Gare de Caen

gare ferroviaire française

La gare de Caen, autrefois appelée gare de l'Ouest ou gare de l'État, est une gare ferroviaire française de la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg, située à proximité du centre-ville de Caen, dans le département du Calvados, en région Normandie.

Caen
Image illustrative de l’article Gare de Caen
Façade et entrée principale de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Caen
Adresse 15, place de la Gare
14000 Caen
Coordonnées géographiques 49° 10′ 36″ nord, 0° 20′ 52″ ouest
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87444000
Site Internet La gare de Caen, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER Normandie
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Mantes-la-Jolie à Cherbourg
Caen à Cerisy-Belle-Étoile (HS)
Caen à Vire (HS)
Caen à Dozulé - Putot (HS)
Voies 7 (+ voies de service)
Quais 4 (dont 3 centraux)
Transit annuel 3 753 065 voyageurs (2022)
Altitude 8 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Tramway T1 T3 (station Gare SNCF)

T2 (station Gares - Rives de l'Orne)

Bus Twisto 1 6 10 11 12 12E 30

31

Nomad Lignes régionales
Schéma de ligne

Carte

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par de nombreux services régionaux du réseau TER Normandie. Les liaisons typiques relient Caen à Cherbourg, Lisieux, Évreux, Paris, Rouen, Saint-Lô, Rennes, Bayeux, Argentan, Alençon, Le Mans et Tours.

Situation ferroviaire

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Établie à 8 mètres d'altitude, la gare de Caen est située au point kilométrique (PK) 238,908[1] de la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg, entre les gares ouvertes de Frénouville - Cagny et de Bretteville - Norrey.

Ancienne gare de bifurcation, elle était également l'origine de la ligne de Caen à Cerisy-Belle-Étoile non exploitée, de la ligne de Caen à Vire déclassée et de la ligne de Caen à Dozulé - Putot déclassée elle aussi.

Histoire

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La première gare provisoire (1855–1857)

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En 1846, la réalisation d'une nouvelle ligne reliant Paris à Caen à partir de Mantes-la-Jolie est concédée[2] ; mais les travaux de cette ligne, prolongée jusqu'à Cherbourg, ne commencent qu'en 1853 du fait de la crise financière de 1847 puis des événements de 1848[3],[4]. À Caen, une vive polémique oppose les édiles et la compagnie du chemin de fer de Paris à Caen et à Cherbourg sur l'emplacement de la nouvelle gare à construire[5],[6]. Six projets sont proposés[note 1], mais deux options principales sont en fait opposées : la municipalité souhaite que la gare soit implantée au plus près du centre-ville ; la compagnie préfère les sites en rive droite de l'Orne à Vaucelles, à proximité du port de Caen[7].

Faute d'accord, le premier train de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest (qui a absorbé la compagnie du chemin de fer de Paris à Caen et à Cherbourg) arrive le dans une gare provisoire bâtie au sud de la route de Paris, à cheval sur la limite communale entre Caen et Mondeville[8],[9]. Après avoir été officiellement inaugurée le 23 décembre suivant[9],[10], la gare est ouverte à l'exploitation le 29 décembre 1855[11],[12].

La gare actuelle au XIXe siècle

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C'est finalement à proximité des abattoirs de Vaucelles que la gare définitive est construite. Les bâtiments sont terminés en [13]. Le bout de ligne de deux kilomètres entre Mondeville et la nouvelle gare de Caen est ouverte le [14], mais la gare n'est officiellement inaugurée que le par l'Empereur Napoléon III et l'Impératrice Eugénie. Le bâtiment voyageurs a la particularité d'être construit « dos à la ville », obligeant ainsi les usagers à contourner la gare afin de rejoindre le centre de Caen. Au nord, en effet, entre l'Orne et les halles pour voyageurs, est aménagée la gare-marchandise. Celle-ci est reliée aux abattoirs, facilitant ainsi le transport du bétail, et un pont la raccorde au quai de Juillet et au bassin Saint-Pierre situés de l'autre côté du fleuve.

Dans les années 1870, la gare fait l'objet de nouveaux travaux. En 1873, afin de permettre l'acheminement de trains entiers vers le port de Caen, un nouveau pont ferroviaire à structure métallique est bâti 60 mètres en aval de l'ancien pont. En 1876, le bâtiment voyageurs est restauré et, le 5 mai, un décret approuve le projet présenté par la Compagnie de l'Ouest pour l'agrandissement de la gare[15]. De nouveaux locaux sont alors construits au sud-est du bâtiment voyageurs (actuel technicentre).

