Gare d'Angleur

gare ferroviaire belge

La gare d'Angleur est une gare ferroviaire belge de la ligne 37, de Liège-Guillemins à Hergenrath (frontière), située à Angleur, section de la ville de Liège, capitale économique de la région wallonne et chef-lieu de la province de Liège.

Angleur
Image illustrative de l’article Gare d'Angleur
Localisation
Pays Belgique
Commune Liège
Section Angleur
Adresse Rue Denis Lecoq
4031 Angleur
Coordonnées géographiques 50° 36′ 47″ nord, 5° 35′ 58″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCB
Exploitant SNCB
Code UIC 88420026
Services InterCity (IC)
(M)S41
Omnibus (L)
Heure de pointe (P)
Caractéristiques
Ligne(s) 37, Liège-Guillemins à Hergenrath
43, Liège à Marloie
Voies 5
Quais 3 (dont 2 centraux)
Altitude 66 m
Correspondances
Bus TEC
26377

Carte

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains InterCity (IC), Suburbains (S), Omnibus (L) et d'Heure de pointe (P).

Situation ferroviaire

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Établie à 66 m d'altitude, la gare de bifurcation d'Angleur est située au point kilométrique (PK) 2,552 de la ligne 37, de Liège-Guillemins à Hergenrath (frontière), entre les gares de Liège-Guillemins et de Chênée, et est l'origine de la ligne 43, de Liège (Angleur) à Marloie avant la gare ouverte de Tilff[1].

Histoire

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La section de Liège à Chênée, prolongeant la section de Malines à Liège de la ligne de l'Est (de Malines à la frontière prussienne) est mise en service le par l'Administration des chemins de fer de l'État belge[2].

D'après le plan parcellaire de la commune établi en 1864, il n'y a aucune gare à Angleur[3]. La commune est traversée par le chemin de fer qui comprend deux passages à niveau avec maison de garde-barrière et un viaduc de 17 arcades[4] à proximité du pont sur l'Ourthe[5]. La première station d'Angleur semble dater de la mise en service de la section de Melreux à Angleur de la ligne de l'Ourthe, exploitée jusqu'en 1873 par la Grande compagnie du Luxembourg puis par les Chemins de fer de l'État. En 1876-1879, elle est implantée en aval de la bifurcation, à la hauteur du dépôt de locomotives et des Établissements sidérurgiques de la Vieille montagne[6], et seulement desservie par les trains de la ligne de l'Ourthe. L'aspect et l'emplacement précis du bâtiment de cette gare sont incertains. Une carte de 1899 montre que la station a été déplacée au point de convergence des deux lignes ferroviaires[7] avec un bâtiment dont les caractéristiques sont elles-aussi inconnues à ce jour. L'espace entre le dépôt de locomotives et la rue de Chênée est doté[Quand ?] d'une halle à marchandises de plan-type standard État belge[8].

En 1905, les Chemins de fer de l'État belge bâtissent à cet endroit une nouvelle gare que les habitants surnommeront le « temple chinois ». Implanté à l'angle des voies en remblai avec un accès au niveau de la rue, ce bâtiment de style éclectique se caractérise par un niveau inférieur à la façade revêtue de pierre avec des refends, percée de cinq travées, dont trois grandes portes servant d'entrée pour les voyageurs, ainsi qu'un accès latéral sous la rampe d'accès en briques. L'étage, au niveau des quais, se caractérise par une large promenade recouverte d'un auvent supporté par 7 colonnes métalliques qui se prolonge de part et d'autre par la marquise des quais attenants au moyen d'un arrondi. Face à l'esplanade de la gare, cet étage est symétrique, large de 7 travées et la transition avec le auvent est surmontée d'un fronton en pierre où était positionnée l'horloge, en surplomb du nom de la gare. Les façades latérales ont trois grandes ouvertures divisées en trois avec pour chacune une porte et deux fenêtres surmontées de leur vasistas. La façade arrière est entièrement occupée par une vaste verrière arrondie qui couvrait manifestement la cage d'escalier intérieure. Le toit de ce bâtiment non rectangulaire est coiffé par une tour-lanterne ronde percée d'une vingtaine de petites fenêtres à arc en plein cintre avec un second chapiteau au sommet, semblable à celui qui coiffe la verrière. Le quai en « Y » est occupé par deux petits baraquements de service, dont un à l'entresol[9] tandis qu'un accès souterrain mène à la rue Denis Lecocq[10].

