Gabriel Cochet né le à Saumur et mort le à Perpignan, est un général et résistant français de la Seconde Guerre mondiale, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Gabriel Cochet
Biographie
Naissance
Décès
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PerpignanVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Gabriel Roger CochetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
Parti politique
Conflits
Distinctions
Vue de la sépulture.
Sépulture de Gabriel Cochet au cimetière nouveau de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Biographie modifier

Gabriel Roger Cochet entre en service le comme engagé volontaire et réussit la commission d'examen d'aptitude pour être nommé brigadier au bout de 4 mois de service actif. Il reçoit son brevet d'aptitude militaire le . Il est artilleur au 25e RA (6e Corps d'armée). On lui décerne le brevet d'aviateur militaire le , il est lieutenant d'artillerie (ordre no 3204). Il devient général de brigade aérienne en 1939.

Il fait publier des appels à la résistance en 1940 et 1941 (signés de son nom) tout en affirmant sa fidélité au maréchal Pétain, ce qui le fait classer comme "vichysto-résistant"[1].

Il agit à visage découvert, étant persuadé d’agir en harmonie avec la ligne politique du gouvernement de Vichy. Il approche des responsables politiques. En réalité les services secrets du régime le placent sous surveillance et noyautent son mouvement[2].

Ses activités le rendent trop suspect aux yeux de Vichy et Darlan le fait interner le 21 juin 1941 à Vals-les-Bains[3],[2].

Indigné, il comprend qu’il est un hors-la-loi. À partir de 1943, il se met au service du général de Gaulle, à Londres puis à Alger.

À la Libération, il fait partie de l'équipe d'anciens adhérents du Parti démocrate populaire qui refusent la transformation du PDP en Mouvement républicain populaire, choisissant de constituer un nouveau Parti démocrate, lequel rejoint le Rassemblement des gauches républicaines. Le PDP fusionne en 1946, après quelques mois d'existence, avec l'Union démocratique et socialiste de la Résistance.

Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le .

Il est en 1948 le président-fondateur du Comité d'action de la Résistance, qu'il préside jusqu'à sa démission en 1952[4]. Il fonde et préside l'association Les Premiers de la résistance[5].

Il siège au conseil d'administration d'Air France de 1948 à 1960[6].

Il est décoré de la médaille militaire le , plus haute récompense pour un officier général.

Il meurt le à Perpignan et est inhumé au cimetière nouveau de Neuilly-sur-Seine auprès de sa femme.

Distinctions modifier

Hommage modifier

Une place du Général-Cochet est créée à Paris en 1979 dans le 19e arrondissement et une rue lui est attribuée à Clermont-Ferrand.

Notes et références modifier

  1. Sébastien Albertelli et Johanna Barasz, « Un résistant atypique : le général Cochet, entre vichysme et gaullisme », Histoire@Politique. Politique, culture, société, no 5, mai-août 2008
  2. a et b Sebastien Albertelli, Julien Blanc et Laurent Douzou, La lutte clandestine en France, Seuil, , p. 78
  3. Bénédicte Vergez-Chaignon, Les vichysto-résistants, Perrin 2008, collection tempus, pp. 161-166
  4. L'Aurore, 27 juin 1952
  5. Le Monde, 9 avril 1956, Ibid., 7 avril 1958
  6. "Un résistant à ciel ouvert", Le Monde, 17 décembre 1973
  7. Assemblée nationale, « Questions posées (archives) - M. Alain Marsaud - Français établis hors de France (10e circonscription) », sur Assemblée nationale (consulté le )

Bibliographie modifier

  • Sébastien Albertelli et Johanna Barasz, Un résistant atypique : le général Cochet, entre vichysme et gaullisme in Histoire@Politique, 2008/2 (n° 5), p. 9. Lire en ligne.
  • Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), « Cochet, Gabriel » in Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN 978-2-35077-135-9).
  • Nouveau dictionnaire national des contemporains : 1961-1962, Paris, Les éditions du Nouveau dictionnaire national des contemporains, , 861 p., p. 245.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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