L'étoile ferroviaire de Caen

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Étoile ferroviaire de Caen vers 1905

Dès 1858, la ligne Paris - Caen est prolongée jusqu'à Cherbourg. En 1873, la ligne de Caen à Cerisy-Belle-Étoile est ouverte, permettant la liaison Caen - Flers - Laval. En 1877, un raccordement entre la gare de Caen et la ligne de Caen à la mer autorise des liaisons directes vers Courseulles-sur-Mer ; la gare prend alors le nom de gare de Caen - Ouest pour la distinguer de la gare de Caen-Saint-Martin, terminus de la ligne de Caen à la mer. Vers l'est, la ligne de Caen à Dozulé - Putot est ouverte en 1881. Enfin en 1886, le premier tronçon de la ligne de Caen à Vire est ouvert ; la ligne est terminée en 1891. La gare de Caen devient donc à la fin du XIXe siècle le centre d'un véritable réseau régional. La plupart de ces lignes ont été fermées dans la seconde moitié du XXe siècle. La gare de Caen reste toutefois au cœur d'un réseau inter-régional important, grâce aux étoiles ferroviaires de Mézidon et de Lison.

Par ailleurs, la gare était desservie par le tramway électrique de Caen (1901–1937), et par les trains à vapeur des chemins de fer du Calvados pour des relations : vers Falaise (1902–1932), Dives-sur-Mer (1904–1932) et Luc-sur-Mer (1904–1944).

La gare de Caen et les anciennes gares et haltes de l'étoile ferroviaire de Caen

La reconstruction de la gare dans les années 1930

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Les troupes des Alliés, en 1944.
La station des chemins de fer du Calvados et le tramway électrique, face à la gare, vers 1910.

En 1908, l'Administration des chemins de fer de l'État rachète la Compagnie de l'Ouest et reprend donc la gestion de la gare. En 1909, est évoqué devant le conseil municipal l'idée de déplacer les abattoirs et de « retourner la gare » du côté du centre-ville[16]. En 1912, la municipalité présente officiellement un projet à l'Administration de l'État. Mais le projet est jugé trop coûteux[17].

Un projet de réaménagement de la gare, sans modifier son emplacement, est présenté une première fois en février 1929 devant le conseil municipal[18], mais un différend financier opposant la mairie et l’administration des chemins de fer de l'État le retarde[19]. Ce n'est qu'en mai 1931 que les deux parties se mettent d'accord[19]. Les travaux ne commencent qu'en 1933 sous les ordres d'Henri Pacon. La nouvelle gare est inaugurée en 1934[20],[21].

La gare depuis la Seconde Guerre mondiale

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, le quartier de la gare subit des bombardements aériens de la Royal Air Force à plusieurs reprises[note 2]. La gare fait également l'objet de plusieurs actes de sabotage de la part de la Résistance intérieure[note 3]. Mais c'est surtout pendant la bataille de Caen en 1944 que la gare est sévèrement touchée. C'est le premier objectif visé par les Alliés dans la nuit du 6 juin ; elle est à nouveau attaquée le 8 juin. Même après la libération totale de la ville (), la gare est encore bombardée, mais par la Luftwaffe cette fois (4 août)[30]. Dès la reprise en main de la ville par les Alliés, les autorités anglaises gèrent la gare[31] ; cette tutelle dure jusqu'à la fin de l'été 1945. Le bâtiment voyageurs et le dépôt de locomotives[32] sont peu touchés. Mais les ateliers, les bâtiments de service et le triage sont à reconstruire. On envisage alors de bâtir une nouvelle gare orientée vers le centre-ville, rue Général-Decaen[33]. Mais finalement le bâtiment voyageurs, dont le gros œuvre n'a pas souffert[34], est restauré dans son état d'avant-guerre. La gare conserve donc l'originalité de tourner le dos au centre historique.

Les relations avec Paris reprennent le via Argentan[35].

En 1953, un relais routier[note 4] (actuelle gare routière) est construit à l'emplacement des anciennes messageries. Doté de quatorze quais, ce centre d'échanges est directement relié au bâtiment voyageurs de la gare[36].

