Geneviève Soult de Dalmatie

militante catholique française
Geneviève Soult de Dalmatie
Fonction
Présidente
Ligue patriotique des Françaises
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Famille
Père
Mère
Marie Desprez (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Autres informations
Mouvement

La baronne Geneviève Reille, née Geneviève Soult de Dalmatie à Paris le et morte au château de Soult-Berg en , est une militante catholique française.

Biographie modifier

Geneviève Marie Eulalie Sophie Soult de Dalmatie est la fille du duc Napoléon-Hector Soult de Dalmatie. Elle épouse en 1860, le baron René Reille, dont elle a huit enfants :

  • André (1861-1898), député, marié le avec Caroline Delphine Vaïsse (1866-1936) ;
  • Aimée (1864) ;
  • Aimée (1865) ;
  • Marie Charlotte (1867-1869) ;
  • Marie-Louise (1870-1891), mariée en 1888 avec Jérôme Ludovic de Solages (1862-1927), patron de la Compagnie de Carmaux, député du Tarn et adversaire politique de Jean Jaurès, qui devient député de Carmaux à sa place ;
  • Xavier (1871-1944), député, marié en 1896 avec Clotilde de Cholet (1873-1941) ;
  • Amédée (1873-1944), député, marié en 1899 avec Madeleine Eugénie Law de Lauriston (1881-1959) ;
  • Augustin (1879-1880).
"Les défenseurs de la liberté" : Piou, l'abbé Gayraud, Lerolle, Coppée, comte de Mun, Mme Piou, Mme Xavier Reille, la baronne René Reille, Mme Cibiel.

Elle est l'une des cofondatrices de la Ligue patriotique libérale des Françaises en 1902. Pour la baronne Reille, un comité local idéal est formé de « 5 personnes de l'aristocratie, 5 de la bourgeoisie, 5 du commerce et 5 du peuple »[1]. En 1906, à la suite d'une crise interne, elle succède à la baronne de Brigode en tant que présidente de la Ligue patriotique des Françaises. Sous sa présidence, la Ligue - qui prend le nom de Ligue patriotique des Françaises - conserve son but de défense de la religion catholique, mais réoriente ses actions en faveur de l'éducation sociale, des interventions de bienfaisance et de l'action sociale, avec l'abandon de la prééminence pour la politique. Il s'agit de contribuer à l'éducation morale du peuple via des conférences et d’améliorer ses conditions de vie par le biais de multiples actions[2] : formation de syndicats catholiques, organisation de garderies et d'écoles ménagères, fondation de bureaux de placements, etc.

Notes et références modifier

  1. Magali Della Sudda, « La politique malgré elles : mobilisations féminines catholiques en France et en Italie (1900-1914) », Revue française de science politique, vol. 60, n°10,‎ , p. 37-60 (lire en ligne)
  2. Bruno Dumons, « Mobilisation politique et ligues féminines dans la France catholique du début du siècle : La ligue des femmes françaises et la ligue patriotique des françaises (1901-1914) », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 73, no 1,‎ , p. 39-50 (lire en ligne)

Bibliographie modifier

  • Patrick Weil, Politiques de la laïcité au XXe siècle, Presses universitaires de France, 2015
  • Florence Rochefort, Le pouvoir du genre: laïcités et religions, 1905-2005, Presses universitaires du Mirail, 2007
  • Bruno Duriez, Olivier Rota, Catherine Vialle, Femmes catholiques, femmes engagées: France, Belgique, Angleterre - XXe siècle, Presses universitaires Septentrion, 2019
  • Evelyne Diebolt, Militer au XXe siècle: femmes, féminismes, Églises et société : dictionnaire biographique, Houdiard, 2009
  • Emily Machen, Women of Faith and Religious Identity in Fin-de-Siècle France, Syracuse University Press, 2019
  • Bruno Dumons, Les dames de la Ligue des femmes françaises (1901-1914), Éditions du Cerf, 2006
  • Julian Wright, Pluralism and the Idea of the Republic in France, Springer, 2012
  • Jean Faury, "Le Tarn et la loi de séparation", in:Cahiers Jaurès 2005/1-2 (N° 175-176), pages 33 à 84

Liens externes modifier