Gare de Villiers-Saint-Georges

gare française

Villiers-Saint-Georges
Image illustrative de l’article Gare de Villiers-Saint-Georges
L'ancienne gare au début des années 1900.
Localisation
Pays France
Commune Villiers-Saint-Georges
Coordonnées géographiques 48° 39′ 01″ nord, 3° 24′ 46″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Code UIC 87116194
Service Fret SNCF
Train touristique
Caractéristiques
Ligne(s) Longueville à Esternay
Altitude 160 m
Historique
Mise en service 1902
Fermeture 1952 (Voyageurs)

Carte

La gare de Villiers-Saint-Georges est une gare ferroviaire française de la ligne de Longueville à Esternay située sur le territoire de la commune de Villiers-Saint-Georges, dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.

Elle est fermée au trafic de voyageurs en 1952 par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Situation ferroviaire modifier

Établie à 160 m d'altitude, la gare de Villiers-Saint-Georges est située au point kilométrique (PK) 110,858 de la ligne de Longueville à Esternay, après la gare ouverte de Provins et la limite d'exploitation de la ligne au PK 111,676, avant la gare fermée et désaffectée de Montceaux - Saint-Bon.

L'ancienne gare en avril 2011.
L'ancienne gare en avril 2011.

Histoire modifier

En 1867, un projet de ligne de Provins à Villiers-Saint-Georges, ne remportera pas un grand succès. En effet, le préfet de l'époque, désabusé, déclara que la participation pécuniaire acceptée par les municipalités concernées ne représentait qu'un quart de ce qui leur avait été demandé et une commune sur sept avait déclaré être contre ce projet[1].

En 1882, un projet visait à créer une ligne qui irait de Villiers-Saint-Georges à Rozay-en-Brie. La ligne était notée sur la « Carte des chemins de fer souhaités en Seine-et-Marne » selon le rapport Chazal de 1884 mais n'est plus citée dans les rapports suivants.

Enfin, un projet concernant la commune de Villiers-Saint-Georges est accepté : le prolongement de la ligne allant de Longueville jusqu'à Provins vers Villiers-Saint-Georges mais qui, cette fois, ira jusqu'à Esternay. Le tracé est mis en place par la loi du 1878[1] et est reconnu d'utilité publique le 1881[2]. Une carte des chemins de fer seine-et-marnais de 1878 mentionne d'ailleurs le tracé à l'état de projet[3].

Les travaux pour le prolongement de la ligne au-delà de Provins durent depuis maintenant sept ans et le mécontentement commence à apparaître au sein des Provinois et des habitants des communes environnantes. La réalisation du prolongement est tellement délicate que René-Charles Plancke dans son livre « Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne » n'hésite pas à comparer cette ligne à « l'arlésienne des chemins de fer seine-et-marnais ». Lassée par ce retard, la Feuille de Provins, le 1888, écrit : « si l'on en croit certains indices, l’exécution du prolongement de la ligne de Provins à Esternay n'est pas encore près de se faire »[4]. Cela n'empêchera pas la ligne d'être ajournée en 1894[5].

En 1900, Provins est encore le terminus de la ligne. En attentant le prolongement de la ligne, un omnibus est mis en place de Villiers-Saint-Georges à Provins qui part tous les jours à 18 h pour en repartir à 23 h 30. La ligne a cependant un service supplémentaire, chaque samedi à 11 h, qui repart de Provins à 17 h 15[6]. L'arrivée du chemin de fer causera la disparition des omnibus dans ces communes[7].

La station de Villiers-Saint-Georges est mise en service en 1902 lors du prolongement jusqu'à Esternay de l'embranchement de Provins[8]. L'arrêt figure sur la fiche horaire de 1911 ; il fallait 52 minutes pour aller à Esternay et 24 minutes pour aller à Provins[9].

Passage à niveau n° 29 à 500 m environ au nord de la gare, au croisement avec la route départementale D 60. La limite d'exploitation de la ligne se trouve à une centaine de mètres au-delà.
Passage à niveau n° 29 à 500 m environ au nord de la gare, au croisement avec la route départementale D 60. La limite d'exploitation de la ligne se trouve à une centaine de mètres au-delà.

Depuis le début du siècle, la multiplication de l'utilisation des transports routiers entraîna la fermeture de nombreuses lignes secondaires en Seine-et-Marne.

Ces fermetures touchèrent aussi la ligne de Longueville à Esternay où se situe Villiers-Saint-Georges. Le 1952, avec la fermeture aux voyageurs du tronçon Provins - Esternay, la gare est fermée au trafic de voyageurs. Le 1969, le tronçon Villiers-Saint-Georges - Esternay est déferré, laissant très peu de chance à la réalisation d'un projet de réouverture au-delà de la commune d'Esternay.

Train touristique modifier

Il arrive que l'Association de jeunes pour l'entretien et la conservation des trains d'autrefois (AJECTA) organise des voyages en trains de Longueville à Villiers-Saint-Georges en passant par Provins, lors des Journées du patrimoine en septembre. Les rames alors utilisées sont d'anciens trains en traction vapeur. L'opération s'est déroulée en août 2002, 2003, 2004, en avril 2005, 2007[10] et 2017[11] ou encore en mai 2023[12].

Projets modifier

Provins - Villiers-Saint-Georges : en , le site Web « provins.evous.fr » fait état d'une information sur un projet de réouverture « annoncée » de la section de ligne Provins - Villiers-Saint-Georges[13]. En effet, la mise en service des dernières rénovations ont eu un effet sur la fréquentation des trains, ce qui a engendré la saturation des parcs de stationnement à Provins. Le président de la SNCF a confirmé lors d’une réunion avec les élus locaux, vendredi , la réouverture aux transports de voyageurs de la section Provins - Villiers-Saint-Georges[14].

Une étude de faisabilité devrait être effectuée prochainement pour un train touristique qui ferait Provins - Léchelle - Beauchery-Saint-Martin - Villiers-Saint-Georges (en reprenant l'ancien tracé)[15].

Notes et références modifier

  1. a et b René-Charles Plancke, 1991, p. 313
  2. René-Charles Plancke, 1991, p. 70
  3. René-Charles Plancke, 1991, p. 69
  4. René-Charles Plancke, 1991, p. 314
  5. René-Charles Plancke, 1991, p. 315
  6. Reportage imaginaire sur Villiers-Saint-Georges en 1900 repris depuis Notre Département : La Seine-et-Marne, n° 15 octobre-novembre 1990, sur le site « villiers-saint-georges.chez-alice.fr », consulté le 14 août 2010.
  7. René-Charles Plancke, 1991, p. 316
  8. Paul Joanne, Environs de Paris ..., Hachette, 1903, p. 394 extrait en ligne (consulté le 19 mars 2011).
  9. René-Charles Plancke, 1991, p. 481
  10. Blog de l'AJECTA section Vidéo, consultée le 29 mars 2011
  11. Pascale De Souza, « La gare de Villiers-Saint-Georges revit grâce aux trains d’Ajecta », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  12. « TGV orange et trains de légende : énorme succès pour le Festival vapeur », sur actu.fr (consulté le )
  13. Les transports en commun plus présents / Le cadencement augmente la qualité de service, article du 16 décembre 2009
  14. « Passerelles Provinois », journal de la communauté de communes du Provinois, n° 19, janvier-mars 2010, p. 2, consulté le 12 avril 2010
  15. Compte rendu du 17 décembre 2010 du conseil communautaire de la communauté de communes du Provinois, consulté le 6 mars 2011.

Voir aussi modifier

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Article connexe modifier