Gare de Saint-Louis (Haut-Rhin)

gare ferroviaire française

Saint-Louis (Haut-Rhin)
Image illustrative de l’article Gare de Saint-Louis (Haut-Rhin)
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Saint-Louis
Quartier Centre-Ville
Adresse 1a, place de la Gare
68300 Saint-Louis
Coordonnées géographiques 47° 35′ 26″ nord, 7° 33′ 21″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87182139
Site Internet La gare de Saint-Louis, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER
Fret
Caractéristiques
Ligne(s) Strasbourg-Ville à Saint-Louis
Saint-Louis à Huningue
Voies 4 (+ voies de service)
Quais 2
Transit annuel 1 306 485 voyageurs (2022)[1]
Altitude 253 m
Historique
Mise en service (première gare)
1910 (gare actuelle)
Correspondances
Tramway  3 
Bus 604 5 6 9 10 11 14 15

Carte

La gare de Saint-Louis (Haut-Rhin) est une gare ferroviaire française située sur le territoire de la commune de Saint-Louis, dans la collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), du réseau TER Grand Est, desservie par des trains express régionaux (notamment TER 200)[2].

À l'horizon 2030, la gare doit être desservie par les trains de les lignes S2 et S4 du RER trinational de Bâle, aussi appelé Trireno[3].

Situation ferroviaire modifier

Établie à 253 mètres d'altitude, la gare de Saint-Louis (Haut-Rhin) est située au point kilométrique (PK) 135,215 de la ligne de Strasbourg-Ville à Saint-Louis (Bâle), entre la gare de Bartenheim et la frontière franco-suisse, qui la sépare de la gare de Bâle-Saint-Jean en Suisse.

Gare de bifurcation, elle est également située au PK -0,752 de la ligne de Saint-Louis à Huningue exploitée uniquement pour le fret.

Histoire modifier

L'arrivée du train à Saint-Louis modifier

Le 1837, il est décidé d'ouvrir une ligne entre Strasbourg et Bâle. Mais, plusieurs tracés furent mis en compétition. Le premier passant par Huningue (à l'est de Saint-Louis), le second par Blotzheim puis Bourgfelden (à l'ouest) et le dernier, presque peu connu, celui par Saint-Louis. La municipalité ludovicienne arrivera pourtant à gagner cette compétition en conseillant aux Blotzheimois, aux Bourgfeldenois (devenus Ludoviciens un siècle plus tard) et aux Hésinguois de garder des terres de bonne qualité plutôt qu'avoir une ligne de train (qui couperait les champs). De plus, la présence de l'état-major de la douane royale à Saint-Louis a conforté la place de Saint-Louis pour avoir cette ligne.

Le tracé de la ligne Strasbourg - Saint-Louis est donc adopté le . Longue de 136,94 kilomètres, elle est achevée en un temps record de 13 mois. Mais la gare ne sera pas située à l'endroit souhaité par la municipalité. La station aura quand même une ouverture sur la ville.

Le , en 31 minutes et après 28,4 kilomètres entre Mulhouse et Saint-Louis, le train "Ville de Mulhouse" arrive en gare. Cinq jours plus tard, les commissaires du gouvernement peuvent réceptionner la section et le dimanche , la ligne est enfin inaugurée. Le conseil municipal du maire Wittersbach, des personnalités bâloises et des militaires, douaniers ou gendarmes assistent à l'événement. C'est le lendemain que la ligne est ouverte au public.

Depuis le , Saint-Louis est donc reliée par une voie unique sans discontinuité jusqu'à Strasbourg-Koenigshoffen. Il s'agit de la dernière station de la ligne jusqu'en juin 1844. La ligne est alors prolongée jusqu'à Bâle, ville suivante, située en Suisse, en dépit des souhaits de la ville de Saint-Louis. Il s'agit donc de la première station située hors de France.

  • Fréquentation des gares du Sud-Alsace en 1844
Gares arrivées/an arrivées/jour départs/an départs/jour
Mulhouse 724519 1985 713758 1955
Bâle 155348 425 151131 414
Montreux-Vieux 150189 411 146737 402
Saint-Louis 51348 140 52133 142
Huningue 10003 27 11541 31

Jusqu'en 1854, la gare de Saint-Louis est exploitée par la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle. Celle-ci est absorbée par la Compagnie des chemins de fer de l'Est le .

La gare étant devenue station d'enregistrement et de contrôle en 1855, il était indispensable de créer un contrôle douanier obligeant les nombreux passagers émigrants à subir un contrôle médical et un autre concernant les moyens d'existence suffisants exigés.

L'Alsace-Lorraine étant annexée à l'Empire allemand, la gare de Saint-Louis entre dans le giron de la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine (EL) en 1871. Elle est renommée « Sankt-Ludwig ».

Durant l'annexion allemande, une nouvelle ligne est créée vers le pays de Bade via Huningue.

La nouvelle gare modifier

Au début du XXe siècle, la municipalité envisage de construire une nouvelle gare. La nouvelle gare, de type "manoir", est achevée en 1910, sa construction a permis de supprimer deux passages à niveaux (rue de Bâle et rue de Belfort, actuellement avenue du général de Gaulle).

