Georgette Lemaire

chanteuse française

Georgette Lemaire, de son vrai nom Georgette Kibleur[1], née le dans le 20e arrondissement de Paris[2], est une chanteuse française. Elle connaît le succès dans les années 1960 et 1970 avec des chansons réalistes parmi lesquelles Je ne sais pas et Vous étiez belle, madame.

Georgette Lemaire
Georgette Lemaire en 2018
Fonction
Membre du Conseil économique, social et environnemental
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Georgette KibleurVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Skalp (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Label
Genre artistique
Musique de variétés (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Discographie
Discographie de Georgette Lemaire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Enfance et débuts

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Georgette Lemaire est née dans une famille modeste dans le quartier de Belleville. Elle suit une scolarité normale avec un plus : elle est première en chant. Jeune femme, elle rencontre un garçon de café prénommé Daniel avec qui elle va avoir deux fils.

Tous les dimanches elle chante chez Louisette aux puces de Saint-Ouen et se fait connaître en y interprétant les chansons du répertoire réaliste : Le Dénicheur, Padam Padam, ou encore La Montagne de Jean Ferrat.

En 1965, sa mère Léone l'encourage à s'inscrire au télé-crochet Le Jeu de la chance, l'émission de Raymond Marcillac. En novembre 1965, Georgette Lemaire participera trois fois au Jeu de la chance (Télé-Dimanche) avec des chansons d'Édith Piaf (7 novembre : Hymne à l‘amour, 14 novembre : Padam Padam, 21 novembre : Le dénicheur. Ex aequo avec Mireille Mathieu, elle choisit de se désister à son profit, ayant signé un contrat avec la maison de disque Philips. Elle prétendra plus tard avoir été forcée à prendre cette décision.

Le succès des années 1960

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Charles Dumont lui signe ses premières chansons : À faire l'amour sans amour, Le Cœur désaccordé, Je ne sais pas, Éblouis par notre amour. En 1966, le titre Et si c'était vrai, signé Georges Liferman, devient son premier tube avec plus de 150 000 exemplaires vendus en France[3]. Alors sort son premier album Mon premier 33 tours la même année.

Elle part ensuite pour sa première tournée d'été.

En 1967 elle enregistre de nouvelles chansons : Elle ne chante plus, Lui, et se retrouve la même année à Bobino en vedette américaine dans le spectacle de Georges Brassens. Elle enchaîne avec une nouvelle tournée avec Alain Barrière et enregistre de nouveaux titres signés par Jean-Jacques Debout et Roger Dumas : Les Tambours et Il viendra qui seront présents sur son album Les tambours.

À cette époque, Georgette Lemaire participe régulièrement aux nombreuses émissions de variétés Discorama, Le Palmarès des chansons et, bien évidemment, Télé Dimanche.

En 1968 elle passe à l'Olympia en vedette américaine d'Enrico Macias. Elle enregistre une de ses plus grandes chansons qui est signée par Jean-Jacques Debout et Pascal Sevran Vous étiez belle, madame. Vers cette période Fontana sort le 33 tours Vous étiez belle, Madame.

Après avoir divorcé, elle épouse en secondes noces son pianiste, Bob Sellers. De cette union naît à Joinville-le-Pont son troisième enfant Tony en 1969[4].

Le 27 avril 1972, Georgette Lemaire obtient le grand prix de la chanson populaire française, décerné par un jury d’écrivains, dont Alphonse Boudard, René Fallet et Auguste Le Breton[5]. Cette année-là, elle enregistre la chanson du film Le Professeur : Demain sera différent.

L'année suivante, elle passe enfin en vedette lors d'un Musicorama à l'Olympia. Devant le succès (17 rappels), Bruno Coquatrix, le directeur de l'établissement, l'engage dix soirs de suite en vedette (mai/).

Elle quitte en 1975 sa maison de disques Philips pour signer un contrat chez AZ avec la chanson Superstar un soir et des chansons signées par Paul de Senneville, Olivier Toussaint ou Jean-Loup Dabadie.

En 1976 elle est l'invitée d'honneur du spectacle de Julio Iglesias à l'Olympia et y crée la chanson C'est fini d'Ornella Vanoni, et chante a cappella Vous étiez belle madame.

En 1978 elle passe sous le label Accord et sort un album avec les titres Heureuse, On n'est pas au bal des adieux ainsi que la chanson du film L'Amour en question écrit et composé par Pierre Delanoë et Olivier Dassault.

