Gidouille est un terme assigné au théâtre d'Alfred Jarry et qui désigne spécifiquement le gros ventre du Père Ubu, dont la geste picaresque et à bien des titres, grotesque, le fera accéder, entre autres titres et fonctions, à la position de Roi de Pologne.

Ubu à la gidouille. Terre cuite de P. Boulage (1970)

La forme générale de la gidouille est une spirale sur le ventre d'Ubu, dont elle souligne la rondeur et l’énormité ; c'est un symbole de la boursouflure physique du personnage, du bas corporel et de la « force de ses appétits inférieurs », à l'origine de la gourmandise et de la violence d'Ubu[1].

Le Collège de 'Pataphysique a fait de la gidouille son insigne officiel[2],[3] ; elle est accompagnée de la Viridis Candela, qui est également le titre de sa revue trimestrielle.

Gidouille est le nom du onzième mois du calendrier pataphysique (correspondant à la période du 15 juin au 13 juillet dans le calendrier commun).

Le juron cornegidouille en est dérivé.

Notes et références

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  1. Henri Béhar 1988, p. 93, 135.
  2. Ruy Launoir, « L'Ordre de la Grande Gidouille », dans Clefs pour la ’Pataphysique, Paris, l'Hexaèdre, (ISBN 2-9522671-2-X), p. 98-99.
  3. « Plaques de la Grande Gidouille », sur Bibliothèque nationale de France.

Bibliographie

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  • Ioana Alexandrescu, « Considerations on the Gidouille, by Alfred Jarry », Communication, Context, Interdisciplinarity,‎ , p. 179-184 (lire en ligne Accès libre [PDF]).
  • (es) Laura Fólica, « La Gidouille o el estómago creativo: cuerpo, lengua y traducción en Alfred Jarry », Forma: revista d'estudis comparatius. Art, literatura, pensament,‎ , p. 43-50.
  • Henri Béhar, Les cultures de Jarry, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Écrivains » (no 16), (ISBN 2-13-041949-6).

Articles connexes

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