Gabrielle Ferrières

résistante

Gabrielle Ferrières, née Gabrielle Cavaillès le 12 août 1901[1],[2] et décédée le [3], est une résistante française, membre du réseau Libération-Nord[3]. Elle devient membre à la fin de la guerre de l'Amicale des prisonnières de la Résistance, à l'origine de l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance dont elle a été secrétaire générale de 1949 à 1953/1955[3],[4]. Elle est l'une des premières écoutantes de SOS Amitié.

Gabrielle Ferrières
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Biographie
Naissance
Décès
Noms de naissance
Caroline Emma Gabrielle Cavaillès, Gabrielle CavaillèsVoir et modifier les données sur Wikidata
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Prix Amic ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Gabrielle Ferrières, sœur aînée de Jean Cavaillès, grandit comme lui dans la tradition calviniste. Parmi ses ancêtres se trouvent Marie Durand (1711-1776), une protestante du XVIIIe siècle qui passa vingt-sept ans enfermée à cause de sa foi à la prison de Aigues-Mortes[5]. Son père est officier. Elle suit une formation de musicienne à la Schola Cantorum, alors dirigée par Vincent d'Indy, et devient pianiste.

Le , elle épouse le polytechnicien Marcel Ferrières.

En 1940 : « Je suis entrée dans la Résistance dès l'arrivée des Allemands à Paris. Je n'avais aucune formation politique particulière. Mon père étant officier nous a appris, dès l'enfance, à aimer notre pays et toute notre éducation a été empreinte de patriotisme » (témoignage, le 29 avril 1999)[6].

En avril 1942, son frère l'entraine dans la création du réseau Cohors au sein du mouvement de résistance Libération-Nord.

Trahie, elle est arrêtée à Paris le en compagnie de son mari et de son frère. Elle est conduite à l'hôtel Cayré, boulevard Raspail[3], où se trouve une salle d'interrogatoire et de torture de la Gestapo parisienne[7]. Ils sont ensuite conduits tous les trois à Fresnes, où Gabrielle restera cinq mois avant d'être libérée, alors que Marcel Ferrières est déporté à Buchenwald[3].

Ce n'est qu'à la fin de juin 1945 que le ministre de la Guerre l'informe que Jean Cavaillès a été condamné à mort par le tribunal militaire d'Arras le et exécuté le jour même[8][9].

Elle contribue, avec Irène Delmas et Jacqueline Mella à l'aménagement des quatre étages de la rue Guynemer réquisitionnés pour les déportées qui allaient rentrer[3]. Elle participe ainsi à la création de l'Amicale des prisonnières de la Résistance qui devient Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR).

Elle en devient la secrétaire générale de 1949 à 1953/1955. En 1950, paraît son premier livre, qui est une biographie de Jean Cavaillès, résistant « dont elle fait revivre la personnalité exceptionnelle de philosophe et de mathématicien, à la recherche de l'essence des idées[3] ».

Elle crée, en 1951, la Société des Amis de l'ADIR, dont le premier président est son ami Alexandre Parodi. Elle participe, avec Irène Delmas, à l'organisation de la construction de trente-cinq logements que la Ville de Paris avait accepté de réserver à des déportées dans les nouveaux HLM de la rue Daviel, dans le XIIIe arrondissement. Elle devient vice-présidente de l'ADIR, fonction qu'elle gardera jusqu'à l'âge de quatre vingt quatorze ans[3].

Vers 1968, Gabrielle Ferrières devient « écoutante » à SOS Amitié.

Distinction

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Œuvres

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Notes et références

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  1. « Caroline Gabrielle Emma Cavaillès - Arbre généalogique bourelly - Geneanet », sur gw.geneanet.org (consulté le )
  2. La notice de la BNF indique comme date de naissance que la seule année 1900
  3. a b c d e f g et h Gabrielle Ferrières : son action dans la Résistance
  4. Article de Debra Workman
  5. Margaret Collins Weitz, Les Combattantes de l'ombre, Albin Michel, , p. 121
  6. Christiane Goldenstedt, Les femmes dans la Résistance, Herbolzheim, Annette Kuhn, Frauen in Geschichte und Gesellschaft, Band 43, , 244 p. (ISBN 3-8255-0649-5)
  7. Voir l'article Jean Ayral
  8. la date précise de l’exécution est inconnue et varient selon les sources : 4 ou 5 avril
  9. par Bernard Pudal et Laurent Thiery pour l’arrestation, le jugement et l’exécution, « ,notice CAVAILLÈS Jean [version Dictionnaire des fusillés] », sur Le maitron, version mise en ligne le 18 décembre 2014, dernière modification le 13 mai 2018.
  10. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  11. Présentation du prix Amic

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Marc Fineltin, « Gabrielle Ferrières : son action dans la Résistance », sur Mémoire et espoirs de la Résistance (consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Collectif, Jean Cavaillès : philosophe, résistant (Colloque d'Amiens, septembre 1984), éd. CNDP et CRDP d'Amiens, , 97 p. (lire en ligne)
  • Christiane Goldenstedt, Les femmes dans la Résistance, in: Annette Kuhn, Valentine Rothe (Hrsg.), Frauen in Geschichte und Gesellschaft, Band 43, Herbolzheim 2006
  • (en) Debra Workman, « Engendering the Repatriation: The Return of Female Political Deportees to France Following the Second World War », Proceedings of the Western Society for French History, vol. 35,‎ (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article

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Articles connexes

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Liens externes

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