Gilbert Mury
Gilbert Mury est un philosophe et homme politique français, né le à Paris, mort le à Rueil-Malmaison.
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Gilbert Jean Francis Mury |
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Prix Fabien () |
Biographie
modifierReçu à l'agrégation de philosophie en 1943, Gilbert Mury s'engage dans la Résistance après avoir adhéré au PCF au début des années 1940 alors qu'il était surveillant au Collège Stanislas[1]. Après la Libération il collabore à la presse communiste : dans l'hebdomadaire Action, puis à la rubrique de politique étrangère du quotidien Ce soir[2] jusqu'en 1953. Connu pour ses convictions staliniennes au sein du parti communiste, il y devient le spécialiste des questions religieuses ; en outre, il occupe le poste de secrétaire du Centre d'études et de recherches marxistes dirigé à l'époque par Roger Garaudy.
Parallèlement, il poursuit sa carrière de professeur de philosophie et ses travaux en sociologie : il enseigne notamment en qualité de maître-assistant à l'université de Bordeaux dans les années 1960, fonction dont il sera exclu[3], « remis à la disposition du secondaire et muté à Charleville-Mézières. Motif : article de soutien à Geismar publié dans L'Idiot international »[4].
Il rompt avec le PCF en 1966 et participe activement au mouvement maoïste, s'impliquant plus particulièrement dans la promotion de la politique mise en œuvre en Albanie par Enver Hoxha[5]. Exclu du PCMLF en février 1970 avec d'autres membres du bureau politique de l'organisation, dont Raymond Casas, il est associé à la fondation du groupe et du journal Le Travailleur, l'une des trois structures issues de l'éclatement du parti créé en décembre 1967 lors du congrès tenu à Puyricard.
Publications
modifier- Les Intellectuels devant l'action, Grasset, 1947
- Descartes. Introduction et choix de textes, Éditions À l'enfant poète, 1947
- Un marxiste peut-il comprendre Pascal ?, Centre d'études et de recherches marxistes, 1960
- Essor et déclin du catholicisme français, Éditions Sociales, 1960
- Les classes sociales en France (coauteur : Maurice Bouvier-Ajam), Éditions Sociales, 1963
- Traité de philosophie (coauteur : Timmy Oriol), Didier, 1964
- Note sur la grâce dans la théologie de Luther, Centre d'études et de recherches marxistes, 1964
- Christianisme primitif et monde moderne, Éditions de la Palatine, 1966
- Catholiques, un marxiste répond à vos questions, Cercle d'Éducation populaire, 1966
- La Société de répression, Éditions Universitaires, 1969
- Face au révisionnisme, œuvres choisies de Enver Hoxha présentées par Gilbert Mury, François Maspéro, 1972
- Albanie, terre de l'homme nouveau, François Maspéro, 1972
- Septembre noir, Sindbad, 1972
- On leur fera la peau, Éditions du Cerf, 1973
- Introduction à la non-directivité, Privat, 1973
- Les jeunes de la rue (coauteur : Vincent de Gaulejac), Privat, 1977[6] (Prix Fabien de l'Académie française 1978)
Notes et références
modifier- Pierre de Boisdeffre, Contre le vent majeur, Grasset, 1994 : « Gilbert Mury était le premier « intellectuel » que je rencontrais, le premier exemplaire d'une espèce qui me déconcertait et me fascinait »
- Jacques Girault, notice « Gilbert Mury », in Le Maitron.
- Le Monde diplomatique, janvier 1972
- L'École émancipée, La Répression dans l'enseignement, éditions François Maspero, 1972, p. 14
- Il a participé à la fondation, en 1972, de l'association des Amitiés franco-albanaises.
- Ouvrage dont la rédaction a été achevée par Vincent de Gaulejac après le décès soudain de Gilbert Mury (Vincent de Gaulejac, Itinéraires de sociologues, L'Harmattan, 2007, pp. 186-187)
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la vie publique :
- Gilbert Mury sur le Maitron en ligne