George Hendrik Breitner
George Hendrik Breitner, né le à Rotterdam et mort le à Amsterdam, est un peintre, dessinateur, graveur et photographe impressionniste néerlandais.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Nouveau cimetière de l'Est d'Amsterdam (d) |
Nationalité | |
Formation |
Académie royale des beaux-arts de La Haye Polytechnical School in Delft (d) Académie Willem de Kooning Académie royale des beaux-arts d'Amsterdam Haagsche Teekenacademie (d) |
Activités | |
Période d'activité |
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Conjoint |
Marie Jordan (d) (à partir de ) |
Membre de | |
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Mouvement | |
Maîtres |
August Allebé, Charles Rochussen (en), Willem Maris |
Genres artistiques | |
Distinction |
Récompense de la couronne des Pays-Bas pour la peinture (d) |
Le Pont Sigel près de la Paleisstraat à Amsterdam, Fille en kimono blanc, artillerie automotrice (d) |
Adepte du japonisme, il réalise en 1893-1894 sa Série des filles en kimono, représentant Geesje Kwak (nl), son modèle préféré, en ayant recours à ses propres photographies.
Biographie
modifierGeorge Hendrik Breitner, fils d'un négociant en céréales, naît à Rotterdam, aux Pays-Bas, le [1].
Adolescent difficile, parfois en conflit avec son père, Breitner quitte l'école sans diplôme, travaille dans un bureau et consacre son temps libre à la peinture et au dessin. Il prend des cours auprès du peintre de genre et professeur de dessin Christoffel Neurdenburg (1817-1906) de Rotterdam, qui convaint son père de l'encourager Breitner dans cette direction. De 1876 à 1880, Breitner étudie à l'Académie royale des beaux-arts de La Haye ; d'octobre 1878 à avril 1879, il donne des cours du soir à l'académie artistique Ars Aemula Naturae de Leyde. En 1880, il est exclu de l'Académie des beaux-arts de La Haye pour mauvaise conduite ; il a détruit le tableau des règlements.
Il s'installe chez le peintre paysagiste Willem Maris à Loosduinen, un quartier de La Haye, et est accepté comme membre du Pulchri Studio, une société d'artistes influente de La Haye[1]. À cette époque, il fut particulièrement influencé par les peintres de l’école de La Haye. Il préfére les modèles ouvriers : ouvriers, servantes et gens des quartiers populaires et se considére comme « le peintre du peuple »[2].
Il séjourne six mois à Paris en 1884 pour poursuivre sa formation de peintre dans l'atelier de Fernand Cormon; il ne s'intéresse pas au mouvement impressionniste français et trouve son inspiration dans la littérature française : Émile Zola, Gustave Flaubert, Edmond et Jules de Goncourt.
Il s'installe à Amsterdam en 1886.
Collections
modifierProfondément marqué par la dure vie qui l'entoure et par les descriptions qu'en fait la littérature moderne, il se donne pour mission de représenter les citadins « ordinaires ». Il peint à grands coups de pinceau, souvent grossiers, destinés à évoquer plutôt qu'à enregistrer précisément ses sujets. Cette approche rend la réalité quotidienne très immédiate et proche[3].
À Amsterdam, à partir de 1886, il enregistre la vie de la ville à travers des croquis, des peintures et des photos. Il lui arrive parfois de réaliser plusieurs clichés du même sujet, sous des angles différents ou dans des conditions météorologiques différentes. Les photos peuvent servir d'exemple pour un tableau, comme pour ses portraits de jeunes filles en kimono, ou comme matériau de référence général. Il collabore souvent avec Isaac Israëls et on les appelle les impressionnistes d’Amsterdam. Les critiques conservateurs ont qualifié le style de Breitner d'« inachevé »[2].
