Georges Le Cadet
Georges Le Cadet, né à Lyon le , mort à Lyon le , est un astronome français, directeur de l'observatoire central de l'Indochine de 1907 à 1925.
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Georges Henri Pierre dit Le Cadet |
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Prix Herpin (1897) |
Biographie
modifierGeorges Henri Pierre dit « le Cadet » naît dans le 1er arrondissement de Lyon le de Claudine Marie Brun et Pierre dit « le Cadet », qui exercent les fonctions respectives de femme de chambre et de domestique. Il fréquente l’école de la Martinière où il rencontre Auguste et Louis Lumière[1]. En , alors âge de quinze ans, il est présenté au directeur du nouvel observatoire de Lyon, l'astronome Charles André, qui l’embauche comme observateur auxiliaire météorologiste pour la station du parc de la Tête-d'Or[1]. Le Cadet poursuit néanmoins ses études, d’abord à l’École des Beaux-Arts de Lyon[2], puis passe le baccalauréat, et enchaîne à la faculté des sciences deux licences : une en mathématiques et une en physique[1]. En parallèle de ses études, il est nommé préparateur d'astronomie à la faculté des sciences en [1].
Observatoire de Lyon
modifierIl est nommé assistant à l’observatoire de Lyon le [1]. Il soutient en une thèse consacrée à l'étude du champ électrique de l'atmosphère. Ce sujet deviendra son champ principal de recherche et il y travaille dès . Cette année-là, il effectue une ascensions en ballon avec son directeur Charles André et l'aéronaute Jean-Claude Pompeïen-Piraud. L'expérience faillie être tragique : le ballon s'écrasa au sol et André fût blessé. Néanmoins, Le Cadet réalisa quatre autres ascensions[1].
En 1900, il fut nommé astronome adjoint pour remplacer François Gonnessiat, nommé directeur de l’observatoire de Quito[1]. En plus de ses travaux sur l'atmosphère, il participe à la rédaction d'un catalogue d'étoile, réalise des mesures d’occultation par la Lune de 350 étoiles et étudie les comètes ainsi que les satellites naturels de Jupiter[1]. Lors de l'éclipse du , il accompagna Charles André à Roquetas en Espagne pour étudier le champ électrique et l'ionisation de l'atmosphère pendant l'éclipse[1],[3]. Grand sportif, Le Cadet travaille également à l'observatoire éphémère créé par Jules Janssen sur le mont Blanc[1].
Il est élu membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le [1].
Observatoire central de l'Indochine
modifierEn 1905, il est nommé météorologiste titulaire à l'observatoire de Phu-Lien en Indochine. Il en devient directeur en 1906 et est promu directeur de l'Observatoire central de l'Indochine[4], fondé en 1901 par Louis Froc, le [1]. Station météorologique avant tout, l'observatoire n'était équipé que d'une modeste lunette équatoriale de 12 centimètres d'ouverture. Il publie en 1911 les « Résultats des observations météorologiques faites à l'Observatoire central de l'Indochine » et, en 1917, « Régime pluviométrique de l’Indochine » basé sur l’observation de 99 stations. Il occupe cette fonction jusqu'à sa retraite en 1925. Il retourne ensuite à Lyon où il meurt le 12 mars 1933.
Vie privée
modifierGeorges Le Cadet se marie le à Lyon avec Reine Bedetti, fille du violoncelliste lyonnais Pio Bedetti. Ses deux témoins sont Charles André et Auguste Lumière[1].
Références
modifier- Dict. Académiciens de Lyon, p. 776.
- « Dictionnaire des astronomes français »
- « L'éclipse totale de soleil du 30 août 1905 », Ciel et Terre, no 26, , p. 600 (lire en ligne).
- « L’Observatoire central et météorologique de l'Indo-Chine », sur La Dépêche coloniale illustrée (Gallica), (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Alain Brémond et Dominique Saint-Pierre (dir.), « Le Cadet, Georges », dans Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, éd. ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN 978-2-9559-4330-4, présentation en ligne), p. 775-777
Liens externes
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