La gare est rénovée à deux reprises : une première fois en 1984–1986 et une seconde fois, de manière plus importante, en 2008–2009. Une galerie est construite devant le bâtiment principal. Après l’aménagement du quartier des rives de l'Orne, l'entrée nord en lien avec le centre-ville est améliorée par la construction d'un édicule plus vaste, mais il n'est toujours pas prévu de construire un nouveau bâtiment voyageurs[37].

Fréquentation

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De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[38].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Voyageurs 3 256 254 3 070 891 3 191 694 2 835 925 3 173 011 1 959 000 2 523 089 3 753 065
Voyageurs et
non voyageurs
3 938 070 3 713 894 3 859 991 3 429 729 3 837 395 2 369 188 3 051 389 4 538 905

Architecture

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La première gare (1857–1934)

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Le premier bâtiment voyageurs est construit en 1857 sur le modèle des gares de première classe de la Compagnie de l'Ouest. Sa façade est similaire à celle de la gare du Mans, ouverte en 1854. Un corps central de cinq travées, surmonté d'une horloge, est flanqué de deux ailes en retrait de sept travées chacune. D'inspiration néo-classique, cette façade aux lignes très simples est scandée par des baies en plein cintre surmontées d'un entablement élémentaire. Les quais sont protégés par deux grandes halles métalliques. Les chapiteaux des trois piliers soutenant ces halles sont ornés des écussons aux armes des villes de Paris, Caen, Cherbourg, Lisieux et Saint-Lô[7].

La deuxième gare (depuis 1934)

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La reconstruction de la gare, décidée en 1933, est confiée à Henri Pacon. Les travaux, estimés à 35 millions de francs de l'époque, débutent en février 1933[39]. Les deux grandes halles métalliques qui recouvraient les quais sont démolies et des abris métalliques sont établis sur les quais. Un souterrain est creusé sous les voies[note 5]. Le grand hall des départs (20 m sur 12 m) est reconstruit et surmonté d'un avant-corps monumental. Cet important volume de 12 m de haut est éclairé par une grande verrière métallique de style art déco. Une marquise épaisse et large protège les portes d'entrée sous la verrière. Les moulures de la façade des deux ailes latérales conservées sont simplifiées et les chambranles des baies sont remplacées par des pièces métalliques s'accordant avec la verrière. À chaque extrémité, cette façade est agrémentée de deux sculptures placées à l'emplacement de travées bouchées : La Normandie agricole par Louis Dideron[40], côté ouest, et La Normandie maritime par Emmanuel Auricoste (vers 1936)[21], côté est. Ces deux statues allégoriques disparaissent pendant la Seconde Guerre mondiale. Le bâtiment voyageurs, peu endommagé pendant la bataille de Caen, est restauré à l'identique.

La gare ferroviaire est réaménagée entre et [41]. En 20082009, elle fait l'objet d'une nouvelle campagne de travaux dans le but de moderniser les espaces voyageurs et de mettre les bâtiments en conformité avec les normes de sécurité et la loi handicap du [42]. Une galerie vitrée est construite en façade afin d'agrandir la gare en améliorant la liaison avec la gare routière (Bus verts, intégrés au réseau Nomad en 2020) et le centre d'échanges Twisto (bus et transport léger guidé, remplacé par le tramway en 2019). La deuxième phase de travaux de modernisation de la gare a débuté en janvier 2011 afin d'améliorer l'accessibilité aux quais pour les personnes à mobilité réduite, grâce notamment à l'installation d'ascenseurs[43].

Infrastructures

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La gare possède quatre quais :

  • quai 1, voie A (353 m) ;
  • quai 2, voies B et C (329 m) ;
  • quai 3, voies D (297 m) et E (189 m) ;
  • quai 4, voies F (189 m) et G (348 m)[44].

Elle est dotée d'une cour de marchandises[45].

Service des voyageurs

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Accueil

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Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets et salle d'attente, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. Des aménagements, équipements et services sont à la disposition des personnes à la mobilité réduite[46].

Un souterrain et des ascenseurs permettent la traversée des voies et l'accès aux quais.

Desserte

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Caen est une gare desservie par des trains régionaux TER Normandie[46], effectuant des relations vers diverses autres villes : Paris, Le Mans, Tours, Cherbourg, Saint-Lô, Coutances, Lisieux, Alençon, Rennes et Rouen.

Intermodalité

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Tramway, à la station Gare SNCF.

