Georges Friedel
Georges Friedel, né à Mulhouse le et mort à Strasbourg le , est un physicien et minéralogiste français.
Chargé de cours (en) Université de Strasbourg | |
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Président-directeur général Éditions Berger-Levrault | |
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Georges Friedel | |
Administrateur (d) Éditions Berger-Levrault | |
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Directeur de l'école des mines de Saint-Etienne | |
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Albert Henri Chipart (d) | |
Chargé de cours (en) École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne | |
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Ingénieur des mines | |
à partir de |
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père | |
Fratrie |
Jean Friedel (frère consanguin) |
Conjoint |
Hélène Berger-Levrault |
Enfant | |
Parentèle |
Louis Georges Duvernoy (grand-père) Louis Crussard (gendre) Jacques Friedel (petit-fils en lignée masculine) Charles Crussard (d) (petit-fils en lignée féminine) Oscar Berger-Levrault (beau-père) |
Statut |
Marié (en) |
A travaillé pour |
Service géologique national (d) |
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Membre de | |
Conflit |
Première Guerre mondiale (jusqu'en ) |
Maître | |
Directeur de thèse | |
Distinctions |
Biographie
modifierFils du chimiste Charles Friedel, il grandit dans un milieu scientifique qui le marque profondément. Il est un des premiers élèves de l'École alsacienne dont son père est cofondateur dès 1874. À sa sortie de l'École polytechnique (X1885), il fréquente l'École des mines de Paris et les cours de François Ernest Mallard.
En 1893, il devient professeur à l'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, à laquelle il s'attache et dont il devient le directeur de 1907 à 1919. Il ne consent à la quitter que pour enseigner, après la Première Guerre mondiale, à l'université de Strasbourg, renouant ainsi avec le berceau alsacien de sa famille. La maladie l'oblige à une retraite prématurée en 1930.
Georges Friedel épousa Hélène Berger-Levrault, héritière d'une société d'imprimerie et d'édition. Il dut de ce fait assumer la charge de président de la société Berger-Levrault pendant 21 ans. Ils eurent quatre filles et deux fils dont Edmond Friedel (1895-1972), qui fut directeur de l’École des mines de Paris, et par celui-ci un petit-fils, Jacques Friedel, qui poursuit la tradition scientifique de la famille. Par leur deuxième fille Marguerite, deux autres petits-fils, Jean Crussard et Charles Crussard, firent de même.
Décorations
modifierŒuvres
modifierL'activité scientifique de Friedel fut essentiellement minéralogique et cristallographique. Après Mallard, son maître, il adopta la théorie de Auguste Bravais et démontra la réalité physique de la loi qui porte son nom. Il a rassemblé ses travaux dans Les Groupements cristallins (1904) et dans ses Études sur la loi de Bravais (1907). Parallèlement, il entreprit l'étude générale des macles. Le troisième volet important de son œuvre, concernant les cristaux liquides, est intitulé Les États mésomorphes de la matière (1922). Georges Friedel refusait le terme « cristaux liquides », il préférait « stases mésomorphes » ; mais le terme original est resté.
« Je désignerais sous ce nom (les états mésomorphes de la matière) les états particuliers que présentent les corps signalés par Lehmann à partir de 1889 sous le nom de cristaux liquides ou fluides cristallins. Sur la foi de ces dénominations, très malheureuses mais sans cesse répétées depuis trente ans, beaucoup de gens s'imaginent que les corps si curieux sur lesquels Lehmann a eu le grand mérite d'attirer l'attention, mais qu'il a eu tort de mal nommer, ne sont autre chose que des substances cristallisées, différant simplement de celles qui étaient antérieurement connues par leur degré plus ou moins grand de la fluidité. En fait, il s'agit de tout autre chose d'infiniment plus intéressant que ne seraient de simples cristaux plus ou moins fluides. »
Avec sa fille Marie, latiniste et helléniste, il est à l'origine de la dénomination de leurs sous-classes : cholestérique, nématique, smectique :
« J'appellerai smectiques les formes, corps, phases, etc. du premier type (une partie des Fliessende Kr., Schleimig flüssige Kr. de Lehmann : liquides à coniques), parce que les savons, dans les conditions ordinaires de température, sont de ce groupe, et que les oléates de potassium, en particulier, ont été les premiers corps de ce genre signalés. J'appellerai nématiques les formes, phases, etc. du second type (Flüssige Kr., Tropfbar flüssige Kr. de Lehmann : liquides à fils) à cause de discontinuités linéaires, contournées comme des fils, qui sont leurs caractères saillants[1]. »
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Mathilde Brini, « Georges Friedel », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 12, p. 1044
- Olivier Hardouin Duparc, « Friedel, Georges », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 2 : D-G, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2020, p. 663-664 (ISBN 978-2-84621-288-5)
Liens externes
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- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Leçons de Cristallographie
- Georges Friedel et les phases mésomorphes de la matière
- Bulletin de la Société française de minéralogie
- Ouvrage de Friedel numérisé par le SCD de l'université de Strasbourg
- René Voltz et Véronique Pierron-Bohnes, « Georges Friedel (1865-1933) », Physiciens en Alsace, témoins de leurs temps, Université de Strasbourg, p. 81-82 (exposition)
Notes et références
modifier- Georges Friedel, Les états mésomorphes de la matière., Annales de physique, , 273–474,