Gare de Castelnaudary

gare ferroviaire française

Castelnaudary
Image illustrative de l’article Gare de Castelnaudary
Le bâtiment voyageurs et entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Castelnaudary
Adresse Avenue de la Gare
11400 Castelnaudary
Coordonnées géographiques 43° 18′ 44″ nord, 1° 57′ 01″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87615039
Site Internet La gare de Castelnaudary, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER Occitanie
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville
Castelnaudary à Rodez
Voies 5 (+ voies de services)
Quais 3 (dont deux centraux)
Transit annuel 347 787 voyageurs (2022)
Altitude 165 m
Historique
Mise en service
Correspondances
liO 413414

Carte

La gare de Castelnaudary est une gare ferroviaire française, de la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville, située à proximité du centre-ville de Castelnaudary, dans le département de l'Aude, en région Occitanie.

Elle est mise en service en 1857, par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne (Midi).

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Occitanie.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 165 mètres d'altitude, la gare de Castelnaudary est située au point kilométrique (PK) 311,196 de la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville, entre les gares ouvertes de Villefranche-de-Lauragais et de Bram[1].

Ancienne gare de bifurcation, elle est l'origine de la ligne de Castelnaudary à Rodez, avant la gare de Soupex (fermée). La section à voie unique de Castelnaudary à Revel - Sorèze n'est exploitée que pour la desserte d'une installation terminale embranchée (ITE), la section suivante est déclassée.

Histoire modifier

La station de Castelnaudary, située au sud de la ville, est officiellement mise en service le par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne (Midi), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Toulouse à Cette dernière partie de sa ligne de Bordeaux à Cette[2],[3]. Elle dispose alors d'un bâtiment provisoire[4].

En 1862, Castelnaudary es la 54e station de la ligne de Bordeaux à Cette, elle dispose de voitures de correspondances pour Castres, Dourgne, Mirepoix, Revel, Sorèze et Soual. La ville est un chef-lieu d'arrondissement du département de l'Aude et compte 9 584 habitants[5].

Castelnaudary devient une gare de bifurcation le , lorsque la Compagnie du Midi ouvre à l'exploitation l'embranchement de Castelnaudary à Castres[6].

La recette brute de la gare pour 1873 est de 338 649 francs et pour 1874 de 321 714 fr qui se répartissent : Voyageurs 151 821 fr, Transports Grande Vitesse 221 fr et transports Petite Vitesse 145 441 fr[7]. En 1877, la Compagnie débute des travaux d'agrandissement autorisés par, la pose de deux nouvelles voies sur le côté droit de la gare, le début d'un chantier de canalisations d'eau pour l'alimentation des locomotives et l'agrandissement de la « chaufferetteries » afin d'avoir la possibilité de mettre du chauffage dans les voitures de toutes les classes[8]. Le projet d'éclairage au gaz de la gare, estimé à 12 700 francs et approuvé par la décision ministériel du 18 octobre 1884, est réalisé[9].

Le bâtiment de 1885, vu vers 1900.

Le premier bâtiment en dur de la gare est construit en 1885[4] (voir photo ci-contre).

Au début des années 1900, la Compagnie des tramways à vapeur de l'Aude crée une gare de jonction à Castelnaudary. La ligne des tramways de l'Aude franchit la ligne de la compagnie du Midi par un passage à niveau jusqu'à la fermeture du réseau au début des années 1930[10].

Pour le trafic des voyageurs, la gare redevient une simple gare de passage lors de la fermeture de ce trafic sur la section de Castelnaudary à Castres le [11]. Néanmoins la desserte par des trains mixtes, voyageurs et marchandises, est rétablie pendant la période de le Deuxième Guerre mondiale du fait des difficultés à assurer une desserte routière[4].

Le , l'armée allemande en retraite fait sauter, avant son départ, une partie des installations et notamment le bâtiment voyageurs. Une gare provisoire en bois précéda la reconstruction du bâtiment principal après la fin du conflit[4].

Au début des années 2000, la région considère que la gare dispose d'une situation géographique lui confèrent un rôle interrégionale majeur et qu'il faut donc améliorer ses services ferroviaires. Cela débute par une réhabilitation du bâtiment par des travaux, d'un coût de 350 000 euros, réalisés en 2007-2008[12]. Cela se poursuit par l'ouverture en 2002 du chantier pour l'aménagement de la gare et son environnement en « pôle d'échange multimodal » pour faciliter la hausse de sa fréquentation que doit apporter le cadencement des dessertes TER. les travaux concernent le réaménagement, des accès, du parking et des arrêts de bus et le chantier est complété par la création d'un parc à vélos et l'installation de bornes de recharge pour les voitures électriques. L'inauguration a lieu le 25 novembre 2013[13],[14].

En 2014, c'est une gare voyageur d'intérêt régional (catégorie B : la fréquentation est supérieure ou égale à 100 000 voyageurs par an de 2010 à 2011), qui dispose de trois quais (dont deux centraux), deux abris, un souterrain et une traversée de voie à niveau par le public (TVP)[15].

En 2014, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 285 825 voyageurs[16].

