Gabriel François de Rougé
Gabriel François de Rougé, seigneur de la Bizotière, dit le « comte de Rougé » puis le « marquis de Cholet », né le au château de la Bellière à Saint-Pierre-Montlimart (Maine-et-Loire) et mort à Cholet le , est un lieutenant général et commandeur de l'ordre de Saint-Louis.
Naissance | |
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Décès |
(à 57 ans) Cholet (Maine-et-Loire) |
Activité |
Grade militaire | |
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Distinction | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 3 YD 1186)[1] |
Biographie
modifierIssu de la famille de Rougé, Gabriel François de Rougé, est le fils de Gabriel César de Rougé, chevalier, seigneur de la Guilletière, du Tremblay et de la Chaussée, page de la grande écurie en 1720 et de Marie Gabrielle du Bois de la Ferté[2].
Le , il épouse Marie Anne Christine Joséphine de Croÿ d'Havré[CEA 1], chanoinesse de Remiremont, sœur du duc d'Havré dont il n'a pas d'enfants[CEA 2],[2]. Deux cent cinquante ans plus tard, l’ouvrage : Le Longeron au fil du temps[3] retranscrit la touchante histoire d’amour de ce couple ayant habité le château de La Fribaudière[4].
Il meurt à Cholet le [CEA 2] et selon le registre de la paroisse Notre-Dame[5], est inhumé dans le cimetière le lendemain.
Carrière militaire
modifierEntré très jeune dans le métier des armes, il est capitaine au régiment de Vermandois à l'âge de 17 ans puis lieutenant de la compagnie colonelle l'année suivante. Il s'illustre dans les campagnes de Flandre (1744-1748) et de la guerre de Sept Ans. Sa bravoure à Port-Mahon lui vaut d'être promu colonel du régiment de Foix le puis d'avoir un régiment à son nom le . Il est promu brigadier d'infanterie le puis élevé au grade de maréchal de camp le et de lieutenant général le [CEA 1].
Marquis de Cholet
modifierEn 1763, il fait l'acquisition du marquisat de Cholet[6]. Il consacre à Cholet son temps et sa fortune pour en améliorer l'infrastructure[7]. Il développe le commerce, entre autres, grâce à des foires régulières. Cholet devint une ville moderne pour l'époque et un centre économique actif[CEA 3]. Il ouvre à Cholet le premier marché aux bœufs[8].
Héraldique
modifierBlasonnement :
De gueules à la croix pattée d'argent[9].
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Hommages
modifierLors du mariage de Gabriel François de Rougé, le roi Louis XV appose personnellement sa signature sur le contrat de mariage[CEA 1].
Agronome passionné, au Longeron, sur les terres de la Fribaudière, sa ferme est citée comme modèle[CEA 4]. L'origine de la race Maine-Anjou tend même à lui être attribuée.
L'évènement solennel de sa sépulture attire tellement de monde que le cortège mettra quelque trois heures pour rejoindre le nouveau cimetière de Notre-Dame de Cholet (quartier de Rambourg)[CEA 2].
L'ancienne place du Prieuré de la ville de Cholet porte son nom[8],[10].
Références
modifier- Chantal Exertier-Arnault et al. 2019, p. 98.
- Chantal Exertier-Arnault et al. 2019, p. 100.
- Chantal Exertier-Arnault et al. 2019, p. 98-101.
- Chantal Exertier-Arnault et al. 2019, p. 99.
- Autres références :
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Grand Armorial de France, tome VI, page 74.
- André-Hubert Hérault 2007.
- « Sèvremoine. L’amour dans l’air à la Fribaudière », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
- « Registre de la paroisse de Notre-Dame de Cholet - vue 460/570 », sur archives.maine-et-loire.fr (consulté le ).
- Mickaël Leclerc, « Cholet doit un Grand Merci au Comte de Rougé », sur maugesetbocage.com, Mauges et Bocage, (consulté le ).
- Jean-Claude Michon, « Cholet. Une rue, un nom, une histoire : Place Rougé, l'empreinte du marquis », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 120.
- Joseph Denais 1883, p. 148.
- Calixte de Nigremont et dessin de Boz, « Le Panthéon de l’Anjou. Gabriel-François de Rougé, celui qui acheta Cholet », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Joseph Denais, Armorial général de l'Anjou, vol. 14, (lire en ligne)
- Chantal Exertier-Arnault, Michel Lefort, Mickaël Leclerc et Jean-Christophe Mênard (préf. Gilles Bourdouleix), Cholet disparu, carnet d'aquarelles et dessins : Charles Arnault 1890-1950, Cholet, Pays et terroirs, , 104 p. (ISBN 978-2-7516-0368-6) .
- André-Hubert Hérault (préf. Jacky Quesnel), Le Longeron au fils du temps, Maulévrier, Éditions Hérault, , 251 p. .
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, Cholet à travers les rues, Cholet, Les Éditions du Choletais, , 192 p., dépôt légal : octobre 1988 .