Le , la gare entre dans le réseau de l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine (AL), à la suite de la victoire française lors de la Première Guerre mondiale. Puis, le , cette administration d'État forme avec les autres grandes compagnies la SNCF, qui devient concessionnaire des installations ferroviaires de Saint-Louis. Cependant, après l'annexion allemande de l'Alsace-Lorraine, c'est la Deutsche Reichsbahn qui gère la gare pendant la Seconde Guerre mondiale, du jusqu'à la Libération (en 1944 – 1945).

Saint-Louis disposait également d'un dépôt-relais secondaire[4]. Celui-ci comportait une rotonde, une plaque tournante et un château d'eau. Il se trouvait au nord du bâtiment voyageurs, près de la gare aux marchandises.

Le , le premier train à traction électrique quitte la gare, en présence des chefs de gare ludovicien et bâlois, respectivement M. Kauffmann et M. Lidolf.

Le , à l'occasion du tricentenaire de Saint-Louis, la locomotive BB 15005 a été baptisée du nom de Saint-Louis. La marraine n'est autre que Mme Bachmann, femme du maire de l'époque, puisque ce dernier était un ancien cheminot.

Jusqu'en juin 2007 (ouverture du premier tronçon de la LGV Est européenne), le train Corail Intercités reliant Paris-Est à Bâle via la ligne 4 s'arrêtait à Saint-Louis. Son remplacement par le TGV Lyria Paris – Zurich via Strasbourg (passant depuis décembre 2011 par Dijon et la LGV Rhin-Rhône, tout en partant de Paris-Gare-de-Lyon) et Bâle, a supprimé la relation directe de cette gare avec la capitale française ; une correspondance est désormais nécessaire à Mulhouse ou Bâle.

Les EuroCity Iris et Vauban, qui reliaient Bâle à Bruxelles via Saint-Louis, Mulhouse, Colmar, Strasbourg, Metz et Luxembourg, sont supprimés le 3 avril 2016 (dernier jour de circulation le ), en prévision de la mise en service du second tronçon de la LGV Est. Les TER 200 reliant Luxembourg ou Nancy à Bâle sont supprimés à cette même date.

Les premiers essais sur l'extension de la ligne 3 du tramway de Bâle jusqu'à la gare de Saint-Louis se déroulent le 2 août 2017. La mise en service commercial intervient le [5].

En 2022, la fréquentation de la gare est de 1 306 485 voyageurs[6].

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Gare SNCF[2], elle dispose d'un bâtiment voyageurs avec des guichets ouverts tous les jours. Elle est équipée de distributeurs automatiques de titres de transport TER et d'aménagements pour l'accessibilité des personnes à mobilité réduite, notamment des places de parking réservées, des rampes d'accès, des guichets et toilettes aménagés, et des chariots élévateurs. Un parc à vélos et un parking pour les véhicules sont disponibles.

Desserte modifier

La gare est desservie par des TER Grand Est, effectuant les relations suivantes :

Intermodalité modifier

Tram à Saint-Louis.

Le site de la gare est desservi par la ligne 3 du tramway de Bâle.

Par ailleurs, le réseau Distribus de Saint-Louis Agglomération propose une navette entre la gare et l'aéroport de Bâle-Mulhouse, ainsi que des lignes de bus urbains.

Service du fret modifier

Cette gare est ouverte au service du fret[7].

Le document de référence du réseau (DRR) pour l'horaire de service 2017 indique que la gare dessert une installation terminale embranchée[8].

Saint-Louis disposait d'une gare aux marchandises située rue de Mulhouse. Désaffecté dans les années 1990 puis laissé à l'état de friche, le site a été transformé en parc d'activités. Seul l'ancien bâtiment administratif de la gare a été conservé[9]. Le projet est nommé « parc du château d'eau » car situé au pied de l'ancien château d'eau du dépôt de locomotives. Les travaux de démolition de la halle à marchandises débutent à l’automne 2016[10].

Coordonnées de l'ancienne gare aux marchandises : 47° 35′ 43″ N, 7° 33′ 14″ E

Notes et références modifier

  1. « Fréquentation en gares » (consulté le ).
  2. a et b Site SNCF TER Grand Est, Gare de Saint-Louis ; lire (consulté le ).
  3. « Offre future - Trireno - Trinationale S-Bahn Basel », sur www.trireno.org (consulté le )
  4. « Liste (exhaustive) des dépôts Est et AL » sur le forum LR Presse.
  5. « Le tram fait son retour », article des DNA du .
  6. « Fréquentation en gares », sur ressources.data.sncf.com (consulté le )
  7. Archive de l'ancien site de Fret SNCF : la gare de Saint-Louis (consultée le ).
  8. DRR - Horaire de service 2017 sur le site de SNCF Réseau.
  9. « Ancienne gare de marchandises : un investisseur très intéressé », article des Dernières nouvelles d'Alsace du 27 septembre 2015.
  10. « Lancement du Parc du Château d'eau », article L'Alsace du 21 octobre 2016.

Voir aussi modifier

wikilien alternatif2

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Bibliographie modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Paul-Bernard Munch, Saint-Louis Porte de France, éditions Coprur, 1995.Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

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