Gabriel Sortais
Gabriel Sortais est un religieux catholique français, prieur de l'abbaye Notre-Dame de Bellefontaine puis abbé général de l'Ordre cistercien de la Stricte Observance (ou Ordre trappiste). Fervent défenseur de la paix, il n'hésite pas à s'opposer frontalement aux autorités allemandes pendant la Seconde guerre mondiale tout en forçant leur respect.
| Supérieur général Ordre cistercien de la Stricte Observance | |
|---|---|
| - | |
Dominique Nogues (d) Ignace Gillet (d) | |
| Prieur Abbaye Notre-Dame de Bellefontaine | |
| - |
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nom de naissance |
André Marie Johanny Sortais |
| Nationalité | |
| Activités |
Religieux catholique (à partir du ), prêtre catholique (à partir du ), résistance intérieure française () |
| Nom en religion |
Dom Marie-Gabriel Sortais |
|---|---|
| Ordre religieux |
Ordre cistercien de la Stricte Observance (à partir de ) |
| Distinction |
Biographie
modifierGabriel Sortais, nom en religion d'André Marie Johanny Sortais, est né le dans le quartier Bellevue de Meudon, fils de Louis Marie Henri Sortais, architecte et de Marie Andréa Burguerie[1].
En 1924, il entre à l'abbaye Notre-Dame de Bellefontaine à Bégrolles-en-Mauges (Maine-et-Loire)[1], prononce ses vœux le [2] puis est ordonné prêtre le [2].
En 1936, il est nommé prieur de l'abbaye Notre-Dame de Bellefontaine[2].
Engagé et résistant
modifierEn 1939, il s'engage comme aumônier militaire à défaut d'être mobilisé en raison d'une affection pulmonaire. Fait prisonnier en Allemagne, il est néanmoins rapidement relâché[3].
Il s'illustre dans un acte de bravoure le à Nantes. En effet, 50 otages (en réalité 48 dont le jeune Guy Môquet) ont été fusillés par l'occupant quelques jours auparavant en représailles de l'assassinat du chef de la kommandantur de Nantes. L'abbé se constitue otage volontaire en échange de la libération de 50 otages supplémentaires ciblés par une prochaine exécution visant à contraindre à la dénonciation des auteurs de l'attentat[4]. Son plaidoyer décontenance les autorités allemandes qui renoncent à fusiller davantage d'otages et les libèrent[3]. La guerre terminée, au sein du comité de libération de Cholet, Gabriel Sortais milite contre toute forme d'esprit de vengeance[5].
Aux plus hautes fonctions de son ordre
modifierIl est nommé supérieur général de l'Ordre cistercien de la Stricte Observance (ou Ordre trappiste) le [2] et part alors à Rome[3].
Mort
modifierGabriel Sortais meurt le à Rome[3]. Il est inhumé à l'abbaye Tre Fontane au sud de la ville.
Distinction
modifierEn 1952, il reçoit la Légion d’honneur[3].
Hommage
modifierEn , plusieurs établissements d'enseignement privés de la ville de Beaupréau non loin de Bégrolles-en-Mauges se rassemblent pour former l'ensemble scolaire "Dom Sortais" qui comprend également un centre de formation pour adultes et apprentis[5] :
- le collège "Charles de Foucault" ;
- le lycée général et technologique "Notre-Dame de Bonne Nouvelle" ;
- le lycée professionnel "Le Pinier Neuf".
Notes et références
modifier- « André Marie Johanny Sortais », sur geneanet.org (consulté le )
- « Father Gabriel (André) Sortais, O.C.S.O. † », sur catholic-hierarchy.org (consulté le ).
- « Maine-et-Loire. Le courage de l’abbé Sortais, homme de foi et résistant », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
- Scarlett Martin 2010, p. 90.
- « Dom Sortais un lieu privilégié d’éducation au service de l’enseignement et de la formation de la personne humaine » [PDF], sur domsortais.fr (consulté le ).
Bibliographie
modifier- Guy Oury (préf. Emmanuel Coutant), Dom Gabriel Sortais : abbé général des Cisterciens réformés 1902-1963, Sablé-sur-Sarthe, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, , 338 p. (ISBN 978-2-85274-011-2).
- Scarlett Martin, 1939-1945 Le Choletais une région dans la guerre, Beaucouzé, AFMD, , 362 p.
- (en) Mary Patricia Dougherty, « Dom Gabriel Sortais: An Amazing Abbot in Turbulent Times », The Catholic Historical Review, vol. 93, no 3, , p. 683-684.
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la religion :
- Ressource relative aux beaux-arts :
