en commission[4].

Pour les élections européennes de 2009, il « laisse » sa place de leader écologiste dans la circonscription Sud-Ouest à José Bové qui avait soutenu sa candidature aux élections précédentes.

Lors des élections régionales des 14 et 21 mars 2010, tête de liste d'Europe Écologie en Midi-Pyrénées, il est élu conseiller régional. Il est à nouveau à la tête d'une liste d'alliance entre Europe Écologie les Verts, la Nouvelle Gauche socialiste, le Front de gauche, le Parti occitan et la Gauche républicaine de Catalogne lors des élections régionales suivantes de 2015 dans la nouvelle grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, en binôme avec Agnès Langevine. Il fusionne au second tour avec la liste « Notre Sud en commun » menée par Carole Delga qui est élue. Il devient président du bureau de l'assemblée régionale et le demeure jusqu'en 2021.

Vie personnelle

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Gérard Onesta est le cousin[5] de Claude Onesta (né en 1957), ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball.

Notes et références

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  1. « Le planisphère « planète terre » (alternatif, renversant) », sur david.mercereau.info.
  2. « Fainéants ou bosseurs : quel est le bilan des eurodéputés ? », sur Rue89, (consulté le ).
  3. « Tops flops tricolores au Parlement européen », sur Lexpress.fr, (consulté le ).
  4. « L'absentéisme en commission parlementaire, le grand malaise des députés européens », sur Liberation.fr, (consulté le ).
  5. « Penser avec les mains », sur Libération.fr, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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