Gabriel Farkas
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[1]. Gabriel Farkas, né Gábor Farkas le et mort le à Paris, est un journaliste français d'origine hongroise.

Biographie modifier

Années 1950 modifier

Déporté durant la Seconde Guerre mondiale, il s'installe à Paris où il entame sa trajectoire professionnelle à France Observateur. Proche de Thomas Schreiber et de François Fejtő, il est ensuite engagé par Pierre Lazareff à France Soir en 1956 dont il devient rédacteur en chef en 1975.

Années 1960 modifier

Années 1970 modifier

En 1977, il rencontre Bernard Tapie que lui a présenté Claude Colombani, qui est ami de ce dernier car leurs compagnes sont sœurs[2]. En avril 1977, il relaie la campagne pour que Daniel Cohn-Bendit puisse revenir en France l'année suivante pour le dixième anniversaire de Mai 68 même si le ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski s'y oppose. Daniel Cohn-Bendit est en effet convié à un numéro de l’émission télévisée Apostrophes, créée trois ans auparavant, dans laquelle Bernard Pivot souhaite le faire dialoguer avec le préfet de police de l'époque Maurice Grimaud (du 27 décembre 1966 au 13 avril 1971), qui publie ses mémoires le 22 avril 1977, à l'âge de 64 ans[3], dans lesquelles il souligne l'absence de morts sur Paris intramuros, même si on en compte un dans les Yvelines et plusieurs centaines de blessés sont recensés. Les deux invités dialoguent avant l'émission par voie de presse mais le second n'obtient pas le droit de rentrer en France[4]. Bernard Pivot met alors en place un duplex depuis Genève pour faire apparaître son visage dans un téléviseur placé sur le fauteuil[4]. Maurice Grimaud prend alors la défense du droit de Daniel Cohn-Bendit rentrer en France, tandis qu'on annonce une arrivée à Paris le 8, 9 ou 10 mai[4], ce qui ne se produit pas. Son frère Gabriel Cohn-Bendit lance la campagne "Dix ans ça suffit !", qui est un détournement médiatique de l'un des principaux slogans de Mai 68, visant à la démission du général de Gaulle[5],[6]. Gabriel Farkas lui décroche un rendez-vous avec Simone Veil et André Glucksman tente d'obtenir des ralliements.

Notes et références modifier

  1. « Décès du journaliste Gabriel Farkas », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. "Le phénix: Le retour de Bernard Tapie", par Airy Routier, aux Editions Grasset, 2008
  3. Maurice Grimaud, En mai, fais ce qu’il te plaît, Paris, Stock, 1977
  4. a b et c "Maurice Grimaud, le préfet médiatique" par Christian Delporte, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines [1]
  5. "Non, Mai 68 n'a jamais mis en péril la démocratie", interview de JF Sirinelli par Frédéric Granier, dans Géo le 03/05/2018
  6. "Mai 68 La contestation en vingt slogans", dans la Voix du Nord du 23/05/2018[2]