En 1962, une plaque commémorative est apposée sur la façade en souvenir des habitants déportés en Allemagne entre 1942 et 1944 ; ce monument a par la suite été déplacé dans le hall de la gare actuelle[11].

L'emplacement de la gare d'Angleur à la bifurcation des deux lignes la plaçait quelque peu à l'écart des habitations. Le site de la gare actuelle est occupé par un faisceau de voies de garage duquel partent des raccordements industriels, l'un franchissant l'Ourthe en direction de Grivegnée et l'autre aboutissant à l’usine de la Compagnie Générale des Conduites d’Eau à l'endroit dénommé Belle-Île entre l'Ourthe et le canal[12]. Le site de ces voies de garage sera réutilisé par un nouveau bâtiment de gare en béton construit vers 1971, tandis que les quais de la gare sont reculés en direction de Liège avec un souterrain d'accès.

Le bâtiment de 1905 est désaffecté lorsque la gare change d'emplacement. Encore debout en 1973, bien qu'à l'abandon, il est démoli par la suite[9]. L'un des derniers vestiges de la gare, la rampe d'accès accolée au mur de soutènement, a disparu vers 2010[13]. Le tunnel, muré, de la rue Denis Lecoq[10] ainsi que les culées du pont de la rue de Chênée[8] témoignent de l'ancien emplacement de la gare.

Dotée de six voies lors de son inauguration, la gare d'Angleur connaît une rénovation à l'occasion des travaux liés à la création de la ligne à grande vitesse LGV 3 qui se débranche de la ligne 37 à la hauteur de Chênée. Le bâtiment des années 70 n'accueille plus les voyageurs depuis la fermeture du guichet[Quand ?].

Fermé de longue date, l'ancien dépôt de locomotives d'Angleur a été démoli au début des années 2010 et remplacé par le Centre Logistique Infrastructure (CLI) Infrabel d'Angleur[14].

Service des voyageurs

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Vue depuis l'autoroute.

Accueil

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Gare[15] SNCB, elle dispose d'un bâtiment voyageurs. Depuis le , la gare est devenue un point d'arrêt et le guichet est définitivement fermé. L'achat d'un titre de transport peut s'effectuer via l'automate de vente[15].

Dessertes

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Angleur est desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L), Suburbains (S) et d’Heure de pointe (P) de la SNCB[16].

En semaine

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La desserte comprend quatre services cadencés à l’heure et des trains P :

  • des trains IC-33 entre Liège-Guillemins et Luxembourg ;
  • des trains IC-12 entre Courtrai et Welkenraedt ;
  • des trains S41 entre Liège-Saint-Lambert et Verviers-Central ;
  • des trains L entre Liers et Marloie (certains sont prolongés vers Rochefort-Jemelle, et un parcours en direction de Liers à pour origine Libramont) ;
  • un train P entre Verviers-Central et Liège-Guillemins, le matin, retour l’après-midi ;
  • des trains L entre Verviers-Central et Liège-Saint-Lambert (deux le matin ; trois dans le sens opposé l’après-midi) ;
  • deux trains P reliant Gouvy à Liège-Guillemins, le matin et un train P reliant Liège-Guillemins à Gouvy l’après-midi ;
  • un train P de Rochefort-Jemelle à Liège-Saint-Lambert, le matin, retour l’après-midi ;
  • un train P reliant Liège-Guillemins à Marloie, le matin, et un autre limité à Bomal, le mercredi midi.

Week-ends et jours fériés

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Les week-ends et jours fériés, elle est constituée des trains suivants :

  • IC-33 Liers - Luxembourg (toutes les deux heures) ;
  • S41 Herstal - Verviers-Central (toutes les heures) ;
  • L entre Liers et Marloie ou Rochefort-Jemelle (toutes les deux heures) ;
  • ICT (touristique) entre Liers et Rochefort-Jemelle (le matin durant les vacances d'été).

Intermodalité

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Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[15]. Elle est desservie par des bus de l'Opérateur de transport de Wallonie (TEC), au nord de la gare : ligne 26 (variante "Belle-Île" du lundi au samedi ou variante "Gare d'Angleur" le dimanche) et au sud-est de la gare : variante "Streupas" de la ligne 26 et ligne 377 (Place Andréa Jadoulle).

Comptage voyageurs

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Ce graphique et tableau montre le nombre de voyageurs embarquant en moyenne durant la semaine, le samedi et le dimanche[17].

