Gesualdo (Dalbavie)

opéra de Marc-André Dalbavie

Gesualdo est un opéra du compositeur Marc-André Dalbavie sur un livret de Richard Millet, créé en 2010 à Zurich. L'histoire est inspirée par un épisode de la vie du compositeur de la Renaissance, Carlo Gesualdo.

Gesualdo
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Gesualdo par Giovanni Balducci,
détail du Perdono di Gesualdo (1609)
Genre opéra contemporain
Nbre d'actes trois
Musique Marc-André Dalbavie
Livret Richard Millet
Langue
originale
français
Sources
littéraires
La vie de Carlo Gesualdo
Création 9 octobre 2010
Opernhaus, Zürich

Historique modifier

Gesualdo est une commande de l'Opéra de Zürich[1] composé par le français Marc-André Dalbavie sur un livret de l'écrivain français Richard Millet, l'histoire est inspirée par la vie du compositeur de la Renaissance, Carlo Gesualdo[2].

Gesualdo est créé à l'Opernhaus de Zürich sous la direction du compositeur avec l'Orchestre de l'Opernhaus de Zürich, dans une mise en scène de Moshe Leiser et Patrice Caurier et des décors de Christian Fenouillat[2]. L'opéra est programmé pour sept représentations[3].

Description modifier

Gesualdo est un opéra en trois actes en français[2]. D'autres compositeurs avant ont écrit un opéra sur ce musicien, tels qu'Alfred Schnittke avec Gesualdo créé en 1995, Luca Francesconi avec Gesualdo Considered as a Murderer créé en 2004 ou encore Salvatore Sciarrino avec Gesualdo senza parole créé en 2013[2]. En tout, ce ne sont pas moins d'une dizaine d'ouvrages ont été composé sur le compositeur italien, ce qui installe Marc-André Dalbavie dans une suite qui fait phénomène depuis le milieu du xxe siècle[4].

L'histoire écrite par Richard Millet reprend un épisode de la vie du compositeur italien Carlo Gesualdo, connu pour ses madrigaux et sa vie tourmentée, après qu'il assassine sa femme et l'amant de celle-ci[2]. Le récit explore l'état d'esprit et la vie de l'homme après son acte, repentant dans les derniers mois de sa vie, mais qui continue sa vie débauchée, tout en ayant des difficultés à s'attacher à sa nouvelle femme et ses enfants[2].

Le compositeur cite certains passages des compositions pour voix de Carlo Gesualdo dans sa partition[5]. Ces citations s'inscrivent notamment dans l'intervention d'un ensemble de six voix, les « madrigalistes »[4].

Rôles modifier

La distribution de Gesualdo comprend les personnages suivants, associés à leur tessiture et à leur créateur à Zürich en 2010[2] :

Rôle Tessiture Créateur
Carlo Gesualdo baryton Rodney Gilfry
Eleonora, son épouse mezzo-soprano Liliana Nikiteanu
Emmanuele, son fils ténor Benjamin Bernheim
Polissena, femme d'Emmanuele soprano Marie-Adeline Henry
L'abbé Konstantin Wolff
Muzio Effrem, musicien Jérôme Billy
Francesca, paysanne soprano Hélène Couture
Pietro, valet Gabriel Bermudez
Madrigaliste 1 Susanne Grobholz
Madrigaliste 2 Ilker Arcayürek
Madrigaliste 3 Shinya Kitajima
Madrigaliste 4 Patrick Vogel
Madrigaliste 5 Aaron Agulay
Madrigaliste 6 Thomas Tatzl

Instrumentation modifier

L'instrumentation de Gesualdo comprend les instruments suivants[6] :

  • Bois : 3 flûtes, 2 hautbois, 3 clarinettes, 2 bassons ;
  • cuivres : 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones ;
  • autres : timbales, 2 percussionnistes, harpe, célesta ;
  • cordes.

Réception critique modifier

Issu de la musique spectrale, le compositeur Marc-André Dalbavie compose un opéra qui exploite intésement le timbre, recherchant les « sonorités rutilantes de l’orchestre » et accorde une grande place au lyrisme pour le chant des solistes[2].

Références modifier

  1. Gérard Condé, « Vu et entendu : Gesualdo de Dalbavie à Zurich », sur Diapason, (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h Pierre-Emmanuel Lephay, « Une partition superbe et superbement servie : Gesualdo - Zurich », sur Forumopera.com, (consulté le ).
  3. Alain Cochard, « Suisse : création de Gesualdo à Zurïch - Le compositeur inspire Marc-André Dalbavie », sur Concertclassic, (consulté le ).
  4. a et b George Loomis, « Prince, Killer and Composer, Gesualdo Inspires Sound and Fury », sur The New York Times, (consulté le ).
  5. Pierre-Emmanuel Lephay, « Marc-André Dalbavie : "L’opéra, c’est un texte, du théâtre et du chant" » (entretien), sur Forumpera.com, (consulté le ).
  6. « Gesualdo », sur le site de l'Ircam.

Liens externes modifier

  • Ressource relative à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
  • Pierre-Emmanuel Lephay, « Marc-André Dalbavie : "L’opéra, c’est un texte, du théâtre et du chant" » (entretien sur Gesueldo), Forumopera.com, , [lire en ligne (page consultée le 26 janvier 2023)].