Gaston Calmette

journaliste français
Gaston Calmette
Gaston Calmette en 1889.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Paul Jules Eugène Gaston Calmette
Nationalité
française
Activité
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Distinction
signature de Gaston Calmette
Signature
Vue de la sépulture.

Gaston Calmette, né à Montpellier (Hérault) le [1]et mort à l'hôpital américain de Paris à Neuilly-sur-Seine dans la nuit du 16 au [2], est un journaliste français, directeur du Figaro.

Biographie modifier

Jeunesse et études modifier

Gaston Calmette est le frère aîné du bactériologiste Albert Calmette (1863-1933).

Parcours professionnel modifier

Gaston Calmette se lance dans le journalisme. Il entre au Figaro à l'âge de 27 ans, et devient en 1896 le gendre de Georges Prestat, président du conseil de surveillance du journal. Il prend la direction du quotidien à partir de 1902[3].

Il lance, en , à l'instigation de Louis Barthou et de Raymond Poincaré, une virulente campagne contre Joseph Caillaux, ministre des Finances dans le gouvernement Doumergue.

Couverture du Petit Journal du illustrant l'assassinat de Gaston Calmette par Henriette Caillaux.
« Tragique épilogue d'une querelle politique.
Mme Caillaux, femme du ministre des finances, tue à coups de revolver M. Gaston Calmette, directeur du Figaro

La publication, par Calmette, d'une lettre signée « Ton Jo » que Joseph Caillaux avait adressée à sa future épouse, Henriette Caillaux, alors qu'elle n'était encore que sa maîtresse et qu'il était marié à Berthe Gueydan[4], affole l'épouse du ministre. Elle se rend à la rédaction du journal et blesse son directeur, qui venait de recevoir l'écrivain Paul Bourget, en vidant le chargeur de son pistolet automatique (un Browning modèle sac à main caché dans son manchon[5]). Celui-ci meurt dans la nuit du 17 mars et le scandale entraîne ce même jour la démission du ministre[6].

Après des obsèques célébrées en l'église Saint-François de Sales rue Ampère, Gaston Calmette est inhumé à Paris au cimetière des Batignolles (division 15) sous les honneurs, « mort au service du pays ».

Marcel Proust lui a dédié le premier volume de À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, dans l'espoir que Calmette publie ses œuvres en feuilleton dans le Figaro[7].

Conséquences de cette mort tragique modifier

Sa mort aura pour conséquence la démission du ministre Caillaux. Lors des Élections législatives françaises de 1914, les socialistes manqueront au gouvernement car la loi des Trois ans n'a pas été abrogé, elle permettra de mobiliser plus facilement en août 1914.

Distinctions modifier

Ouvrage où il est fait mention de ce drame modifier

  • Larousse Raeder's digest : IIIème république (1893-1914).

Références modifier

  1. Acte n°832, année 1858, état civil de Montpellier
  2. Acte de décès à Neuilly-sur-Seine, n° 200, vue 71/311.
  3. (en) Edward Berenson, The Trial of Madame Caillaux, University of California Press, (lire en ligne), p. 222
  4. Christophe Deloire, Christophe Dubois, Sexus Politicus, Paris, Albin Michel, , 390 p. (ISBN 2-226-17255-6), p. 27
  5. Frédéric Mitterrand, Un jour dans le siècle, Robert Laffont, , 320 p. (lire en ligne)
  6. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/03/14/01016-20140314ARTFIG00238-1914-le-directeur-du-figaro-assassine-dans-son-bureau.php
  7. Michel Erman, Marcel Proust. Une biographie, Editions de la Table Ronde, (ISBN 978-2-7103-8705-3, lire en ligne)
  8. « Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Liens externes modifier