Giovanni Bianchini
Giovanni Bianchini (en latin, Johannes Blanchinus) ( – vers 1469) était un professeur de mathématiques et d'astronomie à l'université de Ferrare.
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Biographie
modifierLa famille Bianchini, peut-être originaire de Florence, était établie à Bologne.
Bianchini obtient un doctorat ès arts, puis se consacre au commerce. À Venise, où il est marchand, il rencontre Nicolas III d'Este, qui l'amène avec lui en 1427 ; il monte dans la confiance du marquis grâce à sa probité et sa compétence. Il sera par la suite au service, l'un après l'autre, de Lionel d'Este et de Borso d'Este, fils illégitimes de Nicolas et ses successeurs. C'est à Ferrare que Bianchini passe la plus grande partie de sa vie.
Il doit sa célébrité principalement à ses tables astronomiques, utilisant notamment le point décimal. Il est considéré en 2024 comme le précurseur de cette utilisation[1].
Œuvres
modifier- (la) Tabularum Ioannis Blanchini canones, 1495 — Dédicace à Lionel d'Este ; dédicace à Frédéric III.
- (la) Luminarium atque planetarum motuum tabulae octoginta quinque, Basel, Johann Herwagen (1.), (lire en ligne) - avec Nikolaus Prugener (de) — Réédition. La seconde partie (17 propositions, 26 tables) est de Georg von Peuerbach[2].
Bibliographie
modifier- Giuseppe Boffito, « Le tavole astronomiche di Giovanni Bianchini », dans La Bibliofilia, vol. 9, p. 378–388
- José Chabás et Bernard R. Goldstein, « Ptolemy, Bianchini, and Copernicus : Tables for planetary latitudes », dans Archive for history of exact sciences, vol. 58, no 5, 2004, p. 453–473 (ISSN 0003-9519)« L'A. décrit brièvement l'histoire des tables astronomiques utilisées pour la latitude des planètes, particulièrement Vénus et Mercure. Il analyse ensuite en détail les tables de Bianchini (G.) puis discute la copie des tables de Bianchini par Copernic[3]. »
- José Chabás et Bernard R. Goldstein, The astronomical tables of Giovanni Bianchini, 2009 (ISBN 978-90-04-17615-7) (Extraits en ligne)
- Jean-Baptiste Joseph Delambre, Histoire de l'astronomie, Paris, Vve Courcier, 1819, p. 259–261
- Armin Gerl, « Trigonometrisch-astronomisches Rechnen kurz vor Copernicus : der Briefwechsel Regiomontanus–Bianchini », dans Berichte zur Wissenschaftsgeschichte, 1989
- Graziella Federici Vescovini, « Bianchini, Giovanni », dans Dizionario biografico degli Italiani — L'auteur a consulté plusieurs manuscrits. Importante bibliographie.
- Ernst Zinner, Regiomontanus : his life and work, trad. Ezra Brown, North-Holland, 1990, 490 p. (Recension par N. M. Swerdlow) — Nombreuses mentions de Bianchini.
Annexes
modifierÉponymie
modifierLe cratère lunaire Blanchinus porte son nom[4].
Homonyme et paronyme
modifierIl ne faut pas confondre :
Nom | Prénom | Nom latin | Article | Naissance | Mort | Cratère lunaire |
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Biancani | Giuseppe | Blancanus | Giuseppe Biancani | 1566 | 1624 | Blancanus |
Bianchini | Francesco | Blanchinus (veronensis)[5] | Francesco Bianchini | 1662 | 1729 | Bianchini |
Bianchini | Giovanni | Blanchinus | (présent article) | 1410 | v. 1469 | Blanchinus |
Pour les autres Bianchini, qui n'ont pas de cratère sur la Lune, voir la page d'homonymie Bianchini .
Iconographie
modifier- L'empereur Frédéric III recevant les Tabulae Astrologiae des mains de Giovanni Bianchini, lithographie en couleurs, Biblioteca Ariostea, Ferrare[6]. L'œuvre est attribuée à Giorgio d'Alemagna[7].
Notes
modifier- « La décimale est plus ancienne que prévu », Sciences et Avenir - La Recherche, no 926, , p. 24
- Sur Peuerbach et Bianchini, voir Pierre Duhem, Le système du monde : histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic, t. 10, p. 354.
- Résumé, site Refdoc.fr.
- Fiche, Gazetteer of Planetary Nomenclature, organe de l'Union astronomique internationale.
- Page titre des Observationes de F. Bianchini.
- En ligne, site bridgemanimages.
- Voir Chabás et Goldstein 2009.