Gawar Windé
Gawar Windé (ou Gawar Vinde, Vinde Gaouar, Vindé Gawar, Vindé Gaouar, Vinde Gawar, Gawar Vindé) est une localité du Cameroun située dans le département du Mayo-Tsanaga et la Région de l'Extrême-Nord, à proximité de la frontière avec le Nigeria. Elle fait partie du canton de Gawar dans la commune de Mokolo.
Gawar Windé | ||||
Administration | ||||
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Pays | Cameroun | |||
Région | Extrême-Nord | |||
Département | Mayo-Tsanaga | |||
Démographie | ||||
Population | 963 hab. (2005[1]) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 10° 32′ 00″ nord, 13° 48′ 08″ est | |||
Altitude | 599 m |
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Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : région de l'Extrême-Nord
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Population
modifierEn 1966-1967 Gawar Windé comptait 418 habitants, pour la plupart Foulbé, également Mafa ou Kapsiki[2]. Lors du recensement de 2005, 963 personnes y ont été dénombrées[1].
Géographie
modifierLa plaine de Gawar est une plaine de piedmont dont l’altitude est comprise entre 500 et 600 m. Elle couvre une superficie de près de 80 000 ha dans les monts Mandara, dans la province de l’Extrême–Nord au Cameroun (Maïnam, 1999). Le climat est de type soudano-sahélien, modifié par les effets orographiques. La pluviométrie moyenne annuelle varie entre 800 et 1 000 mm ; la saison des pluies s’étend de juin en octobre et les précipitations sont surtout à caractère orageux. Elles provoquent alors un ruissellement abondant et le risque d’érosion est très élevé (Brabant et Gavaud, 1985). Les températures oscillent entre 13 °C (janvier) et 38 °C (avril) ; la température moyenne annuelle est de 28 °C ; l’évapotranspiration potentielle annuelle est d’environ 1 600 mm (Maïnam, 1999).
La zone de Gawar est caractérisée par une grande variabilité des sols. (Pontanier et Kotto-Samè, 1982) ont identifié dix types de sols : des vertisols typiques, des vertisols dégradés, des sols d’apport à tendance vertique, des lithosols à granite, des sols lithosoliques d’érosion, des sols d’apport à tendance ferrugineuse, des sols ferrugineux peu lessivés, des sols halomorphes ou sols hardés, des sols alluviaux modaux et des sols ferrugineux lessivés. Ces derniers ont fait l’objet d’une caractérisation physicochimique et d’une évaluation pour la culture du maïs.
Caractérisation des sols
modifierLes sols ferrugineux lessivés de Gawar ont été décrits sur la base des observations de terrain, des analyses physiques et chimiques, et des travaux antérieurs (Pontanier et Kotto–Samè, 1982 ; Brabant et Gavaud, 1985). Une analyse granulométrique a permis l’identification de la texture. Les analyses chimiques ont été réalisées selon des méthodes conventionnelles. Ainsi, la matière organique a été déterminée par la méthode de Walkley et Black ; le calcaire total par la méthode à l’acide sulfurique ; la conductivité électrique par la méthode à l’hexametaphosphate de sodium ; le pH-H2O et pH-KCl à l’aide d’un pH-mètre dans un rapport 1/2,5 (10 g de prise d’essai pour 25 ml d’eau distillée ou de KCl) ; la CEC par la méthode à l’acétate d’ammonium ; les bases échangeables (Ca, Mg, K et Na) et le P total par spectrophotométrie atomique ; le phosphore assimilable par la méthode Olsen ; l’azote total par titrage après minéralisation de l’extrait à chaud à l’acide sulfurique (Pauwels et al. 1992).
Les caractéristiques considérées sont celles correspondant à la section des 25 cm superficiels du sol. La discussion des résultats a été faite sur la base de standards disponibles sur l’appréciation du statut physico-chimique des sols (Sys et al., 1991 ; Euroconsult, 1989). Le rapport cationique Ca/Mg/K a été déterminé et comparé à l’optimum 76/18/6 tel que proposé par Sys et al. (1991).
Bibliographie
modifier- Awono Jean-Pierre Mvondo, Alexis Boukong, Félix Maïnam, Gabriel Yombo, Gautier Njokou-Tchoutang (et al.), La fertilisation des sols dans les Monts Madara à l'Extrême-Nord du Cameroun: du diagnostic aux recommandations. Jean-Yves Jamin (et al.), cirad-prasac, 8 p. 2003 <hal-00142746.
- Jean Boutrais et al., Le Nord du Cameroun. Des hommes. Une région, ORSTOM, Paris, 1984, 539 p. [lire en ligne]
- Dictionnaire des villages du Margui-Wandala, ORSTOM, Yaoundé, , p. 12
- Christian Seignobos et Francine Lafarge, Montagnes et hautes terres du Nord Cameroun, Éditions Parenthèses, 1982, 188 p. (ISBN 9782863640159)
Notes et références
modifier- Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2005.
- Dictionnaire des villages du Margui-Wandala, ORSTOM, Yaoundé, juin 1972, p. 21
- Awono Jean-Pierre Mvondo, Alexis Boukong, Félix Mainam et Gabriel Yombo, « Fertilisation des sols dans les monts Mandara à l'Extrême-Nord du Cameroun : du diagnostic aux recommandations », dans J.Y. Jamin, L. Seiny Boukar, C. Floret, Actes du congrès « Savanes africaines : des espaces en mutation, des acteurs face à de nouveaux défis », Cirad - Prasac, , 8 p. (lire en ligne)
Liens externes
modifier- Mokolo, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)