Fréquentation modifier

De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous :

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Voyageurs seuls 294 644 298 324 307 949 247 301 281 801 207 782 278 907 347 787
Voyageurs et non voyageurs 368 305 37 205 384 937 309 127 352 252 259 728 348 633 434 734

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport TER. C'est une gare « Accès Plus » disposant d'aménagements et services pour les personnes à la mobilité réduite[17].

Un passage souterrain permet la traversée des voies et l'accès aux quais[15].

Desserte modifier

Castelnaudary est une gare voyageurs de la SNCF du réseau TER Occitanie. Elle est desservie par des trains express régionaux qui circulent entre Toulouse-Matabiau, Castelnaudary, Carcassonne ou Narbonne, voire au-delà (Perpignan, Cerbère et Portbou, ou Nîmes). Un train par heure dessert la gare dans chaque sens, voire deux aux heures de pointe (le matin en direction de Toulouse, le soir en provenance).

Intermodalité modifier

Un parking pour les véhicules y est aménagé. Elle est desservie par des bus urbains[17]. La gare est desservie par les lignes 413 et 414 du réseau liO.

Service des marchandises modifier

Castelnaudary est une gare Fret SNCF, code 615039, ouverte seulement aux « trains massifs »[18].

Patrimoine ferroviaire modifier

Le site de la gare comprend plusieurs édifices anciens dus à la Compagnie du Midi : une halle à marchandises[19], une ancienne remise pour le matériel roulant[20] et un château d'eau utilisé pour les Locomotives à vapeur jusqu'en 1935[21]. Le bâtiment voyageurs actuel[22] est une reconstruction vers 1950 de l'édifice de 1885, détruit en 1944 par les Allemands lors de leur retraite[4].

Notes et références modifier

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « (640/3) Toulouse - Carcassonne », p. 41.
  2. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 1 (1852 - 1857), Paris, Palau, , 215 p. (ISBN 2-9509421-1-3), chap. 5.55 (« Brive-Capdenac : 10 novembre 1862 »), p. 176.
  3. « Dieupentale d'hier à aujourd'hui : Les débuts du Bordeaux-Cette », sur dieupentale.com (consulté le ).
  4. a b c d et e Syndicat d'initiative de Revel - Saint-Ferréol, Exposition historique : Cent vingt ans de chemins de fer revélois 1865 - 1985 (Plaquette), Revel, , 43 p. (lire en ligne), p. 28.
  5. Adolphe Joanne, Itinéraire de Bordeaux à Toulouse, à Cette et à Perpignan : itinéraire historique et descriptif, Hachette, coll. « Guides Joanne », , 374 p. (lire en ligne), p. 265.
  6. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 3 (1864 - 1870), Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-9509421-3-X), chap. 8.4 (« Castelnaudary-Castres : 16 avril 1865 »), p. 48.
  7. Conseil général du département de l'Aude, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Exploitation commerciale », p. 308.
  8. Conseil général du département de l'Aude, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Chemins de fer : Chemins de fer du Midi, service du contrôle de l'exploitation », p. 184.
  9. Conseil général du département de l'Aude, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Ligne de Toulouse à Cette : Gare de Castelnaudary », p. 128.
  10. « De Castelnaudary à Belbpech, la petite histoire du tramway des collines : les stations, la gare de Castelnaudary » (consulté le ).
  11. « Castelnaudary - Albi », sur Rue du Petit Train : Le Répertoire des Rues Ferroviaires (consulté le ).
  12. « Délibération du conseil régional : Programme régional de création, rénovation et de modernisation des gares : Gare de Castelnaudary - pôle d'échange multimodal », sur Région Languedoc-Roussillon, (consulté le ).
  13. anonyme, « Castelnaudary : inauguration de la gare « multimodale » », L'Indépendant,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Le pôle d'échanges multimodal de Castelnaudary fait peau neuve » [PDF], sur Gares & Connexions, (consulté le ).
  15. a et b SNCF, « Document de référence des gares de voyageurs révisé pour l'horaire de service 2014 : Version 6 au 9 mars 2014 » [PDF], sur Gares & Connexions, (consulté le ).
  16. « Fréquentation en gares en 2014 – Castelnaudary », sur SNCF Open Data, traitement du 26 avril 2016 (onglet informations) (consulté le ).
  17. a et b SNCF, « Services & Gares / Gare Castelnaudary », sur ter.sncf.com, (consulté le ).
  18. « Nomenclature et gares Cim : CASTELNAUDARY, code gare 615039 », sur fret.sncf.com (consulté le ).
  19. « Halle à marchandises de Castelnaudary », sur massifcentralferroviaire.com, (consulté le ).
  20. « Remise de Castelnaudary », sur massifcentralferroviaire.com, (consulté le ).
  21. « Château d'eau de Castelnaudary », sur massifcentralferroviaire.com, (consulté le ).
  22. « Gare intégrée dans un nœud ferroviaire : Castelnaudary », sur massifcentralferroviaire.com, (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
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Nîmes
ou Narbonne
Carcassonne TER Occitanie Toulouse-Matabiau Toulouse-Matabiau
Narbonne
ou Carcassonne
ou Terminus
Bram
ou Terminus
TER Occitanie Terminus
ou Avignonet
ou Villefranche-de-Lauragais
Terminus
ou Toulouse-Matabiau
Portbou
ou Cerbère
ou Perpignan
ou Narbonne
Bram TER Occitanie Villefranche-de-Lauragais Toulouse-Matabiau