Un parc pour les vélos et un parking sont aménagés à ses abords. Elle est desservie par des bus du réseau Twisto, par des autocars régionaux Nomad[46] et par des lignes d'autocars à longue distance.

La gare est également desservie par les trois lignes du tramway de l'agglomération caennaise. Outre la station Gare SNCF (lignes T1 et T3), située à moins de 30 m de l'entrée principale au sud, elle est accessible depuis la station Gare - Rives de l'Orne (T2), située moins de 200 m de l'entrée secondaire au nord.

Selon une enquête de 2012, 42 % des voyageurs ou non voyageurs fréquentant la gare se sont rendus ou ont quitté la gare en voiture ; 42 % sont arrivées en transport en commun (30% par le tramway et 12 % en bus ou en car) ; 14 % sont arrivés à pied et 2% à vélo[47].

Service des marchandises

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La gare de Caen est ouverte au trafic de fret. Elle dessert les installations du port et des installations terminales embranchées reliées aux voies du port. Le service est limité aux transports par train en gare. Elle dépend du centre régional de douane de Caen et de la plateforme de Sotteville[48].

Le dépôt de Caen (CN)

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Caen héberge un important dépôt de locomotives rendu célèbre par ses turbotrains ETG puis RTG qui avaient assuré les dessertes Paris - Caen - Cherbourg.

Type Nom Service
Locomotives diesel BB 63000
A1AA1A 68000
En service
Réformées
Locomotives électriques BB 15000 En service
Autorails et automotrices Autorails X 4300
Autorails X 4500
Autorails X 4900
Turbotrains ETG
Turbotrains RTG
AGC
Z 56600
Réformés
Réformés
Réformés
Réformés
Réformés
En service
En service

Accidents ferroviaires

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L'accident de 1929.

Le , une locomotive explose en gare. Une partie de la verrière surplombant les voies est détruite. Des pièces de la machine et de la toiture sont projetées à plus de 150 mètres dans les airs. Une plaque de zinc tombe dans la cour des voyageurs et blesse mortellement un cocher qui stationnait[49].

Le , les freins d'un train en provenance de la gare transatlantique de Cherbourg lâchent à l'arrivée aux environs de Caen. Bien que le mécanicien ait inversé la vapeur, le train percute un autre convoi qui stationnait en gare de Caen avant de partir en direction de Laval. Deux wagons accrochés entre le tender et les fourgons à bogies du train transatlantique se soulèvent et viennent s'écraser sur les fourgons, tuant sur le coup le chef de train[50].

Le jeudi vers 9 heures du matin, une locomotive à vapeur 130-625 de type 130 (issue de la transformation de locomotives Ouest de type 030), tractant un train de marchandises de 325 tonnes composé de 21 wagons, démarre d'un faisceau de garage marchandises de la gare de Caen à destination de la gare de Vire. Elle accélère jusqu'à la vitesse limite de 30 km/h pour rejoindre la voie principale. Or l'aiguille au bout du faisceau est toujours orientée vers le tiroir de manœuvre. Le mécanicien s'apercevant de l'erreur d'aiguillage renverse la vapeur et bloque les freins, mais le train continue néanmoins à rouler. Le mécanicien et le chauffeur sautent de la locomotive qui enfonce le heurtoir. Le mur de soutènement cède et le remblai s'affaisse doucement sous le poids de l'engin. La locomotive se retrouve alors parallèlement au pont, dans l'axe du tiroir, mais 5 mètres plus bas. Le tender, resté sur le talus, est en position inclinée et a arraché l'abri de la locomotive. Celle-ci a pénétré sur 1 mètre à l'intérieur du café du "Soleil Levant" (aujourd'hui au débouché de la rue des Tonneliers qui n'existait pas à cette époque). Aucune victime n'est heureusement à déplorer, les clients ayant eu le temps de fuir dans le jardin. Restée horizontalement « comme sur des rails », la locomotive barre complètement la rue de la Gare (large d'une dizaine de mètres seulement à l'époque), bloquant ainsi non seulement la circulation routière, mais également la voie unique métrique du tramway de Caen et la voie de 60 cm des Chemins de fer du Calvados raccordant la gare de Caen-Saint-Pierre à la station de la gare de Caen-Ouest. C'est l'ingénieur Raoul Dautry qui, par l'établissement d'un plan incliné, d'une voie provisoire et de palans, fit remonter en marche arrière la locomotive et son tender à la hauteur des rails[51],[52].

