Gier

rivière de France

le Gier
Illustration
Le saut du Gier.
Loupe sur carte verte le Gier sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 40,4 km [1]
Bassin 417 km2 [1]
Bassin collecteur Rhône
Débit moyen 3,16 m3/s (Givors)
Régime pluvio-nival
Cours
Source Fontaine de Pilate
· Localisation La Jasserie sur La Valla-en-Gier
· Altitude 1 300 m
· Coordonnées 45° 23′ 20″ N, 4° 34′ 25″ E
Confluence Rhône
· Localisation Givors
· Altitude 153 m
· Coordonnées 45° 35′ 12″ N, 4° 46′ 31″ E
Géographie
Pays traversés France
Départements et métropole Loire, Rhône, Métropole de Lyon
Régions traversées Auvergne-Rhône-Alpes
Principales localités Saint-Chamond, Givors

Sources : SANDRE:Sandre, « Fiche cours d'eau - V31-0400 (V31-0400) » (consulté le ), Géoportail, OpenStreetMap

Le Gier [ʒje] est une rivière française qui coule dans les départements de la Loire et du Rhône, ainsi que dans la métropole de Lyon. C'est un affluent direct du Rhône en rive droite.

Étymologie modifier

Le mot Gier dérive du latin Jaresis qui a aussi donné le terme Jarez qui désigne les coteaux de la vallée du Gier et qui entre dans la désignation de nombreuses communes : Saint-Christo-en-Jarez, Saint-Paul-en-Jarez, Saint-Priest-en-Jarez, Saint-Romain-en-Jarez, Sainte-Croix-en-Jarez, La Tour-en-Jarez, Soucieu-en-Jarrest ainsi que Rive-de-Gier, Saint-Romain-en-Gier et La Valla-en-Gier.

Le terme « Coteaux du Gier » désigne aujourd'hui le vignoble des coteaux de cette vallée.

Géographie modifier

La fontaine de Pilate à La Jasserie.
Le Gier à L'Horme.
La confluence du Gier avec le Rhône à Givors.
Le Gier à la confluence avec le Rhône à Givors.

Il prend sa source à La Jasserie (1 299 m) dans le Pilat pour rejoindre le Rhône à Givors après un parcours de 44 kilomètres[1]. Il est en partie couvert à Saint Chamond et à Rive-de-Gier. Les 12 communes que traverse cette rivière totalisent 88 974 habitants en 2008.

Communes traversées modifier

Affluents modifier

Rive gauche modifier

Ce sont des cours d'eau descendus des monts du Lyonnais :

Rive droite modifier

Ce sont des torrents descendus du versant ouest du massif du Pilat

  • Le Dorlay
  • L' Egarande
  • Le Couzon
  • Le Mezerin

Hydrologie modifier

Le Gier à Givors modifier

Le débit du Gier a été observé sur une période de 45 ans (1964-2008) à Givors, située à son confluent avec le Rhône[2]. Le bassin versant de la rivière est de 406 km2.

Le module de la rivière est de 3,16 m3/s.

Le Gier présente des fluctuations saisonnières de débit moyennes et typiques des rivières du massif central français avec une alimentation partiellement nivale. Les hautes eaux se situent en hiver et au printemps, et portent le débit mensuel moyen à un niveau de 3,54 à 4,37 m3/s, de novembre à mai inclus (avec un maximum en novembre suivi d'un deuxième sommet en mai), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 1,14 m3 au mois d'août.

Débit moyen mensuel (en l/s)
Station hydrologique : V3124010 - Le Gier à Givors pour un bassin versant de 406 km2[2]
(données calculées sur 45 ans)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Étiage ou basses eaux modifier

Le VCN3 peut chuter jusque 0,3 m3, en cas de période quinquennale sèche.

Crues modifier

D'autre part les crues peuvent être importantes et sont assez fréquentes. Le débit instantané maximal enregistré a été de 338 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 208 m3/s à la même date. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 59 et 100 m3. Le QIX 10 est de 130 m3/s. Quant au QIX 20, il vaut 160 m3/s, tandis que le QIX 50 est de 190 m3.

À titre de comparaison, le QIX 10 de l'Eure à Cailly-sur-Eure vaut 90 m3/s, tandis que son QIX 50 est de 120 m3. Le QIX 10 comme le QIX 50 du Gier, petite rivière dotée d'un petit bassin de 406 km2, dépassent de loin ceux de l'Eure, alors que le bassin versant de ce dernier est plus de onze fois plus étendu.

Lame d'eau et débit spécifique modifier

La lame d'eau écoulée dans le bassin du Gier est de 248 millimètres annuellement, ce qui est médiocre, nettement inférieur à la moyenne d'ensemble de la France. Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 7,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Les crues du Gier modifier

  • C' est par un témoignage rapporté par J.B. Chambeyron, le premier historien de Rive-de-Gier, que nous connaissons le récit de la crue de 1684.
  • Au cours de la nuit du 1er au , le centre-ville de Rive-de-Gier a été dévasté ainsi que nombre de villes alentour telles que Saint-Romain-en-Gier et Givors. Le niveau des eaux a atteint entre 1 et 2 mètres dans certaines rues et de nombreux commerces ont été inondés.

Histoire modifier

Au temps des Romains modifier

Ses eaux ont été utilisées par les Romains pour alimenter Lugdunum (ancienne Lyon) en eau grâce à l'aqueduc du Gier. Cet aqueduc recevait aussi les eaux de l'aqueduc du Janon.

Un acteur de la Révolution industrielle modifier

À la fin du XVIIIe siècle le percement du canal de Rive-de-Gier à Givors a contribué à l'industrialisation précoce de la vallée. Dès 1833, la ligne Saint-Étienne - Lyon, première voie ferrée française ouverte aux voyageurs, suit le chemin tracé par le Gier. Aux XIXe et XXe siècles, les eaux du Gier ont apporté l'énergie nécessaire à de nombreuses industries réparties des contreforts du Pilat jusque dans la vallée du Gier.

Économie modifier

Vignoble modifier

Le vignoble des « Coteaux du Gier » est un ensemble comportant 1700 hectares au XIXe siècle et de nombreux cépages. Parmi eux, deux cépages sont natifs de la vallée, le mornen noir (rouge) et le chouchillon (blanc)[3].

Le gier est une race de pigeon domestique, originaire de la vallée du Gier.

Bibliographie modifier

  • Ennemond Richard, Histoire de la rivière du Gier, Saint-Ètienne, Théolier, , 47 p., in 8° (BNF 31210398).

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

  1. a b et c Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Gier (V31-0400) » (consulté le )
  2. a et b Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Gier à Givors (V3124010) » (consulté le )
  3. « ARDVCG — Un patrimoine commun à découvrir », Association pour la restauration et le développement du vignoble des Coteaux du Gier (consulté le )