Kappa Scorpii
Kappa Scorpii (κ Sco / κ Scorpii) dans la Désignation de Bayer est une étoile binaire de la constellation du Scorpion. Elle porte le nom traditionnel Girtab ou Mula.
(κ Sco / κ Scorpii)
Ascension droite | 17h 42m 29,275s[1] |
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Déclinaison | −39° 01′ 47,939″[1] |
Constellation | Scorpion |
Magnitude apparente | 2,39[2] |
Localisation dans la constellation : Scorpion | |
Type spectral | B1.5 III[3] |
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Indice U-B | −0,914[4] |
Indice B-V | −0,228[4] |
Variabilité | β Cephei |
Vitesse radiale | −14,0 km/s[2] |
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Mouvement propre |
μα = −6,05[1] mas/a μδ = −25,54[1] mas/a |
Parallaxe | 6,75 ± 0,17 mas[1] |
Distance | 480 ± 10 a.l. (∼ 147 pc) |
Magnitude absolue | −3,46[5] |
Masse | 17 / 12 M☉[6] |
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Rayon | 6,8 / 5,8 R☉[6] |
Gravité de surface (log g) | 4,01 / 4,00[6] |
Luminosité | 6 911 L☉[5] |
Température | 23 400 / 18 800 K[6] |
Rotation | 105 km/s[7] / 1,90 j[6] |
Âge | 25,1 ± 1,3×108 a[8] |
Composants stellaires |
κ Scorpii A κ Scorpii B |
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Excentricité (e) | 0,488 ± 0,005[6] |
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Période (P) | 195,65 j[6] |
Argument du périastre (ω) | 92,7 ± 0,5°[6] |
Désignations
Nomenclature
modifierGirtab est le nom commun de Theta Scorpii. C'est un nom d'origine sumérienne [9]. Au départ, le nom sumérien de l’étoile a Sco est mul.GÍR.TAB, dont le sumérogramme contient l’idée de « piquer » [10]. Plus tard, quand le ciel est organisé en constellations, c’est-à-dire que les étoiles ont été nommées par leur place dans les figures céleste, ce qui advient au début du 1er millénaire è.c., le nom GÍR.TAB = Zuqaqípu s’étant à la constellation entière du Scorpion[11]. En s’appuyant sur les travaux des premiers déchiffreurs de tablettes mésopotamiennes qui tâtonnent encore beaucoup, Robert Brown (1899) attribue le nom Girtab au groupe ικλυ Sco dans une liste qu’il présente comme celle « Lunar mansions »[12],[13], Richard Allen (1899) reprend telle quelle cette information, aujourd'hui dépassée[14]. Le Bureau des longitudes se saisit alors de cette appellation pour l’affecter à κ Sco dans son Annuaire de 1908[15], et le nom par la suite repris dans plusieurs catalogues, notamment par celui de Jack W. Rhoads (1971)[16].
Propriétés
modifierAvec une magnitude apparente de +2,4, Kappa Scorpii est aisément visible à l’œil nu. À l'aide des mesures de parallaxe effectuées durant la mission Hipparcos, on a pu déterminer que l'étoile est située à 480 ± 10 a.l. (∼ 147 pc) de la Terre[1].
Kappa Scorpii est une binaire spectroscopique, c'est-à-dire un type d'étoile binaire donc les composantes sont trop proches pour être résolues par un télescope. Les deux étoiles orbitent l'une autour de l'autre selon une période orbitale de 196 jours et avec une excentricité de 0,49 environ[6]. Sa composante visible, désignée κ Scorpii A, est une géante bleue de type spectral B1,5 III[6].
κ Sco A est également une étoile variable de type Beta Cephei. Elle connaît des pulsations radiales selon une fréquence dominante de 4,99922 cycles par jour, soit de 4,8 heures par cycle. Il existe également des fréquences de pulsations secondaires, d'environ 4,85 et de 5,69 cycles par jour[17].
Notes et références
modifier- (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
- (en) R. Wielen, H. Schwan, C. Dettbarn, H. Lenhardt, H. Jahreiß et R. Jährling, « Sixth Catalogue of Fundamental Stars (FK6). Part I. Basic fundamental stars with direct solutions », Veröff. Astron. Rechen-Inst. Heidelb, Astronomisches Rechen-Institut Heidelberg, vol. 35, no 35, , p. 1 (Bibcode 1999VeARI..35....1W)
- (en) * kap Sco -- Variable Star of beta Cep type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) Adelina Gutierrez-Moreno et Hugo Moreno, « A photometric investigation of the Scorpio-Centaurus association », Astrophysical Journal Supplement, vol. 15 page=459, (DOI 10.1086/190168, Bibcode 1968ApJS...15..459G)
- (en) E. Anderson et Ch.Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
- (en) K. Uytterhoeven, C. Aerts, P. De Cat et al., « Line-profile variations of the double-lined spectroscopic binary kappa Scorpii », Astronomy and Astrophysics, vol. 371, no 3, , p. 1035–1047 (DOI 10.1051/0004-6361:20010456, Bibcode 2001A&A...371.1035U)
- (en) P. L. Bernacca et M. Perinotto, « A Catalogue of Stellar Rotational Velocities », Contributi Osservatorio Astronomico di Padova in Asiago, vol. 239, no 1, , p. 1 (Bibcode 1970CoAsi.239....1B)
- (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1 pages=190–200, (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
- (en) Ridpath Ian, Star tales, James Clarke & Co., (ISBN 0-7188-2695-7, lire en ligne), p. 114
- « Les listes de Nippur, IIIe dynastie d’Ur, 2112-2004 av. J.-C. , site URANOS. ».
- Roland Laffitte,, « L’héritage mésopotamien des Grecs en matière de noms astraux (planètes, étoiles et constellations, signes du zodiaque), in Lettre SELEFA n° 10 (décembre 2021), pp. 22-23. ».
- Robert Brown, Researches into the Origin of the Primitive Constellations of the Greeks, Phoeniciens and Babylonians, Oxford : William and Norgate, Vol. 1 : 1899, p. 211.
- (en) David E. Falkner, The Mythology of the Night Sky: An Amateur Astronomer's Guide to the Ancient Greek and Roman Legends, Springer, coll. « Patrick Moore's Practical Astronomy », (ISBN 1-4614-0136-4, lire en ligne), p. 106
- Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 369.
- Bureau des longitudes, Annuaire pour l’an 1908, Paris : Gauthier-Villard, 1908, p. 399.
- (en) Jack W. Rhoads, « A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 62. »
- (en) K. Uytterhoeven, M. Briquet, C. Aerts, J. H. Telting, P. Harmanec, K. Lefever et J. Cuypers, « Disentangling component spectra of κ Scorpii, a spectroscopic binary with a pulsating primary. II. Interpretation of the line-profile variability », Astronomy and Astrophysics, vol. 432, no 3, , p. 955–967 (DOI 10.1051/0004-6361:20041444, Bibcode 2005A&A...432..955U)
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier- (en) Kappa Scorpii sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Kappa Scorpii », sur Stars