Notes et références

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  1. Sites proposés : Saint-Gilles, Demi-Lune, haut de Vaucelles, centre-ville, rue de l'Arquette ou Prairie
  2. (1941) Nuit du 24 au 25 juillet[22] – (1942) 2 mars ; 8 mai[23] ; 10 juin[24] – (1943) 10 février[25] ; 13[26], 17[27], 20 avril ; 30 mai[28] – (1944) 11, 13, 17 et 30 avril
  3. Mitraillage de la gare et du dépôt (17 novembre 1942)[29] ; mitraillage du train express Paris - Cherbourg (3 juin 1943) ; bombe détruisant un aiguillage vers le port (22 janvier 1943) ; déraillement d'une locomotive dans le dépôt (1er mai 1944)
  4. La gare routière principale était alors située à l'angle de la rue de Bras et de la rue Paul-Doumer, à l'emplacement de l'actuel centre Paul-Doumer.
  5. Dès 1926, le conseil général du Calvados demande à la compagnie de créer ce passage afin de traverser les voies en toute sécurité. Ce projet traine en longueur car les quais sont trop étroits pour y établir les escaliers nécessaires.

Références

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  1. Gérard Blier, Nouvelle géographie ferroviaire de la France, Paris, La Vie du Rail, t. 2, planche no 29
  2. Loi du 21 juin 1846, Recueil des lois, décrets, conventions et cahiers des charges concernant le réseau concédé à la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, p. 29 [lire en ligne]
  3. Alfred Picard, Les chemins de fer français : étude historique sur la constitution et le régime du réseau, Paris, J. Rothschild, 1884, t. 2, p. 41 [lire en ligne]
  4. Henri Nicolle, De Paris à Cherbourg en chemin de fer, Guide-itinéraire contenant l'historique complet des travaux de la digue et du port de Cherbourg, Caen, Alfred Bouchard, 1860, pp. 1–2
  5. Où placer la gare de Caen ? sur le Blog sur l'histoire de la ville de Caen
  6. La Vie du Rail, no 1739, 20 avril 1980, p. 5
  7. a et b Paul Dartiguenave, Bretteville-sur-Odon du XIXe siècle aux années 1970, Paris, Éditions Publibook, 2001, p. 26
  8. « Où placer la gare de Caen ? », sur wordpress.com, (consulté le ).
  9. a et b « La nouvelle gare à Caen », Revue illustrée du Calvados, no 12, décembre 1912, pp. 182–186, [lire en ligne]
  10. L'ordre et la liberté, 8e année, no 151, 22 décembre 1855
  11. L'ordre et la liberté, 8e année, no 153, 29 décembre 1855
  12. Direction générale des Ponts et Chaussées et des chemins de fer, Situation centrale des chemins de fer – Chemins de fer français – Situation au 1er décembre 1868, Paris, Imprimerie impériale, 1869, p. 144 [lire en ligne]
  13. François Robinard, Caen avant 1940 : rétrospective de la vie caennaise de 1835 à 1940, Caen, Éditions du Lys, 1993, p. 62
  14. Direction générale des Ponts et Chaussées et des chemins de fer, op. cit., p. 145
  15. Département du Calvados – Conseil général – Rapport de M. le Préfet – Sessions d'août 1876, Caen, Pagny, 1876, p. 216 [lire en ligne]
  16. « Conseil municipal - Séance du mardi 6 avril », Journal de Caen, no 11.302,‎ (lire en ligne)
  17. Département du Calvados – Conseil général – Délibérations – Première session de 1928, Caen, A. Olivier, 1928, pp. 150–151 [lire en ligne]
  18. « Au conseil municipal », Ouest-Éclair, édition de Caen,‎
  19. a et b « La fin d'une longue discussion », Ouest-Éclair, édition de Caen,‎
  20. Fanette Roche-Pézard, « Gérard Monnier : l'architecte Henri Pacon, 1882–1946 » dans les Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1985, Vol.40, no 2, p. 445
  21. a et b S Gille Delafon, « La nouvelle gare de Caen », La Construction moderne, 16 février 1936, 51e année, no 20, pp. 401–407 [lire en ligne]
  22. « Rapport des bombardements - région Ouest - Année 1941, p. 2 », sur le site des Archives nationales.
