Geneviève Lefevre-Seillier

aviatrice française

Geneviève Estelle Lefevre-Seillier, nom indiqué parfois comme Lefevre-Sellier et Lefebvre-Sellier, née le a Juvignies en Oise et morte le à Gisors, est une militaire française de la Seconde Guerre mondiale.

Geneviève Lefevre-Seillier
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 101 ans)
Gisors (Eure)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Geneviève Estelle SeillierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflit

Biographie modifier

Geneviève Lefevre-Seillier, nom indiqué parfois comme Lefevre-Sellier et Lefebvre-Sellier dans des livres d'histoire militaire[1], fait partie du premier corps féminin de l'Armée de l'Air créé par Charles Tillon en hiver 1944-1945 et suit le stage organisé à Châteauroux[2],[3],[4],[5]. Puis elle fait partie du groupe – composé d’Élizabeth Boselli, d’Anne-Marie Imbrecq et de Suzanne Melk – qui est dirigé sur la base de Tours pour apprendre à « évoluer dans un premier temps sur Ramier avant de s’entraîner à la chasse sur Dewoitine 520, ou au bombardement sur A-24 ». Sa co-stagiaire, Élizabeth Boselli, évoque dans ses souvenirs ce stage de Tours où les quatre jeunes femmes devaient décoller et atterrir sur « un terrain truffé de mines et de trous de bombes signalées par des panneaux Achtung minen ! » et où les conditions de vie étaient très dures : « l’hiver était très froid et il faisait jusqu’à -10°, nous étions logées dans un hôtel qui n’était chauffé. Le ravitaillement était sommaire, nous avions des rations du personnel navigant avec des boîtes de sardines et aussi du chocolat… »[3].

En 1945, elle est agent de renseignement pour le Bureau central de renseignements et d'action (B.C.R.A.) et sous-lieutenant dans l'Armée de l'air, brevetée pilote de chasse le avec Élisabeth Boselli, Suzanne Melk et Anne-Marie Imbrecq[6].

Elle épouse un collègue, le lieutenant Robert Lefèvre, en service en 1940 dans le corps des officiers mécaniciens de l'Air[7].

Elle est présente avec « les douze autres Grâces » de l'air (surnom des membres du premier corps féminin de l'armée de l'Air) à la Garde d'Honneur pour les obsèques de Maryse Hilsz à la chapelle de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce le [8].

Après un accident d'avion avec son mari, elle renonce à sa passion pour l'aviation et se lance dans les transports par camion[9].

Elle meurt le à Gisors[10], un peu plus d'un an après que la municipalité lui eut remis le diplôme d'honneur des 100 ans[9].

Notes et références modifier

  1. Dewoitine D.250, sur le site Passion Aviation : « Le 24 octobre (1945), le Commandant Duval s'envole pour la première fois avec un passager en place arrière, l'aspirant Paix. Le 9 novembre, il emmène à tour de rôle les élèves monitrices Suzanne Melk Elisabeth Boselli, Anne-Marie Imbrecq et Geneviève Lefèvre-Sellier. Suzanne Melk sera la première femme à obtenir en février 1946 le brevet féminin de pilote militaire ».
  2. Claude-Alain Saby, Lucienne Saby, aviatrice sportive, Lulu.com, 2017, 155 pages, p. 55.
  3. a et b Marie-Catherine Villatoux, « Femmes et pilotes militaires dans l’armée de l’Air », Revue historique des armées [Online], 272 | 2013, Online since 22 November 2013, connection on 08 January 2019.
  4. Johanna Hurni, Femmes dans les forces armées, 1992, p. 141
  5. Raymond Caire, La Femme militaire, Lavauzelle, (lire en ligne)
  6. Une Française Libre parmi 60242 : Anne-Marie Imbrecq, sur le site Les Français Libres, de jun 1940 à juillet 1943.
  7. Service Historique de la Défense : LEFEVRE, Robert lieutenant 28/11/1907 AI 1 P 38872 2 ; Journal officiel de la République française, 1959, p. 134 : « Par décision en date du 1er octobre 1959, les officiers de réserve dont les noms suivent, qui avaient été placés dans la position c hors cadres » au titre de l'affectation spéciale, sont radiés de cette position et réintégrés dans les cadres des réserves de l'armée de l'air : 1re région aérienne. M. le capitaine Sauer (Auguste). M. le lieutenant Lefèvre (Robert-Ernest-Eugène] 2e région aérienne. »
  8. Xavier Massé, Des femmes dans l'Aéronautique, Nouvelles Éditions Latines, 2009, 238 pages, p. 107 : « Le 5 février, un hommage officiel de la nation lui est rendu dans la cour du Val de Grâce à Paris, en présence des douze autres "Grâces" ».
  9. a et b Mme Geneviève Lefèvre-Seillier a 100 ans, Journal municipal de Liancourt Saint-Pierre, avril 2011, p. 4.
  10. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Raymond Caire, La femme militaire, Lavauzelle, 1981.
  • Yves Michelet, Invisibles vainqueurs : exploits et sacrifice de l'Armée de l'air en 1939-1940, 1990.
  • Johanna Hurni, Femmes dans les forces armées, 1992.
  • Bernard Marck, Histoire de l'aviation, 1997.
  • Xavier Massé, Des femmes dans l'Aéronautique, Nouvelles Éditions Latines, 2009.
  • Michel Klen, Femmes de guerre : une histoire millénaire, Ellipses, 2010.

Articles connexes modifier