Genesis I
Genesis I | |
Caractéristiques | |
Organisation | Bigelow Aerospace |
Domaine | Station spatiale orbitale |
Masse | 1 360 kg (5) |
Longueur | 4,4 m (2) |
Diamètre | 2,54 m (2) |
Volume pressurisé | 11,5 m3 (2) |
Lancement | 14:53:30 TU (3) |
Base de lancement | Cosmodrome de Iasny, Russie (3) |
Lanceur | Dnepr |
Fin de mission | 2013-2019 (4) |
Index NSSDC | 2006-029A |
Indicatif | NORAD # 29252 (1) |
Orbite | Orbite terrestre basse |
Périapside | 521 km |
Apoapside | 594 km |
Période | 95,8 minutes (1) |
Vitesse moyenne | 27 243 km/h (2) |
Inclinaison | 64,51° (1) |
Références | (1)[1] (2)[2] (3)[3] (4)[4] (5)[5] (6)[6] |
Genesis I est une station spatiale habitable expérimentale lancée en 2006, imaginée et construite par la société privée Bigelow Aerospace. C'est le premier module de cette compagnie mis en orbite. Ce vol permet de tester différents systèmes, matériaux et techniques pour déterminer la viabilité des structures spatiales gonflables en vol longue durée. De telles structures comme celle-ci ou comme d'autres construites par Bigelow Aerospace sont conçues en utilisant la technologie Transhab développée par la NASA, qui permet de déployer un volume intérieur plus important avec un diamètre réduit au lancement, et permet en théorie une réduction de la masse par rapport aux structures rigides.
Histoire
modifierGenesis I est lancé le à 14 h 53 min 30 s TU à bord d'un lanceur Dnepr de ISC Kosmotras, depuis le cosmodrome de Iasny, près de Dombarovsky en Russie. Son contrôle a est transféré à Bigelow Aerospace à 15 h 08 TU aussitôt après sa satellisation[3]. Conçu comme un modèle réduit à l'échelle 1/3 du futur B330, le corps principal de l'engin une fois déployé en orbite mesure 4,4 m de long et 2,54 m de diamètre, avec un volume intérieur habitable de 11,5 mètres3[2]. Lors du lancement, le diamètre de l'ensemble est de seulement 1,6 m[7], son gonflage a duré approximativement dix minutes[4].
Genesis I souffre d'une irradiation majeure à la suite d'un orage magnétique en . Les contrôleurs de la mission peuvent redémarrer le système à temps, bien que l'incident est décrit comme « fatal à une défaillance près ». Aucune séquelle ne paraît résulter de la situation, et le satellite apparaît en « excellente forme » en [8].
Le satellite complète sa 10 000e orbite le , quelque 660 jours après son envoi. Depuis le décollage, « Genesis I voyage l'équivalent de 270 millions de miles (soit approximativement 434 522 880 kilomètres), ce qui représente 1 154 allers et retours vers la Lune », et prend plus de 14 000 images au-dessus de chacun des sept continents. Son équipement électrique demeure constamment sous tension[9].
Systèmes
modifierPesant seulement 1 360 kg, la structure déployé est celle d'un cylindre de 2,4 m sur 4,5 m.
Genesis I est équipé de huit panneaux solaires GaAs, quatre sur chaque extrémité, qui produisent un total d'un kilowatt de puissance électrique[10] et alimentent une pile de 26 volts[11]. Le vaisseau est équipé de treize caméras, soit sept externes pour surveiller l'intégrité physique du vaisseau, sa surface et ses panneaux solaires, et six caméras internes pour photographier divers objets et expérimentations[2]. Le système interne maintient une pression atmosphérique de 7,5 p.s.i.[6] (soit 51,7 kPa, environ la moitié de la pression atmosphérique au niveau de la mer) et utilise un contrôle thermique passif pour garder la température à une moyenne de 26 degrés Celsius[11] avec des limites observées de 4,5 degrés à 32 degrés[12]. Genesis I utilise un réservoir à carburant unique pour son système d'expansion et la commande de stabilisation utilise un réseau de magnéto-coupleurs, de senseurs solaires, de GPS et d'un magnétomètre[13].
Charge utile
modifierOutre les systèmes variés de surveillance et d'équipement du satellite, Genesis I emporte une large gamme de chargements divers. Les employés de Bigelow font don de plusieurs photographies, jouets, carte et autres mascottes, qui peuvent être observés flottant dans la cabine. Bigelow embarque aussi un laboratoire pour l'expérimentation de la vie à bord, qui contient une variété de blattes de Madagascar (Gromphadorhina portentosa) et de pois sauteurs[14],[15]. De plus, la compagnie autorise la NASA à inclure un prototype de nano-satellite de la série GeneSat. Cet appareil, appelé GeneBox, teste le système et les procédures qui sont utilisées lors de missions futures de GeneSat. Alors que GeneBox ne contient aucun organisme vivant, les vols futurs utilisent des senseurs et des outils optiques pour mesurer l'influence de l'apesanteur sur les gènes et les activités génétiques de cellules et de micro-organismes[16],[17].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Genesis I » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Genesis I satellite details », N2YO.com (consulté le )
- (en) « Genesis I General Specs », BigelowAerospace.com (consulté le )
- (en) « Russia inaugurates new space launch site », RussianSpaceWeb.com, (consulté le )
- (en) Leonard David, « Bigelow Aerospace's Genesis-1 Performing Well », Space.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Alan Boyle, « Private space station test delayed till May », MSNBC.com, (lire en ligne [archive du ], consulté le ), archive de l'original.
- (en) Leonard David, « Bigelow's Genesis-1 Performing Well », LiveScience.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Genesis II Calls Home, Says It's Doing Fine », BigelowAerospace.com, (lire en ligne, consulté le )
- « Bigelow Aerospace Sets a Business Trajectory », 26 mars 2007.
- (en) Tariq Malik, « Private Space Station Prototype Hits Orbital Milestone », Space.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Genesis-I & II », SpaceQuest.com (consulté le )
- (en) Leonard David, « Bigelow Module: Orbital Updates », LiveScience.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Jay Ingham, « Genesis I: Performance », BigelowAerospace.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Eric Haakonstad, « Genesis II Different From Genesis I », BigelowAerospace.com, (version du sur Internet Archive), archive de l'« original »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- « NLV firm launches Genesis II »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- (en) Tariq Malik, « Bigelow's Second Orbital Module Launches Into Space », Space.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Bigelow Spacecraft Carries NASA 'Genebox' For Tests In Orbit », NASA Ames Research Center, (consulté le )
- (en) Keith Cowing, « A Closer Look at NASA's GeneBox Payload », SpaceRef.com, (lire en ligne, consulté le )