Giulio Pastore

syndicaliste et homme politique italien
Giulio Pastore
Fonctions
Ministre sans portefeuille pour les mesures spéciales dans le Mezzogiorno
Gouvernement Moro III
-
Ministre sans portefeuille pour les mesures spéciales dans le Mezzogiorno
Gouvernement Moro III
-
Ministre sans portefeuille pour les mesures spéciales dans le Mezzogiorno
Gouvernement Moro II
-
Ministre de la présidence du conseil
Gouvernement Moro I
-
Ministre de la présidence du conseil
Gouvernement Leone I
-
Ministre de la présidence du conseil
Gouvernement Fanfani IV
-
Ministre de la présidence du conseil
Gouvernement Fanfani III
-
Ministre de la présidence du conseil
Gouvernement Tambroni
-
Ministre de la présidence du conseil
Gouvernement Segni II
-
Ministre de la présidence du conseil
Gouvernement Fanfani II
-
Secrétaire général
Confédération italienne des syndicats de travailleurs
-
Bruno Storti (en)
Député
IIIe législature de la République italienne
IVe législature de la République italienne
Ve législature de la République italienne
Ire législature de la République italienne
IIe législature de la République italienne
Circonscription Turin-Novara-Vercelli (d)
-
Carlo Borra (d)
Secrétaire général
Associations chrétiennes des travailleurs italiens
à partir de
Membre de l'Assemblée constituante de la République italienne
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
Membre de

Giulio Pastore, né le à Gênes, mort le à Rome est un résistant, syndicaliste et homme politique italien.

Militant catholique, il est le premier secrétaire général des Associations chrétiennes des travailleurs italiens puis le fondateur de la Confédération italienne des syndicats de travailleurs. Il est également député pour la Démocratie chrétienne et ministre entre 1958 et 1968 chargé du Mezzogiorno.

Biographie modifier

Ouvrier dans le textile, il organise, comme ouvrier du textile, les syndicats d'inspiration chrétienne jusqu'en 1924 et dirige le journal Il Cittadino jusqu'en 1927[1].

Militant dans les mouvements de jeunesse de l'Action catholique, il participe à la Résistance italienne et est arrêté par le régime fasciste[2].

À la libération, il participe à la signature du pacte d'unité qui donne naissance à la Confédération générale italienne du travail unitaire en juin 1944. Il en devient l'un des dirigeants[2], représentant la tendance chrétienne qui n'obtient au congrès de Florence en 1947, que 13,4 % des voix[3].

Après avoir contesté les grèves d'août et décembre 1947 et obtenu la présence du syndicat à la conférence de Londres de mars 1948 sur le plan Marshall, les chrétiens s'allient aux autres courants centristes minoritaires de la CGIL sous l'impulsion de Pastore le 11 juin 1948[3].

Lorsque de nouvelles grèves sont lancées en réaction à l'attentat contre Palmiro Togliatti, Pastore, sous l'influence des États-Unis, dénonce la mainmise communiste sur le syndicat[2] qu'il quitte le 22 juillet 1948 pour fonder la LCGIL (CGIL Libre)[3]. L'exclusion du courant chrétien de la CGIL est actée en août 1948, tandis que la minorité social-démocrate et républicaine y reste provisoirement[3].

Membre de la Consulta Nazionale et de l'Assemblée constituante sous les couleurs de la démocratie chrétienne, il fonde durant l'été 1944 avec Achille Grandi les Associations chrétiennes des travailleurs italiens, dont il est le premier secrétaire[2]. Il est élu député lors des premières élections générales, en 1948, et y siège jusqu'à sa mort.

En 1951, il devient le premier secrétaire de la Confédération italienne des syndicats libres issue de la LCGIL. En 1959, il entre au conseil exécutif de la Confédération internationale[2].

Entretemps, Giulio Pastore crée au sein de la DC le courant Forze sociali qui présente sa liste au congrès de Trente de 1956 en prônant une alliance avec le PSI. Grâce à l'influence de la CISL, il veut pousser son parti vers la gauche et contribue à l'adoption en décembre 1956 d'un amendement écartant la Confindustria des entreprises publiques[4].

Deux ans plus tard, il est le premier grand syndicaliste à participer à un gouvernement[2] quand il entre dans le deuxième cabinet Fanfani, en juillet 1958 comme ministre chargé de la Caisse pour le Midi. Il conserve son poste dans les gouvernements successifs jusqu'à la chute du gouvernement Moro III en juin 1968, avec une brève interruption due à sa démission entre avril et juillet 1960[1].

Il meurt à Rome après une intervention chirurgicale cardiaque à la clinique de la faculté de médecine[2].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a et b (it) « Pastóre, Giulio nell'Enciclopedia Treccani », sur www.treccani.it (consulté le )
  2. a b c d e f et g « MORT DE GIULIO PASTORE, PERSONNALITÉ ÉMINENTE DU SYNDICALISME CHRÉTIEN. », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d « Chapitre II - L'Italie à l'époque du centrisme (1947-1953) », dans Frédéric Attal, Histoire de l'Italie depuis 1943 à nos jours, Paris, Armand Colin, (lire en ligne), p. 46-78.
  4. « Chapitre IV - Partis politiques, syndicats et groupes de pression en Italie (1948-1960) », dans Frédéric Attal, Histoire de l'Italie depuis 1943 à nos jours, Paris, Armand Colin, coll. « U », (lire en ligne), p. 123-164.

Liens externes modifier