Gilles (Eure-et-Loir)
Gilles est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire. Elle appartient au canton d'Anet. Le village a conservé son aspect rural en préservant les lavoirs, l'église, et les sept moulins à eau qui s'y situent.
Gilles | |||||
Le chevet de l'église Saint-Aignan. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Eure-et-Loir | ||||
Arrondissement | Dreux | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Dreux | ||||
Maire Mandat |
Michel Malhappe 2020-2026 |
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Code postal | 28260 | ||||
Code commune | 28180 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gillois, Gilloise(s)[1] | ||||
Population municipale |
490 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 67 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 54′ 52″ nord, 1° 30′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 82 m Max. 166 m |
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Superficie | 7,26 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Anet | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | http://mairie-gilles.fr | ||||
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Géographie
modifierSituation
modifier-
Gilles dans son arrondissement.
-
Carte de la commune de Gilles.
Communes, département et région limitrophes
modifierGilles se situe dans le département d'Eure-et-Loir appartenant à la région Centre-Val de Loire, en limite du département des Yvelines qui fait partie de la région Île-de-France.
Elle fait partie de la région naturelle et agricole du Drouais[2].
La commune est limitrophe des communes de La Chaussée-d'Ivry, Guainville et Le Mesnil-Simon en Eure-et-Loir, ainsi que de Neauphlette, Mondreville et Longnes dans les Yvelines.
Hydrographie
modifierVoies de communication et transports
modifierDesserte ferroviaire
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 658 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bû_sapc », sur la commune de Bû à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Gilles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,2 %), forêts (22,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), zones urbanisées (3,4 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune de Gilles est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[12]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13].
Risques naturels
modifierCertaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de l'Étang. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999[14],[12].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 75 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 234 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 194 sont en aléa moyen ou fort, soit 83 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[12].
Risques technologiques
modifierLe risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Gella au Xe siècle, Gila vers 1270[17].
L'étymologie de ces appellations reste incertaine[18].
Histoire
modifierAntiquité et Moyen-Âge
modifierÀ l'époque des Mérovingiens, Gilles appartient au domaine royal. Vers l’an 700, le roi cède Gilles, ainsi que les moulins de l’Étang et de La Boissière, à l’abbaye bénédictine de Saint-Germain-des-Prés[18],[Note 2].
Au retour de la prise de Jérusalem en 1099, à laquelle des seigneurs du voisinage de Gilles ont pris part (dont celui d'Ivry), des Templiers s’installent dans la maison dite « à Guillaume »[Note 3]. L'odonyme Côte des templiers est sans doute le souvenir de cet épisode[18].
Vers l’an 1100, quatre seigneuries se partagent alors Gilles : Vitré, La Boissière, Les Mazis et Jolivet. Leurs seigneurs s'opposent parfois en conflit armé[18].
Renaissance
modifierEn 1400, la famille de Crèvecoeur s’était installé à Gilles. Près de deux siècles plus tard, en 1590, elle y entreprend la construction de l'actuel château de Vitray pour en faire sa résidence[19] ; les travaux dureront seize ans. Cette famille y vivra jusqu’à la fin du XVIIIe siècle[18].
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierPolitique environnementale
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2021, la commune comptait 490 habitants[Note 4], en évolution de −8,41 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierManifestations culturelles et festivités
modifierEn , près de 80 personnes participent aux Foulées gilloises, une course à pied de 12,6 km dans les environs de Gilles.
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Aignan : datant du XIIe siècle, elle est construite en pierre d'Oulins avec des contreforts en grés. De nombreux remaniements ont lieu jusqu'au XVe siècle[26] ;
- Le château de Vitray ;
- Le viaduc de la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg ;
- Les trois lavoirs et les deux moulins à eau[26].
-
Église Saint-Aignan
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Château de Vitray
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Lavoir
Personnalité liée à la commune
modifier- Joseph de Ferrières de Sauvebœuf (1918-1944), officier de la Légion étrangère française et compagnon de la Libération y est enterré.
Héraldique
modifierLes armes de la commune se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Gilles sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- En 828, le polyptyque de l'abbé Irminion de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, récapitule des propriétés de l’ordre.
- La maison à Guillaume se trouve au no 3bis de la Grande Rue.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
modifier- David Malescourt, « Comment appelle-t-on les habitants de... ? », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur insee.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Gilles et Bû », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bû_sapc », sur la commune de Bû - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bû_sapc », sur la commune de Bû - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Gilles », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, , p. 843.
- « Promenade en histoire », sur le site officiel de la commune de Gilles (consulté le ).
- « Gilles : Château de Vitray », sur Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Pascal Boursier, « Gilles : un si joli village en Eure-et-Loir, si bien caché... », sur lechorepublicain.fr, .