Gerhard Tappen

militaire allemand

Gerhard Tappen
Gerhard Tappen

Naissance
Esens
Décès (à 86 ans)
Goslar
Allégeance Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Grade General der Artillerie[1]
Années de service 1885 – 1919
Commandement 15e division d'infanterie
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions Pour le Mérite

Dietrich Gerhard Emil Theodor Tappen, né le et mort le , est un officier d'état-major allemand lors de la Première Guerre mondiale.

Famille modifier

Son père est hanovrien (lande de Lunebourg), tandis que sa mère est de Frise orientale. Son père a fait des études de droit, a été fonctionnaire des douanes, puis a été maire de Neustadt am Rübenberge et enfin de Goslar[2].

Son frère est le docteur Karl von Tappen (1879-1941), un chimiste membre de l'Institut Kaiser Wilhelm de Berlin, qui a proposé en d'utiliser des gaz chlorés comme armes chimiques[3]. Les premiers essais eurent lieu en 1915, d'abord lors de la bataille de Bolimov le , puis à Nieuport en mars, enfin lors de la deuxième bataille d'Ypres en avril.

Début de carrière modifier

Enseigne au 15e régiment d'artillerie de campagne à Strasbourg en 1885, il passe aspirant en 1886, puis sous-lieutenant en 1887, avant d'intégrer l'école combinée d'artillerie et du génie de Berlin. De retour à son régiment en 1889, il devient l'officier adjoint du commandant du 1er groupe.

En 1893, il est admis à l'Académie de guerre de Berlin, devenant lieutenant ; il est affecté au Grand État-Major général en 1897. Capitaine en 1899, il passe à l'état-major du 16e corps d'armée à Metz. En 1901, il commande une batterie au 8e régiment d'artillerie de campagne de Sarrelouis. Il revient au grand état-major en 1903. En 1904, il est à l'état-major de la 16e division à Trèves.

En 1906, avec le grade de major, il devient professeur à l'académie de guerre. En 1909, il est à l'état-major du 17e corps d'armée (de) à Dantzig. En 1910, il est affecté au sein de la 2e section du grand état-major, section responsable du plan de déploiement. Il obtient le grade de lieutenant-colonel en 1912, avant de devenir chef de la 2e section en 1913[4] (remplaçant Erich Ludendorff sur proposition de celui-ci).

Première Guerre mondiale modifier

Lors de la mobilisation allemande de 1914, Tappen est affecté à l'Oberste Heeresleitung (OHL) à Berlin puis à Coblence, avec la fonction de chef de la section des opérations (Chef der Operationsabteilung). Au sein de l'état-major, la maladie affaiblissant Moltke, il prend une place prépondérante, prenant les décisions avec Dommes (chef de la section politique) et Hentsch (chef de la section des renseignements)[5].

Le , Tappen obtient le grade de colonel. Le 14, alors que Moltke et Stein sont écartés, il garde son poste. Du 11 au , il devient chef d'état-major de la 7e armée sous les ordres du général Josias von Heeringen, puis retourne à l'OHL. Le , il passe au grade de Generalmajor, puis reçoit l'ordre Pour le Mérite le . Le , il est remplacé par Wetzell et prend le rôle de chef d'état-major du groupe d'armées Mackensen sur le front roumain. En , il est nommé commandant de la 5e division d'Ersatz, puis de jusqu'à commandant de la 15e division d'infanterie[6].

Notes et références modifier

  1. Tappen passe au grade de General der Artillerie le 27 août 1939, à l'occasion du Tannenbergtag, l'anniversaire de Tannenberg.
  2. Jean-Claude Laparra et Pascal Hesse, L'envers des parades : le commandement de l'armée allemande, réalités et destins croisés, 1914-1918, Saint-Cloud, Éd. SOTECA 14-18, , 387 p. (ISBN 978-2-916385-77-8), p. 168.
  3. (en) « Who's Who -Karl von Tappen », sur firstworldwar.com.
  4. Laparra et Hesse 2012, p. 169.
  5. Laparra et Hesse 2011, p. 170-171.
  6. Laparra et Hesse 2011, p. 172.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (de) Gerhard Tappen, Bis zur Marne 1914 : Beiträge zur Beurteilung der Kriegführung bis zum Abschluss der Marne-Schlacht, Oldenbourg-Berlin, G. Stalling, , 32 p. (BNF 31432718).
  • Gerhard Tappen (trad. Louis Koeltz), « Jusqu'à la Marne en 1914 », dans Documents allemands sur la bataille de la Marne, Paris, Payot, , 223 p. (BNF 34086937).

Liens externes modifier