Nombre de passagers qui embarquent à la gare d`Angleur
Semaine Samedi Dimanche
1977 739 198 152
1978 671 263 220
1979 664 204 176
1980 660 210 208
1981 780 222 145
1982 718 261 191
1983 650 184 143
1984 491 125 93
1985 452 101 103
1986 486 94 68
1987 454 118 154
1988 460 106 74
1989 491 128 126
1990 370 89 67
1991 441 106 88
1992 405 85 89
1993 464 73 70
1994 385 80 36
1995 431 110 60
1996 482 118 67
1997 477 101 101
1998 659 110 72
1999 473 98 58
2000 730 198 117
2001 468 96 60
2002 474 94 60
2003 497 100 90
2004 463 150 119
2005 525 140 92
2006 553 116 72
2007 477 156 94
2008 - - -
2009 558 160 93
2010 - - -
2011 - - -
2012 480 121 112
2013 486 102 76
2014 538 158 125
2015 676 179 83
2016 787 206 154
2017 635 112 104
2018 642 100 91
2019 565 147 126
2020 448 87 129
2021 - - -
2022 899 209 200
2023 878 163 181

Notes et références

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  1. « Carte technique du réseau », sur Infrabel.be, (consulté le ).
  2. (en) « Belgische Spoorlijnen : L. 37 : Liège-Guillemins - Hergenrath grens (Aachen) ».
  3. P. C. Popp, Atlas cadastral de Belgique : Plan parcellaire de la commune d'Angleur avec les mutations, 1864.
  4. « Angleur - le viaduc », sur Gnagna87 (consulté le )
  5. Développement du village de Angleur et des hameaux Grosses-Rattes & Lahaut à l'échelle d'un à 250 (1864).
  6. Institut Cartographique Militaire, Feuille XLII : Chênée, échelle de 1/20,000, photolitographiée et imprimée au Dépôt de la Guerre, à Bruxelles, en 1876.
  7. Institut Cartographique Militaire, Feuille XLII : Chênée, échelle de 1/20,000, levés et nivellements en 1867, révisions sur le terrain en 1885 et 1899, topogravé à l'Institut cartographique militaire, à Bruxelles, en 1904.
  8. a et b 26 Rue de Chênée, Google Street View, juin 2009.
  9. a et b « Les gares belges d'autrefois. La gare d'Angleur. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le )
  10. a et b 18 Rue Denis Lecoq, sur Google Street View, avril 2021.
  11. « Angleur - Plaque en souvenir des déportés du travail », sur bel-memorial.org (consulté le )
  12. « Seraing-Chênée 42/5-6 », sur www.cartesius.be, (consulté le )
  13. 29 Rue de Chênée, Google Street View, juin 2009.
  14. Bechet Marc, « Les travaux du CLI confirmés à Angleur ! », sur DHnet, (consulté le )
  15. a b et c « SNCB - Angleur », sur belgianrail.be (consulté le ).
  16. « Brochures de ligne », sur www.belgiantrain.be, (consulté le ).
  17. SNCB, « Aantal instappende reizigers per station in $ / Nombre de voyageurs montés par gare en $ (en cherchant "Reizigerstellingen" dans la barre de recherche) », (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Liège-Guillemins Liège-Guillemins IC
(week-ends et fériés)
Poulseur Luxembourg
Liers Liège-Guillemins IC
(week-ends et fériés)
Poulseur Luxembourg
Courtrai
ou Ostende
Liège-Guillemins IC
(en semaine)
Pepinster Welkenraedt
Liers Liège-Guillemins SNCB Consultez la documentation du modèle service non précisé
(week-ends ou vacances)
Tilff Rochefort-Jemelle
Liège-Saint-Lambert Liège-Guillemins (M) S41
(en semaine)
Chênée Aix-la-Chapelle
Hasselt Liège-Guillemins (M) S41
(week-ends et fériés)
Chênée Verviers-Central
Liège-Saint-Lambert Liège-Guillemins L
(en semaine)
Chênée Verviers-Central
Liers Liège-Guillemins L Tilff Marloie
ou Rochefort-Jemelle
Liège-Guillemins
ou Liège-Saint-Lambert
ou Herstal
Liège-Guillemins P
(en semaine)
Poulseur Gouvy
Liège-Saint-Lambert Liège-Guillemins P
(en semaine)
Tilff Bomal
ou Marloie
ou Rochefort-Jemelle