  23. « Rapport des bombardements - région Ouest - Année 1942, p. 3 », sur le site des Archives nationales.
  24. « Rapports et avis sur les bombardements de gares et de voies ferrées - Dépêche télégraphique no 35 du 10 juin 1942 », sur le site des Archives nationales.
  25. « Rapport des bombardements - région Ouest - Année 1943, p. 5 », sur le site des Archives nationales.
  26. « Rapport des bombardements - région Ouest - Année 1943, p. 10 », sur le site des Archives nationales.
  27. « Rapport des bombardements - région Ouest - Année 1943, p. 11 », sur le site des Archives nationales.
  28. « Rapport des bombardements - région Ouest - Année 1943, p. 16 », sur le site des Archives nationales.
  29. « Rapport des bombardements - région Ouest - Année 1942, p. 11 », sur le site des Archives nationales.
  30. Caen et la Seconde Guerre mondiale
  31. « Rapport journalier du 14 août 1944 du chef du 4e arrondissement de la région Ouest », sur le site des Archives nationales.
  32. « Rapport du 4 septembre 1944 de la région Ouest », sur le site des Archives nationales.
  33. Édouard Tribouillard, Caen après la bataille : la survie dans les ruines, Caen/Rennes, Mémorial de Caen/Éditions Ouest-France, 1993, pp. 89–92
  34. La gare en 1944
  35. « Les relations ferroviaires sont rétablies entre Paris et Cherbourg », Ouest-France,‎
  36. « Un relais routier à Caen », Revue générale des chemins de fer,‎ .
  37. Ouest-France, 28 février 2009
  38. « Fréquentation en gares : Caen », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  39. « A la gare ! », Le bonhomme normand,‎
  40. Images de la sculpture, sur le site consacré aux œuvres de Louis Dideron, consulté le .
  41. Rémy Desquesnes, Caen 1900–2000 : un siècle de vie, Fécamp, Éditions des Falaises, 2001, p. 194
  42. SNCF.com
  43. Richard Goasguen, « Guillaume Pépy inaugure la phase 1 de la rénovation de la gare de Caen » dans La Vie du Rail, no 3197, 11 mars 2009
  44. Document de référence du réseau : consulter l'horaire de service de l'année en cours ou la suivante, Chapitre 3, Annexe 7.1 - Liste des quais
  45. Document de référence du réseau : consulter l'horaire de service de l'année en cours ou la suivante, Chapitre 3, Annexe 7.2 - Liste des gares comportant des cours de marchandises
  46. a b et c La gare de Caen, sur le site officiel SNCF / TER Normandie (consulté le 12 février 2014).
  47. « Répartition des modes d'accès (rabattement et diffusion) à la gare (Enquêtes en gare) », sur Open data SNCF (consulté le ).
  48. Site Fret SNCF : la gare de Caen.
  49. Le journal de Caen, 18 juillet 1879
  50. L'Ouest-Éclair, 5 juillet 1928, édition de Caen, p. 5 [lire en ligne]
  51. François Robinard, op. cit., p. 167
  52. Le Petit Journal du 30 août 1929, p. 4 [lire en ligne]

Bibliographie

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  • La France des gares, collection Guides Gallimard, 2001
  • Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, Paris, Éditions N.M., 1969, réédition 1978
  • Patricia et Pierre Laederich, André Jacquot et Marc Gayda, Histoire du réseau ferroviaire français, Valignat, Éditions de l'Ormet, 1996

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Cherbourg
ou Terminus
Bayeux
ou Terminus
TER Normandie
(Krono+)
Lisieux
ou Mantes-la-Jolie
ou Paris-Saint-Lazare
Paris-Saint-Lazare
Cherbourg Bayeux TER Normandie
(Krono)
Terminus Terminus
Terminus Terminus TER Normandie
(Krono)
Mézidon Argentan
ou Alençon
ou Le Mans
ou Tours
Rennes
ou Granville
ou Coutances
Bayeux
ou Bretteville - Norrey
TER Normandie
(Citi)
Terminus Terminus
Saint-Lô Bretteville - Norrey TER Normandie
(Citi)
Terminus Terminus
Terminus Terminus TER Normandie
(Citi)
Frénouville - Cagny Lisieux
ou Évreux-Normandie
Terminus Terminus TER Normandie
(Proxi)
Mézidon Rouen-Rive-Droite