Gare de Saverne

gare ferroviaire française

La gare de Saverne est une gare ferroviaire française de la ligne de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville (dite aussi ligne de Paris à Strasbourg), située sur le territoire de la commune de Saverne, dans la collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Saverne
Photo diurne (par temps ensoleillé) de la façade de la gare.
Le bâtiment voyageurs,
vu depuis la place de la Gare.
Localisation
Pays France
Commune Saverne
Adresse Place de la Gare
67700 Saverne
Coordonnées géographiques 48° 44′ 41″ nord, 7° 21′ 43″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87212225
Site Internet La gare de Saverne, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TGV inOui
TER
Caractéristiques
Ligne(s) Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville
Sélestat à Saverne (en partie HS)
Voies 4 (+ voies de service)
Quais 2
Transit annuel 1 440 295 voyageurs (2023)
Altitude 187 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Autocar voir Intermodalité

Carte

Elle est mise en service en 1851, par la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle, qui assure alors l'exploitation de la section de Strasbourg à Sarrebourg à la demande de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), du réseau TER Grand Est, desservie par des TGV et des trains express régionaux.

Situation ferroviaire

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Établie à 187 mètres d'altitude, la gare de Saverne est située au point kilométrique (PK) 458,011 de la ligne de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville, entre les gares fermées de Stambach et de Zornhoff-Monswiller[1]. Les gares ouvertes au service des voyageurs situées de part et d'autre sont Lutzelbourg et Steinbourg.

Ancienne gare de bifurcation, elle était l'aboutissement, au PK 64,840 de la ligne de Sélestat à Saverne[2], déclassée et déposée entre les gares de Molsheim et de Saverne.

À quatre kilomètres en direction de Strasbourg, la gare de Steinbourg constituait l'origine d'une transversale reliant Saverne à Rastatt.

Histoire

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La « station de Saverne » est mise en service le par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, lorsqu'elle ouvre officiellement, avec son personnel et son matériel, l'exploitation de la section de Strasbourg à Sarrebourg de la future ligne de Paris à Strasbourg. L'inauguration de cette section a eu lieu le  ; cependant, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, qui manque de cheminots formés, confie l'exploitation à la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle, qui a de l'expérience[3]. Le , la Compagnie des chemins de fer de l'Est succède à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg.

En 1871, la gare entre dans le réseau de la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine (EL), à la suite de la défaite française lors de la guerre franco-allemande de 1870 (et le traité de Francfort qui s'ensuivit). Elle est renommée « Zabern ». Le bâtiment voyageurs d'origine est agrandi à plusieurs reprises durant la période allemande[4]. En 1877, la ligne vers Molsheim est ouverte[5].

Le , la gare entre dans le réseau de l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine (AL), à la suite de la victoire française lors de la Première Guerre mondiale. Puis, le , cette administration d'État forme, avec les autres grandes compagnies, la SNCF, qui devient concessionnaire des installations ferroviaires de Saverne. Cependant, après l'annexion allemande de l'Alsace-Lorraine, c'est la Deutsche Reichsbahn qui gère la gare pendant la Seconde Guerre mondiale, du jusqu'à la Libération (en 1944 – 1945).

Saverne comportait également un dépôt de locomotives. Dans les années 1950, les effectifs de ce dépôt étaient de 15 machines dont des 141 TB et des 050 B[6]. La rotonde du dépôt est démolie entre 1958 et 1963[7] et remplacée par une simple remise à une seule voie qui subsiste encore de nos jours.

En , le service voyageurs ferroviaire est fermé en direction de Molsheim[8].

La gare de Saverne est desservie par le TGV, depuis le (circulations alors réalisées uniquement sur la ligne classique Paris – Strasbourg). La première phase de la LGV Est européenne est mise en service le , ramenant le meilleur temps de parcours vers Paris à un peu moins de h, celui-ci étant effectué par des liaisons sans arrêt intermédiaire[9]. Cependant, l'arrivée du TGV entraine la suppression des trains Corail qui circulaient sur la ligne classique. Avec la mise en service de la deuxième phase de ladite LGV le , seule la desserte via Nancy est conservée, avec un temps de parcours de l'ordre de h 30 pour rallier la capitale. En , le TGV à destination de Paris aura son horaire d'arrivée décalé (avec un itinéraire via Metz, le trajet durant ainsi près de h), empêchant l'arrivée dans la capitale avant 9 heures ; à la suite de la mobilisation des élus locaux (craignant la baisse de la fréquentation et conséquemment la suppression de cette desserte) et des usagers, puis de l'intervention des ministres Patrick Hetzel et François Durovray, la SNCF restaurera l'horaire initial dès [10].

Un pôle d'échanges, comportant un parking souterrain et une gare routière, est inauguré le [11]. Cette nouvelle infrastructure prend place sur l'emprise de l'ancienne halle à marchandises[12].

