Georg Kiessel

juriste allemand
Georg Kiessel
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Biographie
Naissance
Décès
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BelgradeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Johann Georg Friedrich Kiessel
Nationalité
Activités
Juriste, membre de la GestapoVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
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Autres informations
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Parti politique
Membre de
Grade militaire
Conflit
Distinctions

Georg Kiessel[a] est un juriste allemand et un SS-Obersturmbannführer[b] du RSHA, né le à Nuremberg et mort exécuté le à Belgrade.

Biographie modifier

Kiessel étudie le droit et les sciences politiques. Il obtient son premier examen d'État (Staatsexamen) en 1930 et soutient sa thèse de doctorat à l'université d'Erlangen ce qui lui donne le titre de Dr iur. (docteur en sciences juridiques). En , il passe et réussit le deuxième examen d'État[1].

Après la prise du pouvoir par les Nazis, il rejoint le la direction de la police de Nuremberg-Fürth sous les ordres du commandant de police Benno Martin (de). Kiessel y est l'adjoint de Martin et prend aussi en charge la direction de la Gestapo locale[2].

Au début de , Kiessel adhère au parti nazi (sous le no 2.584.531) et devient la même année représentant aux affaires culturelles du Gau de Franconie. En , il intègre la SS (sous le no 260.969). Il est également adjoint au comité formé par Julius Streicher pour organiser le boycott à l'encontre des Juifs[3] et entre au conseil de surveillance du groupe de télécommunications Fuld (de) à Nuremberg afin d'y mettre en œuvre les mesures d'aryanisation[4]. Il dirige enfin, de 1936 à 1937, les services locaux de la Ligue militante pour la culture allemande (KfdK), association culturelle nationale-socialiste fondée en 1928 à Munich par Alfred Rosenberg[5].

Après la signature des accords de Munich, il est à la fin de 1938 officier de liaison du chef de la Sipo et du SD auprès de l'administrateur civil à Carlsbad, situé dans la région des Sudètes nouvellement annexée. En 1939, Kiessel est détaché comme conseiller économique auprès du gauleiter de Franconie.

Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il entre en dans l'administration militaire comme conseiller et représentant du général SS Harald Turner à Paris, Kronstadt, Sofia, et Thessalonique, et de 1941 à à Belgrade[6]. En tant que haut fonctionnaire au Conseil de l'administration militaire, il est l'un des responsables de l'exécution d'otages et de la déportation des Juifs en Yougoslavie. Il reçoit en 1942 la croix du Mérite de guerre[7]. Il est libéré de son poste quand Turner change d’affectation. À partir de , Kiessel travaille pour la Waffen-SS.

Au début de l'été 1944, Kiessel travaille au RSHA à la division IV (Gestapo) et y dirige, après le complot manqué du , le service d'évaluation de la Commission spéciale du . En , il est promu au grade de SS-Obersturmbannführer.

À partir de , il est commandant de la Sipo et du SD (KdS) à Bromberg. La ville étant prise par l'Armée rouge, il est promu en haut Conseiller d'État à Brême et y dirige les services de police jusqu'à la conquête de la ville par les troupes britanniques[8].

Après la guerre, Kiessel est placé en détention par les Alliés puis livré à la Yougoslavie[9]. Jugé par un tribunal militaire yougoslave, il est condamné à mort le pour crimes commis en Yougoslavie. Il est exécuté le à Belgrade.

Bibliographie modifier

  • (de) Utho Grieser, Himmlers Mann in Nürnberg. Der Fall Benno Martin. Eine Studie zur Struktur des 3. Reiches in der „Stadt der Reichsparteitage Nürnberger Werkstücke zur Stadt- und Landesgeschichte, vol. 13, Nuremberg, Stadtarchiv Nürnberg, (ISBN 3-87432-025-1).
  • (de) Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945, Francfort-sur-le-Main, Fischer-Taschenbuch-Verlag, , 2e éd. (ISBN 978-3-596-16048-8).

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Également orthographié Kießel.
  2. Équivalent à lieutenant-colonel en France, mais il s'agit ici d’un grade dans la police, et non dans l'armée.

Références modifier

  1. Grieser, p. 307 et suiv..
  2. (de) Andreas Schulz, Günter Wegmann, Dieter Zinke: Die Generale der Waffen-SS und der Polizei: Lammerding-Plesch, Biblio-Verlag, 2003, (ISBN 978-3-7648-2375-7), p. 119.
  3. « Zentralkomitee zur Abwehr der jüdischen Boykott- und Greuelhetze »
  4. (de) Susanne Meinl, Jutta Zwilling, Legalisierter Raub - Die Ausplünderung der Juden im Nationalsozialismus durch die Reichsfinanzverwaltung in Hessen. Francfort sur le Main, 2004, (ISBN 3-593-37612-1),p. 104
  5. (de) Ernst Piper, « Kampfbund für deutsche Kultur (KfdK), 1928-1934 », sur Historisches Lexikon Bayerns (consulté le )
  6. (de) Ekkehard Völkl, Der Westbanat 1941 - 1944 : die deutsche, die ungarische und andere Volksgruppen, Studia Hungarica, volume 38, Trofenik, Munich 1991, (ISBN 3-87828-192-7), p. 51.
  7. Klee, p. 307.
  8. (de) Herbert Schwarzwälder, Geschichte der Freien Hansestadt Bremen, volume 4 : Bremen in der NS-Zeit (1933–1945), Christians, 1985, (ISBN 3-7672-0911-X), p. 48.
  9. (de) Susanne Rieger, Eine Villa, die Stadtgeschichte schrieb. Warum die Virchowstraße 19 denkmalschutzwürdig ist, Nürnberger Zeitung (lire en ligne)

Liens externes modifier