Gabriel Paulet

artiste lyrique ténor professeur de chant
Gabriel Paulet
Description de cette image, également commentée ci-après
Affiche pour Le Roi David d'Arthur Honegger et L'Enfant prodigue de Claude Debussy donnés le 15 février 1925 en l'église Saint-Guillaume de Strasbourg par le Chœur de Saint-Guillaume, les solistes Joy Mac Arden, Gabriel Paulet, Alfred Peter et Jacques Copeau en récitant.
Nom de naissance Gabriel Jules François Paulet
Naissance
Nantes
Décès (à 82 ans)
17e arrondissement de Paris
Activité principale Chanteur classique concertiste
(ténor)
Activités annexes Professeur de chant
Lieux d'activité Drapeau de la France France
Formation Conservatoire de musique et de déclamation
Maîtres Edmond Duvernoy
Jacques Isnardon
Enseignement Conservatoire de Paris
Élèves Michel Sénéchal

Gabriel Paulet est un chanteur classique (ténor) concertiste et pédagogue français né le à Nantes[1] et mort le à Paris[2].

Biographie modifier

Premier prix de chant du Conservatoire de musique et de déclamation à Paris en 1907 (classe d'Edmond Duvernoy[3]), il est l'année suivante dans la classe de déclamation lyrique (opéra et opéra-comique) de Jacques Isnardon[4]. Il crée en 1911 le Quartette vocal de Paris avec Madeleine Bonnard, Marcel Chadeigne et Roger de Laromiguière, également lauréats du Conservatoire[5]. Mel Bonis lui dédie une mélodie, Le Chat sur le toit, pour voix (ténor) et piano, composée en 1912[6],[7].

Soliste des grands concerts parisiens, il fait toute sa carrière au concert[8] et se produit notamment à la Société des concerts du Conservatoire et à la salle Gaveau avec l'orchestre Colonne sous la direction de Gabriel Pierné en 1912[9]. La même année il est l'interprète, avec Jean Robert, de la cantate du second grand prix de Rome attribué à Édouard Mignan[10]. En 1914, il chante à la Fondation Beaulieu, avec l'Orchestre Colonne dirigé par Gabriel Pierné, le rôle d'Eros dans la Psyché de Jean-Baptiste Lully et celui de Méphistophélès (à l'origine écrit pour ténor) dans les Huit scènes de Faust d'Hector Berlioz[11]. En 1920 il chante au Cirque d'hiver pour les Concerts Pasdeloup sous la direction de Rhené-Baton[12]. En 1921[13] et 1922, il retrouve Gabriel Pierné et les Concerts Colonne au théâtre du Châtelet[14]. Il chante avec l'Orchestre Lamoureux dirigé par Paul Paray à la salle Gaveau en 1924[15]. Il est engagé par la Société des Grands Concerts de Lyon (ancêtre de l'Orchestre national de Lyon) de Georges Martin Witkowski pour la saison 1924-1925[16].

Son interprétation en 1926 du répertoire classique et moderne, de Giulio Caccini à Jean-Sébastien Bach, de Paul Paray à Joseph Canteloube en passant par Gabriel Fauré (La Fée aux chansons), est remarquée et saluée[17]. Le concert du 4 août 1930 donné au Conservatoire américain de Fontainebleau est retransmis sur l'antenne de Radio-Paris. Il interprète l'air du Messie de Georg Friedrich Haendel, une Ariette de Girolamo Frescobaldi, la sérénade de L'Amant jaloux d'André Grétry, des mélodies de sa composition et, avec Marthe Paulet-Cornélis, le duo de la Messe en si de Jean-Sébastien Bach et trois duos de Robert Schumann[18]

Il est nommé professeur de chant au Conservatoire de Paris en remplacement de Pierre-Émile Engel le 1er novembre 1927[8]. Il est à ce titre membre de la commission pour la rénovation et le développement des études musicales instituée le par Édouard Herriot, Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts[19]. Il enseigne jusqu'au 30 septembre 1953[1] dans l'établissement où il a entre autres pour élèves René Deshayes, premier prix de chant en 1937[20],[21] et Michel Sénéchal, premier prix de chant en 1950[22].

Il publie en 1926 une méthode de chant, Exercices journaliers, pour le chant[23], et édite en 1928 les Vocalises, pour chant et piano, d'Heinrich Panofka (en) qui comprennent 24 vocalises pour soprano, mezzo-soprano ou ténor, 24 vocalises pour contralto, baryton ou basse et 12 vocalises d'artistes[24].

