Gilbert Mury

philosophe français

Gilbert Mury est un philosophe et homme politique français, né le à Paris, mort le à Rueil-Malmaison.

Gilbert Mury
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 55 ans)
Rueil-MalmaisonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Gilbert Jean Francis MuryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Partis politiques
Distinction
Prix Fabien ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Reçu à l'agrégation de philosophie en 1943, Gilbert Mury s'engage dans la Résistance après avoir adhéré au PCF au début des années 1940 alors qu'il était surveillant au Collège Stanislas[1]. Après la Libération il collabore à la presse communiste : dans l'hebdomadaire Action, puis à la rubrique de politique étrangère du quotidien Ce soir[2] jusqu'en 1953. Connu pour ses convictions staliniennes au sein du parti communiste, il y devient le spécialiste des questions religieuses ; en outre, il occupe le poste de secrétaire du Centre d'études et de recherches marxistes dirigé à l'époque par Roger Garaudy.

Parallèlement, il poursuit sa carrière de professeur de philosophie et ses travaux en sociologie : il enseigne notamment en qualité de maître-assistant à l'université de Bordeaux dans les années 1960, fonction dont il sera exclu[3], « remis à la disposition du secondaire et muté à Charleville-Mézières. Motif : article de soutien à Geismar publié dans L'Idiot international »[4].

Il rompt avec le PCF en 1966 et participe activement au mouvement maoïste, s'impliquant plus particulièrement dans la promotion de la politique mise en œuvre en Albanie par Enver Hoxha[5]. Exclu du PCMLF en février 1970 avec d'autres membres du bureau politique de l'organisation, dont Raymond Casas, il est associé à la fondation du groupe et du journal Le Travailleur, l'une des trois structures issues de l'éclatement du parti créé en décembre 1967 lors du congrès tenu à Puyricard.

Publications

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  • Les Intellectuels devant l'action, Grasset, 1947
  • Descartes. Introduction et choix de textes, Éditions À l'enfant poète, 1947
  • Un marxiste peut-il comprendre Pascal ?, Centre d'études et de recherches marxistes, 1960
  • Essor et déclin du catholicisme français, Éditions Sociales, 1960
  • Les classes sociales en France (coauteur : Maurice Bouvier-Ajam), Éditions Sociales, 1963
  • Traité de philosophie (coauteur : Timmy Oriol), Didier, 1964
  • Note sur la grâce dans la théologie de Luther, Centre d'études et de recherches marxistes, 1964
  • Christianisme primitif et monde moderne, Éditions de la Palatine, 1966
  • Catholiques, un marxiste répond à vos questions, Cercle d'Éducation populaire, 1966
  • La Société de répression, Éditions Universitaires, 1969
  • Face au révisionnisme, œuvres choisies de Enver Hoxha présentées par Gilbert Mury, François Maspéro, 1972
  • Albanie, terre de l'homme nouveau, François Maspéro, 1972
  • Septembre noir, Sindbad, 1972
  • On leur fera la peau, Éditions du Cerf, 1973
  • Introduction à la non-directivité, Privat, 1973
  • Les jeunes de la rue (coauteur : Vincent de Gaulejac), Privat, 1977[6] (Prix Fabien de l'Académie française 1978)

Notes et références

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  1. Pierre de Boisdeffre, Contre le vent majeur, Grasset, 1994 : « Gilbert Mury était le premier « intellectuel » que je rencontrais, le premier exemplaire d'une espèce qui me déconcertait et me fascinait »
  2. Jacques Girault, notice « Gilbert Mury », in Le Maitron.
  3. Le Monde diplomatique, janvier 1972
  4. L'École émancipée, La Répression dans l'enseignement, éditions François Maspero, 1972, p. 14
  5. Il a participé à la fondation, en 1972, de l'association des Amitiés franco-albanaises.
  6. Ouvrage dont la rédaction a été achevée par Vincent de Gaulejac après le décès soudain de Gilbert Mury (Vincent de Gaulejac, Itinéraires de sociologues, L'Harmattan, 2007, pp. 186-187)

Liens externes

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