L'EuroCity Iris, qui reliait Bâle à Bruxelles via Colmar, Strasbourg, Saverne, Metz et Luxembourg, est supprimé le (dernier jour de circulation le ), en prévision de la mise en service du second tronçon de la LGV Est. Les TER 200 reliant Nancy ou Luxembourg à Bâle sont supprimés à cette même date. À partir du de la même année, l'Intercités 100 % Éco, reliant Paris-Est à Strasbourg via la ligne classique, dessert également Saverne. Ce train est toutefois supprimé en (dernier jour de circulation le 19)[13].

Depuis le , un aller-retour TER quotidien vers Paris est créé en semaine. Ce train express régional est assuré par du matériel Corail et emprunte la ligne classique.

Fréquentation

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Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[14].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Voyageurs 1 210 024 1 186 072 1 204 812 1 203 924 1 266 086 944 195 1 114 575 1 312 771 1 440 295
Voyageurs et
non voyageurs
1 512 530 1 482 591 1 506 016 1 504 905 1 582 608 1 180 243 1 393 219 1 640 964 1 800 369

Service des voyageurs

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Le bâtiment voyageurs et la place de la Gare.

Accueil

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Gare de la SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. Des aménagements, équipements et services sont à la disposition des personnes à la mobilité réduite[15]. Un magasin « Hubiz » est présent en gare. Un passage souterrain permet la traversée des voies.

Desserte

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Intermodalité

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La gare routière, située à côté du bâtiment voyageurs, est desservie par des autocars TER Grand Est et ceux du réseau Fluo Grand Est.

Des parcs pour les vélos et des parkings sont aménagés aux abords de la gare[15].

Service du fret

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La gare de Saverne n’est plus ouverte au service du fret. Par le passé, elle desservait deux installations terminales embranchées (Kuhn et Haemmerlin).

Au cinéma et à la télévision

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L'une des scènes finales de l'épisode Les Mystères de la foi de la série Capitaine Marleau est tournée sur le parvis de la gare ; on y voit la mère Louise (Victoria Abril) se faire raccompagner par la capitaine Marleau (Corinne Masiero), avant qu'elle ne se dirige sur le quai jouxtant le bâtiment voyageurs pour monter dans une rame TGV 2N2 allant à Strasbourg. D'autres lieux savernois, notamment le cloître des Récollets, ont aussi été utilisés fin 2015 par la production[16].

En février de la même année, la gare a également accueilli le tournage du court métrage Un éléphant me regarde, réalisé par Frank Beauvais[16].

Notes et références

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  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « (070/5) Sarrebourg - Strasbourg », p. 53.
  2. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « (111) Sélestat - Molsheim - Saverne », p. 64.
  3. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : les 80 premières lignes 1828 - 1851, Paris, Palau, (ISBN 2-9509421-0-5), « 3.52 Sarrebourg-Strasbourg 71 kilomètres) », p. 198-201.
  4. « Saverne : 67 - Bas-Rhin - Cartes postales anciennes sur CPArama », sur www.cparama.com (consulté le ).
  5. Ligne Wasselonne - Saverne sur le site d'Étienne Biellmann.
  6. EC 64, « Re: Liste (exhaustive) des dépôts Est et AL », sur lrpresse.com, (consulté le ).
  7. Si la rotonde est encore visible sur une prise de vue datée du sur le site Géoportail, elle a en revanche disparu sur une prise du vue datant du .
  8. « Une ligne regrettée », article des Dernières Nouvelles d'Alsace du .
  9. Documentaire : (en) / (fr) Strasbourg to Paris Driver's eye view, parcours en cabine de conduite de la rame TGV Réseau 511, assurant le train 2424 ; publié par Video 125 en 2011.
  10. Romain Hirt, Anna Britz et Florian Bouhot, « TGV Saverne-Paris : la SNCF va faire machine arrière sur l'horaire de passage le matin », sur bfmtv.com/alsace, (consulté le ).
  11. « Inauguration du pôle d'échange multimodal », archive des Dernières Nouvelles d'Alsace du (consultée le .
  12. D'après ce comparatif de photographies aériennes (1958 / 2015) de l'IGN. Site consulté le .
  13. X.T., « L’Intercité Strasbourg-Paris supprimé », sur dna.fr, (consulté le ).
  14. « Fréquentation en gares », sur ressources.data.sncf.com (consulté le ).
  15. a et b « Gare de Saverne », sur ter.sncf.com/grand-est (consulté le ).
  16. a et b Emmanuel Viau, « Le Capitaine Marleau enquête dans la cité des Rohan », sur republicain-lorrain.fr, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Paris-Est Sarrebourg TGV inOui Strasbourg-Ville Strasbourg-Ville
Paris-Est Sarrebourg TER Grand Est Strasbourg-Ville Strasbourg-Ville
Nancy-Ville Sarrebourg
ou Lutzelbourg
TER Grand Est Brumath
ou Strasbourg-Ville
Strasbourg-Ville
Metz-Ville Réding
ou Lutzelbourg
TER Grand Est Brumath Strasbourg-Ville
Sarrebourg Lutzelbourg TER Grand Est Brumath Strasbourg-Ville
Sarrebourg Lutzelbourg TER Grand Est Steinbourg Sélestat
Terminus Terminus TER Grand Est Steinbourg Strasbourg-Ville
ou Sélestat