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Fille en kimono
(Geesje Kwak dans le studio de Breitner, Lauriersgracht, Amsterdam)
photographie. -
Fille en kimono rouge, huile sur toile, 1893-1895
collection privée
- Nu, 1885, huile sur toile, 57 × 87 cm, Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers[4]
- Les Cavaliers Jaunes, 1885-1886, huile sur toile, 115 × 77 cm, Rijksmuseum Amsterdam[5]
- Clair de lune, 1887-1889, huile sur toile, 70 × 100 cm, Musée d'Orsay[6]
- Soir sur le Dam d’Amsterdam, 1890, huile sur toile, 93 × 178 cm, Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers[7]
- Fille au kimono blanc, 1894, huile sur toile, 59 × 57 cm, Rijksmuseum Amsterdam[8]
- Deux chevaux tirant des pieux à Amsterdam, 1897-1898, huile sur toile, 1 000 × 150 cm, Musée d'Orsay[9]
- Le Pont Singel sur la Paleisstraat à Amsterdam, 1898, huile sur toile, 100 × 152 cm, Rijksmuseum Amsterdam[10]
- Fille de Scheveningen au lavoir, craie noire et pinceau en couleurs, 38 × 26 cm, Rijksmuseum Amsterdam[11]
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Jeune fille de Schéveningue au baquet
craie noire et pinceau sur papier
Rijksmuseum Amsterdam -
Le Pont Sigel, près de la Paleisstraat, à Amsterdam, 1890
Rijksmuseum Amsterdam -
Chevaux de tramway sur le Dam, à Amsterdam, 1894
Rijksmuseum Amsterdam -
Vue du Dam, à Amsterdam
aquarelle, 1895-1898
Rijksmuseum Amsterdam -
Oudezijds Achterburgwal (Rue-canal à Amsterdam)
photographie, 1894-1898
Postérité
modifierExpositions :
- - : Breitner : 1857-1923, Institut néerlandais, Paris.
- - : George Hendrik Breitner, Deutsche Akademie der Künste, Berlin.
- - : George Hendrik Breitner. Gëmalde, Zeichnungen, Fotografien, Rheinisches Landesmuseum, Bonn.
- - : G.H. Breitner : fotograaf en schilder van het Amsterdamse stadsgezicht, Gemeentearchief, Amsterdam.
- - : Breitner in Rotterdam : fotograaf van een verdwenen stad, Nederlands Foto Instituut, Rotterdam.
Notes et références
modifier- (nl) « Dossier George Hendrik Breitner (1857-1923) », sur Bibliothèque royale (Pays-Bas) (archivé sur Internet Archive).
- « Bio du Rijksmuseum », sur rijksmuseum.nl, (consulté le )
- « Rijksmuseum », sur rijksmuseum.nl, (consulté le )
- « Nu, Anvers », sur kmska.be, (consulté le )
- « Les Cavaliers jaunes », sur rijksmuseum.nl, (consulté le )
- « Clair de lune », sur musee-orsay.fr, (consulté le )
- « Soir sur le Dam », sur kmska.be, (consulté le )
- « Fille au kimono blanc », sur rijksmuseum.nl, (consulté le )
- « Deux chevaux tirant des pieux », sur musee-orsay.fr, (consulté le )
- « Le Pont Singel », sur rijksmuseum.nl, (consulté le )
- « Fille de Scheve », sur rijksmuseum.nl, (consulté le )
Bibliographie
modifier- Michel Poivert, « De l'atelier à la rue : l'illusion naturaliste. Breitner », dans Peintres photographes : de Degas à Hockney, Paris, Citadelles & Mazenod, (ISBN 978-2-85088-720-8), p. 68-77.
- (en) Paul J. Nicholson, « George Hendrik Breitner, Construction site in Amsterdam, c.1902 », Occupational Medicine, vol. 73, no 8, , p. 456–458 (lire en ligne).
- (en) William Robinson, « George Hendrik Breitner and the Emergence of Dutch Modernism », The Bulletin of the Cleveland Museum of Art, vol. 81, no 2, , p. 27-43.
- Rijksmuseum Amsterdam[1].
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Wiepke Loos et , Guido Jansen, Breitner et son temps : les peintures de la collection du Rijksmuseum, 1880-1900, Zwolle, Waanders, , 103 p. (ISBN 2-7118-3195-7)