En 1980 elle réalise un album composé par dix chansons de Charles Aznavour, parmi lesquelles De t'avoir aimé, Hier encore, Désormais, etc. Aznavour lui fit la dédicace suivante : « Une voix, un cœur, une authenticité, et dans son chant les cris de l'animal blessé, telle qu'en elle-même Georgette Lemaire. »

Trois 45 tours suivront avec les chansons suivantes : S'aimer, Berlin, Le Soir où l'on refait l'amour.

Entre reconnaissance officielle et difficultés financières

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Elle est nommée chevalière des Arts et Lettres en 1986 par Jack Lang. Pascal Sevran consacre une émission spéciale de La Chance aux chansons à cette distinction.

En juin[réf. nécessaire] 1989, sur l'intercession de François Mitterrand, président de la République, elle est nommée membre du Conseil économique et social, au titre des « personnalités qualifiées dans le domaine économique, social, scientifique ou culturel » nommées par décret en conseil des ministres, sur le rapport du Premier ministre[6].

Un CD et quelques nouvelles chansons sortent sur un petit label intitulé Intime, avec notamment une reprise de Le Temps des cerises dédiée à François Mitterrand, mais le succès n'est pas au rendez-vous. Le choix d'un de ses titres-phare, Des millions d'amoureux, par Steven Spielberg pour son blockbuster Munich[7] n'arrive pas non plus à la mettre à nouveau en lumière.

Le parait un nouvel album, Inoubliable[8], composé de 10 titres inédits (Balablan Music Label).

En 2010 Georgette Lemaire fait partie de la tournée Âge tendre et Têtes de bois saison 5, au côté notamment de Michèle Torr, Sheila, Hervé Vilard, Alain Turban... Les éditions du Toucan publient le 10 mars sa biographie, À m'en déchirer le cœur, écrite en collaboration avec Stéphanie Lohr. Elle y parle de façon franche et réaliste, de sa vie professionnelle et de sa vie privée.

En 2012 est publiée une compilation de 21 titres de la chanteuse sous le titre Chanson Française sous le label Mercury Records.

Face à des difficultés financières, elle est menacée d'expulsion de son logement à plusieurs reprises[9].

En 2014, elle sort un album de reprises, Paris Jazz[9],[10] sous le label Balablan Music Label.

Sur un petit journal, on apprend qu'elle a subi une double greffe de la cornée en juin et juillet 2017, ce qui lui a évité la cécité[réf. nécessaire].

Discographie

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Autobiographie

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Notes et références

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  1. Biographie Georgette Lemaire sur le site de Radio-Nostalgie
  2. TV Melody, « Georgette Lemaire - Biographie », sur melody.tv (consulté le )
  3. « TOP 45 Tours - 1966 », sur www.top-france.fr (consulté le )
  4. Télé 7 Jours n°479, semaine du 28 juin au 4 juillet 1969, pages 94-95 : Georgette Lemaire : c'est un garçon..."
  5. « Georgette Lemaire, nouvel album Paris Jazz », sur Capgeris
  6. Cette nomination au Conseil économique et social donne l'occasion, le suivant, au député d'opposition Ladislas Poniatowski, siégeant à l'époque au sein du groupe UDF, de s'élever contre cette nomination, à la tribune de l'Assemblée nationale, lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1990, lorsque sont examinés les crédits alloués au Conseil économique et social. Le député estimait qu'il y aurait, selon ses vues, « un côté un peu surréaliste dans sa présence parmi les autres conseillers représentant les forces économiques et sociales de notre pays. » et ajoutait que, à ses yeux, une telle nomination, dont il avait précédemment annoncé qu'elle serait l'illustration « d'un genre kitsch », aurait « malheureusement renforcé l'image d'une institution qui joue, au moment des renouvellements, un peu les « soupes populaires » au profit d'un certain nombre de notables ratés, qui sert trop souvent à caser des élus battus ». Source : Compte rendu intégral de la Ire séance du 27 octobre 1989, pages 6 (4248) et 7 (4249).
  7. Jean-Noël Mirande, « Georgette Lemaire, vous êtes toujours belle, Madame ! », sur Le Point,
  8. « A propos de Georgette Lemaire », sur Georgette Lemaire, (consulté le )
  9. a et b « Georgette Lemaire expulsée ? », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  10. Georgette Lemaire : "Je suis anti guinguettes et anti accordéon", France Info, 26 août 2014

Liens externes

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