Germain Laur
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Germain Laur
Alias
Pons, Cézerac, Dubois
Naissance
Ronel (Tarn)
Décès (à 56 ans)
Albi (Tarn)
Nationalité France Français
Profession
Chef d'équipe aux PTT
Activité principale
Chef du réseau Combat du Tarn

Germain Laur, né à Ronel (Tarn) le et mort à Albi (Tarn) le , est un résistant français, chef du réseau Combat dans le département du Tarn, déporté à Auschwitz-Birkenau.

Biographie modifier

Germain Laur nait de parents agriculteurs.

Après ses études primaires il s’engage volontaire en 1914 au 4e régiment de zouaves. Il reviendra avec la Croix de Guerre et la médaille militaire.

En 1919 il regagne son foyer et il est embauché à l’usine de métallurgie de Saint-Juéry : Le Saut du Tarn. Marié le à Eugénie Féral, il aura 4 garçons de son union : André, Emile, Jean et Louis. Son caractère droit, intègre, épris de justice sociale lui ouvre les portes du syndicalisme. Pour fait de grève, en , il est renvoyé du Saut du Tarn.

Peu de temps après, il entre dans l'Administration des P.T.T. en qualité d'agent des lignes. Il passe le concours de Chef d'équipe. Le il est nommé à Eauze qu’il quittera le pour revenir au sein de sa famille. Pendant la guerre de 14/18 il a servi sous les ordres d'un capitaine qui plus tard sera le général Giraud. Souvent il médite les paroles de ce général : "Le chef est celui qui s'impose et non celui qu'on impose, c'est celui que l'on suit au combat, il doit savoir se faire aimer et obéir, pour cela il faut aider le faible ". Ces paroles resteront toujours dans sa mémoire. Il essaiera d'en faire son profit dans toutes les occasions de sa vie.

Dès son entrée dans les P.T.T. il adhère à la Fédération postale. La direction lui confie le secrétariat Départemental des agents techniques.

1940 vient troubler la quiétude de la famille Laur, l'appel du lui rend espoir en la patrie. Il se lance dans la résistance. En il est "courrier". En 1941 il devient "courrier" et "boite à lettre". Il devient membre du Comité Directoire Départemental sous le nom de "Pons », puis « Cézerac » et enfin « Dubois ». En 1942 ses responsabilités s'amplifiant, il délègue à son fils aîné André la délicate tâche de la fabrication de faux papiers. En 1943 il devient le chef départemental de Combat jusqu'au jour de son arrestation, le . Il reste à la prison St Michel à Toulouse du 1er au . Ensuite c’est le départ vers Compiègne du au , puis la déportation (matricule 185856) au camp d’Auschwitz-Birkenau du à sa libération par les troupes russes le .

II revient à Albi le pour la plus grande joie des siens. Il reprend son travail et ses activités syndicales mais lors de la scission de 1947, il quitte la CGT pour rejoindre les rangs de FO dont il devient le secrétaire départemental. Il se consacre dès lors à la cause des déportés et c'est ainsi qu'il est nommé vice président départemental de la FNDIRP mais en 1950 il quitte cette fédération et s'affilie à la FNDIR. Au congrès constitutif, il est élu président départemental.

Il décède à Albi d’une crise cardiaque le .

Distinctions modifier

  • Médaille militaire
  • Croix de Guerre 14/18
  • Croix de Guerre 39/45
  • Médaille de la résistance avec rosette
  • Légion d'honneur

Hommages modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Interview par Fernand Verdeille (sénateur) pour le Tarn libre - archive du journal- .
  • Charles d'Aragon, La Résistance sans héroïsme, Éditions du Tricorne 2001, p. 144.
  • Destinations Auschwitz, des déportés tatoués, 2002, p. 110.
  • Mémorial des français non-juifs déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz -Henry Clogenson et Paul Le Goupil, p. 69.
  • Jean-Louis Biget, Histoire d'Albi, Privat, 1983, p. 311.

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Notes et références modifier