George Cruikshank

caricaturiste et illustrateur britannique

George Cruikshank (Londres, Camden Town, Londres, ) est un illustrateur et caricaturiste britannique.

George Cruikshank
Autoportrait de George Cruikshank
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Lieu de travail
Père
Fratrie
Robert Cruikshank (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Louis Round Wilson Library (en) (11005)[1]
Stuart A. Rose Manuscript, Archives, and Rare Book Library (d)[2]
University of Victoria Special Collections and University Archives (d) (SC182)[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Biographie

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Ses premières années

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Né à Duke Street (Bloomsbury), le , George Cruikshank est le second fils du caricaturiste, miniaturiste et illustrateur d'ouvrages, Isaac Cruikshank (1756-1810/1811). Très jeune, il travailla avec son père, notamment en produisant des billets de loterie. Son premier dessin publié apparait en 1806.

À partir de la mort de son père, vers 1810, il devint le principal caricaturiste politique de la Régence.

Ce n'est que dans les années 1820 qu'il s'oriente surtout vers l'illustration, à la suite de la publication du Life in London de P. Egan (1820) que George et son frère Isaac Robert Cruikshank ont illustré[4].

Caricatures politiques

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Snuffing out Boney , 1er mai 1814.
George Cruikshank, Peace & Plenty or good News for John Bull!, 25 mai 1814.

La carrière de Cruikshank, qui s'étale sur six décennies, commence avec la publication de gravures satiriques qui attaquent la famille royale et les politiciens en vue. En 1820 il touche une somme de 100 livres en échange de la promesse de ne pas caricaturer sa majesté le roi (George III de Grande-Bretagne) "dans une situation qui offenserait la morale". Il représente l'Angleterre sous les traits d'un personnage baptisé John Bull popularisé à partir de 1790 sous le crayon d'artistes Britanniques comme James Gillray et Thomas Rowlandson.

Cruikshank prend la succession de James Gillray, un des artistes qui l'ont le plus inspiré, en devenant le caricaturiste le plus apprécié de Grande-Bretagne. Pour toute une génération de lecteurs, c'est lui qui donne un visage aux conservateurs, les Tories, aux ancêtres des libéraux, les Whigs, et aux réformateurs radicaux dont il se moque avec la même liberté. Il puise son inspiration dans l'actualité la plus variée : la guerre, les ennemis de l'Angleterre (il est très chauvin), témoignant d'une sensibilité aiguë pour le burlesque mais aussi le bizarre et l'horrible. Sa haine des ennemis de la nation transparaît sous forme de xénophobie primaire dans la série d'illustrations qu'il exécuta en 1845 pour l'Histoire de la rébellion irlandaise de 1798, de William Hamilton Maxwell[5], où il met en scène les rebelles irlandais sous les traits de personnages grotesques et simiesques. Les Guerres napoléoniennes ont fourni également à George Cruikshank une matière abondante pour ses satires politiques, comme en témoigne l'œuvre Snuffing out Boney, qui est une caricature de Napoléon. Ce dernier, représenté par la bougie, est éteint par un soldat cosaque (œuvre produite à la suite de l'invasion de la France par les Russes en 1814).

Caricatures sociales

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« A Splendid Spread », dessin satirique portant sur la crinoline, parue dans The Comic Almanack en 1850.

Cruikshank se fait également connaître par ses caricatures de la vie quotidienne en Grande-Bretagne, parues dans des revues telles que The Comic Almanack (1835-1853) ou Omnibus (1842). Il connaîtra plus tard une célébrité internationale en illustrant des romans, notamment ceux de Charles Dickens.

Il produit des séries de gravures inspirées de thèmes moralisateurs que la lutte contre l'alcoolisme a rendus populaires : The Bottle (la bouteille), série de 8 gravures (1847), et sa suite, The Drunkard's Children (les Enfants de l'ivrogne), autre série de 8 gravures (1848), tandis qu'une œuvre plus ambitieuse, The Worship of Bacchus (Le Culte de Bacchus) d'après une huile de l'artiste qui se trouve aujourd'hui à la Tate Gallery[6], est éditée par souscription. D'ailleurs, George Cruikshank fait partie à un moment de sa vie d'un groupe qui tâchait d'éradiquer l'alcoolisme en Angleterre, en publiant ses dessins très suggestifs sur les effets de ce vice[7]. Puis, dans la dernière partie de sa carrière, il consacre bon nombre de ses gravures à un autre combat : la lutte contre l'intolérance raciale et religieuse.