Classe de chant de Gabriel Paulet au Conservatoire de Paris 1929-1930.

Notes et références modifier

  1. a et b « Les professeurs de chant au conservatoire de Paris », sur Association L'Art Lyrique français
  2. État civil de la ville de Nantes
  3. « Nouvelles diverses », Le Ménestrel : journal de musique, Paris, Heugel,‎ (ISSN 1247-9519, BNF 34493983) lire en ligne sur Gallica
  4. « Classe Jacques Isnardon », Comœdia illustré : journal artistique bimensuel, Paris,‎ (ISSN 1247-6706, BNF 32745943) lire en ligne sur Gallica
  5. Société internationale de musique (section de Paris), « Quartette vocal de Paris », Revue musicale S.I.M., Paris, Librairie Ch. Delagrave (Paris),‎ (ISSN 1763-7309, BNF 32863718) lire en ligne sur Gallica
  6. « Mel Bonis. Catalogue des œuvres », sur Musica et Memoria
  7. Mel Bonis, Le chat sur le toit (BNF 14851914)
  8. a et b « Au Conservatoire », Lyrica : revue mensuelle illustrée de l'art lyrique et de tous les arts, Paris,‎ (ISSN 2431-3823, BNF 32810207) lire en ligne sur Gallica
  9. « Chronique musicale », Le Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc., Paris, Aubert et cie,‎ (ISSN 2017-2966, BNF 32796694) lire en ligne sur Gallica
  10. « Informations », La Lanterne, Paris,‎ (ISSN 1256-026X, BNF 32805102) lire en ligne sur Gallica
  11. « Les grands concerts », Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire, Paris,‎ (ISSN 1775-2949, BNF 32757974) lire en ligne sur Gallica
  12. « Bloc-notes de la Rampe », La Rampe : revue des théâtres, music-halls, concerts, cinématographes, Paris,‎ (BNF 32847829) lire en ligne sur Gallica
  13. « Courrier musical », Le Figaro : journal non politique, Paris,‎ (ISSN 0182-5852, BNF 34355551) lire en ligne sur Gallica
  14. « Programme des concerts », La Semaine à Paris : Paris-guide... : tout ce qui se voit, tout ce qui s'entend à Paris, Paris, Office de tourisme et des congrès,‎ (ISSN 2497-4633, BNF 32866697) lire en ligne sur Gallica
  15. « Courrier musical », Comoedia, Paris,‎ (ISSN 1247-6757, BNF 32745939) [bpt6k76546380/f4 lire en ligne] sur Gallica
  16. J. Barraud, « Le mouvement musical en province », Le Ménestrel, Paris, Heugel,‎ (ISSN 1247-9519, BNF 34493983) lire en ligne sur Gallica
  17. « Les concerts », Lyrica : revue mensuelle illustrée de l'art lyrique et de tous les arts, Paris,‎ (ISSN 2431-3823, BNF 3281020) lire en ligne sur Gallica
  18. Parti social français, « Courrier de la TSF », Le Petit journal, Paris,‎ (ISSN 1256-0464, BNF 32895690) lire en ligne sur Gallica
  19. « Institution d'une commission pour la rénovation et le développement des études musicales », Journal officiel de la République française. Lois et décrets, Paris, Journaux officiels,‎ (ISSN 0373-0425, BNF 3437848) lire en ligne sur Gallica
  20. « René Deshayes, « Ténor wagnérien », ancien élève du Conservatoire de Rennes, obtient le premier prix de chant du Conservatoire de Paris », L'Ouest-Éclair, Rennes,‎ (ISSN 2133-4293, BNF 4119366) lire en ligne sur Gallica
  21. René Deshayes (BNF 14757696)
  22. Alain Pâris (dir.), « Sénéchal, Michel », dans Dictionnaire des interprètes, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1291 p. (ISBN 2-221-10214-2, BNF 39258649)
  23. Gabriel Paulet, Exercices journaliers, pour le chant, Paris, Jean Jobert, (BNF 43192069)
  24. Heinrich Panofka (en) et Gabriel Paulet, Vocalises de H. Panofka. Classées et révisées, par Gabriel Paulet. Chant et piano, Paris, Jean Jobert, (BNF 43188672)

Liens externes modifier