Marie de Heredia

poète, romancière et journaliste française
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Marie de Heredia, qui signait ses œuvres Gérard d'Houville (elle a aussi écrit sous le pseudonyme de Gérardine[1]), Marie de Régnier de son nom d'épouse, est une romancière, poétesse et dramaturge française, née le à Paris 7e et morte le à Suresnes[2]. Elle est la deuxième des trois filles de José-Maria de Heredia, la benjamine étant Louise.

Marie de Heredia
Marie de Heredia en 1889, photographie de Paul Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
Suresnes (Seine)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Heredia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Louise Antoinette de HerediaVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Gérard d’Houville, GérardineVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Mère
Louise de Heredia-Despaigne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Hélène de Heredia (d)
Louise de Heredia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Henri de Régnier (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Genre artistique
Influencée par
Distinctions
signature de Marie de Heredia
Signature sous son pseudonyme Gérard d’Houville.
Sépulture de Marie de Heredia au cimetière du Père-Lachaise (division 94).

Biographie

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Tout enfant, Marie de Heredia, Marie Louise Antoinette de Heredia de son nom complet, fréquente poètes et artistes : Leconte de Lisle, Anna de Noailles, Paul Valéry ou Pierre Louÿs sont accueillis chez son père. Elle écrit ses premiers vers à la bibliothèque de l'Arsenal, dont son père est le directeur. Sa vie sentimentale et familiale est assez agitée, elle épouse le poète Henri de Régnier, puis devient la maîtresse de Pierre Louÿs, père probable de son fils, Pierre de Régnier (1898-1943), futur journaliste. Elle a par ailleurs d'autres amants, Edmond Jaloux et son ami Jean-Louis Vaudoyer, le poète Gabriele D'Annunzio exilé à Paris entre 1910 et 1914 ou encore le dramaturge Henri Bernstein[3]. On lui prête aussi une relation saphique avec Georgie Raoul-Duval[4].

Son pseudonyme « Gérard d'Houville » vient du nom de jeune fille de sa grand-mère paternelle. Sous ce nom de plume, elle reçoit en 1918 le 1er prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre (première femme à obtenir ce prix).

En 1894, elle contribue à créer une canacadémie, l'Académie canaque, parodie de l'Académie française[5].

À partir de 1894, elle publie des poèmes dans la Revue des deux Mondes. Son premier roman, L'Inconstante, paraît en 1903.

Plusieurs peintres ont fait d'elle son portrait, parmi lesquels Jacques-Émile Blanche, Jean-Louis Forain. Pierre Louÿs en a fait un portrait décapant[Quoi ?].

Œuvres

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Marie de Heredia posant pour son portrait dans l'atelier de Jacques-Émile Blanche.
  • L'Inconstante, 1903 ; rééd. Bartillat, Paris, préf. Marie de Laubier, 176 p., 2024 (ISBN 9782841007776)
  • Esclave, 1905
  • Le Temps d'aimer, 1908
  • Le Séducteur, 1914
  • Jeune Fille, 1916
  • Tant pis pour toi, 1921
  • Le Roman des quatre, 1923, écrit en collaboration avec Paul Bourget, Henri Duvernois et Pierre Benoit.
  • Le Chou, 1924
  • La Vie amoureuse de l'Impératrice Joséphine, 1924 ; réédition en 1933 sous le titre L'Impératrice Joséphine
  • L'Enfant, 1925
  • Clowns, 1925
  • Esclave amoureuse, 1927
  • La Vie amoureuse de la Belle Hélène, 1928
  • Le Charmant Rendez-vous, 1929
  • Les Rêves de Rikiki, 1930
  • Enfantines et Amoureuses, 1946

Recueil de nouvelles

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  • « Le papillon rouge » (ill. Edmond Dulac), L'Illustration,‎ , p. 13-16 (lire en ligne).
  • Chez le magicien, 1926

Ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse

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  • Proprette et Cochonnet, 1926
  • Victor Hugo raconté par l'image, 1930

Poésie

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  • Vingt poèmes, 1925
  • Le Diadème de Flore, 1928
  • Les Poésies de Gérard d'Houville, 1930

Théâtre

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  • Aujourd'hui et demain, 1916
  • Il faut toujours compter sur l'imprévu, 1916
  • La nuit porte conseil, 1917
  • Le Chien chinois, 1920
  • Le Sylphe, 1922
  • L'heure exacte ou nul n'échappe à son destin, 1927
  • Il ne faut pas dire : Fontaine.., 1927
  • Je crois que je vous aime… : sept proverbes, 1927
  • Lettres à Henri Mondor : autour de Stéphane Mallarmé, 2011 (publication posthume)

Autres publications

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  • Billet à M. Alfred de Musset après la représentation de Fantasio, 1925
  • Falbalas et Fanfreluches : almanach des modes présentes, passées & futures pour 1925, 1925
  • Paris et les voyages, 1925
  • Opinions candides, 1926
  • Adieu à d'Annunzio, 1935
  • Au château de Bourdonné : le souvenir de José Maria de Hérédia, 1935
  • Spectacles - le jardin de Mme de Noailles, 1935
  • Introduction à Peau d'âme de Catherine Pozzi, 1935

Hommages

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Notes et références

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  1. Fiche de la BNQ
  2. Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance n° 7/1658/1875 ; avec mention marginale du décès
  3. G. Prince, Guide du roman de langue française (1901-1950), p. 47, University Press of America, Lanham (Maryland), 2002 (ISBN 0761821961).
  4. Marie de Heredia
  5. https://scribium.com/laurence-abensur-hazan/a/marie-de-regnier-une-femme-en-poesie-a-la-belle-epoque/
  6. a b et c « Gérard d’HOUVILLE », sur Académie française (consulté le ).

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Dominique Bona, Les Yeux noirs : les Vies extraordinaires des sœurs Heredia, Paris, J-C. Lattès, 1989
  • Robert Fleury (1921-2010), Marie de Régnier, Paris, Plon, 1990
  • Jean-Paul Goujon, Dossier secret : Pierre Louÿs-Marie de Régnier, Paris, Christian Bourgois, 2002
  • Robert Fleury, Marie de Régnier, l'inconstante, Paris, Omnibus, 2003
  • Marie de Laubier (dir.), Une muse de la Belle Époque : Marie de Régnier, Paris, BNF, 2004 (ISBN 271772270X)
  • Michel Peyramaure, Lilas blancs et roses noirs : le roman de Marie de Régnier, Paris, Calmann-Lévy, 2022 (ISBN 978-2-7021-8742-5)
  • Abnousse Shalmani, J’ai péché, péché dans le plaisir, Grasset, 2024

Filmographie

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Liens externes

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