Pour Charles Dickens, Cruikshank illustre Sketches by Boz (1836) et Oliver Twist (1838). Le , Cruikshank envoie une lettre au quotidien The Times ou il revendique sa participation au scénario d'Oliver Twist. La lettre déclenche une furieuse polémique sur la paternité du roman. Si Dickens en est le rédacteur, Cruikshank est à l'origine de nombreuses idées et il est difficile, sinon impossible, de dire ce qui revient à l'un ou à l'autre.

Ses illustrations

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Fagin in the condemned Cell, illustration pour Oliver Twist
The Streets, Morning, illustration pour Sketches by Boz, p. 68 (Londres, Chapman and Hall, 1839)
Illustration de Tristram Shandy de Laurence Sterne.
Illustration de la série The Drunkard's Children : Daughter dancing.

Il semble que l'œuvre de George Cruikshank la plus originale soit son illustration de la Vie de Sir John Falstaff (1858), série de planches où il interprète librement les œuvres de William Shakespeare.

Ses autres ouvrages illustrés sont nombreux et extrêmement variés : périodiques (Life in London), romans (ils paraissaient en feuilletons), recueils de nouvelles, ouvrages historiques[8]. Il a contribué également à l'illustration de Ingoldsby Legends (en) de Richard Barham (1864).

Par date de publication

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Notes et références

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  1. « https://finding-aids.lib.unc.edu/11005/ »
  2. « http://pid.emory.edu/ark:/25593/gs7hv »
  3. « https://uvic2.coppul.archivematica.org/george-cruikshank-fonds » (consulté le )
  4. Cuzin Jean-Pierre,Laclotte Michel et Arnauld Pierre, Dictionnaire de la Peinture, nouvelle édition, Paris, Larousse, 2003, p. 222
  5. History of the Irish rebellion in 1798
  6. Worship of Bacchus, Tate Gallery
  7. Bénézit, Emmanuel, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers, nouvelle édition entièrement refondue, Paris, Gründ, 1999, p. 124-125.
  8. Osterwalder, Marcus, Dictionnaire des illustrateurs 1800-1914 (illustrateurs, caricaturistes, affichistes), Neuchâtel, Ides et calendes, 1989, p. 276-277

Annexes

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Bibliographie

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  • Bates, William, George Cruikshank : the artist, the humorist, and the man, with some account of his brother Robert. A critico-bibliographical essay, Amsterdam, Emmering, 1972.
  • Blanchard, Jerrold, The life of George Cruikshank in two epochs, London, Chatto and Windus, 1882.
  • Chesson W.H., George Cruikshank, non précisé, Duckworth & Co, 1906.
  • Cohn Albert M., A Biographical Catalogue of the Printed Works Illustrated by George Cruikshank, Longmans, Green & Co, 1914.
  • Cruikshank George, Graphic works of George Cruikshank, avec des notes et une introduction de Richard A. Vogler, New York, Dover publ., 1979.
  • Cruikshank George, My sketch book, Pentonville, Cruikshank, 1834.
  • Grego Joseph, Cruikshank's water colours, London, A.&C. Black, 1903.
  • Layard G.S., George Cruikshank's Portraits of Himself, avec quarante illustrations, non identifié, W.T. Spencer, 1897.
  • Patten, Robert L., George Cruikshank : a revaluation, Princeton, N.J., Princeton University Press, c1992.
  • Patten, Robert L., George Cruikshank's life, times, and art, London, Lutterworth Press, cop. 1992.
  • Rosenbach A.S.W., A Catalogue of the Works illustrated by George Cruikshank and Isaac and Robert Cruikshank in the Library of Harry Elkins Widener, Philadelphia, éditeur privé, 1918.
  • Stephens, Frederic George, A memoir of George Cruikshank, London, S. Low, Marston, Searle, & Rivington, 1891.
  • Wardroper, John, The caricatures of George Cruikshank, London, Gordon Fraser Gallery, 1977.

Articles connexes

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Liens externes

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