Giuseppe Burzio
Giuseppe Burzio, né le 21 janvier 1901 à Cambiano en Italie et mort le 10 fevrier 1966, est un diplomate du Saint-Siège et archevêque catholique[1].
Délégué apostolique à Porto Rico (d) | |
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Antonio Taffi (en) Luigi Centoz (en) | |
Nonce apostolique à Cuba (d) | |
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Antonio Taffi (en) Luigi Centoz (en) | |
Archevêque titulaire Archidiocèse titulaire de Gortyna (d) | |
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Edward Joseph Hanna (en) Victor Frederick Foley (d) | |
Nonce apostolique en Bolivie (d) | |
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Egidio Lari (en) |
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ), nonce apostolique |
Consécrateurs |
Maurilio Fossati, Giovanni Battista Pinardi, Paolo Rostagno (d) |
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Biographie
modifierOrdonné en 1924[1], il s'inscrit au séminaire pontifical en 1926 puis il est mandaté par le service diplomatique du Saint-Siège en 1929, envoyé au Pérou (en) en tant que secrétaire de 2e classe. Il est ensuite affecté en Tchécoslovaquie (en 1935 - 1938) et en Lituanie (en) (1938-1940). Il est déplacé en Slovaquie en 1940, avant l'avènement du régime de la République slovaque de Jozef Tiso[2]. Le pape Pie XII nomme Burzio afin qu'il fasse pression sur le gouvernement slovaque. Burzio prévient Rome des persécutions que subissent les Juifs et les Roms dans cet État satellite du Troisième Reich, ce qui déclenche des protestations du Vatican au sujet du sort qui leur est réservé[3]. Burzio lui-même fait directement pression sur le gouvernement[4].
En 1942, Burzio et d'autres annoncent à Tiso que les nazis assassinent les Juifs déportés depuis la Slovaquie. Après quelques hésitations, Tiso refuse de déporter les 24 000 juifs qui vivent encore en république slovaque[5]. Quand les déportations reprennent en 1943, Burzio conteste le premier ministre Vojtech Tuka au sujet de l'extermination des Juifs slovaques. Le , le Vatican condamne la reprise des déportations et, le 8 mai, l'épiscopat slovaque émet un bulletin pastoral pour condamner le totalitarisme et l'antisémitisme[2]. En août 1944 éclate le soulèvement national slovaque. Des troupes allemandes viennent mater la rébellion, accompagnées de brigades de police chargées de rafler les Juifs restants en Slovaquie[6]. Burzio s'adresse directement à Tiso pour le supplier d'épargner la déportation au moins aux juifs convertis au catholicisme et il lui transmet un message du pape : « L'injustice perpétrée par son gouvernement est néfaste au prestige de son pays et les adversaires en profiteront pour discréditer le clergé et l'Église dans le monde entier »[7].
Après la guerre, Burzio est ordonné archevêque de Gortyne (de) et nonce apostolique en Bolivie (en) en 1946. Il est nommé nonce apostolique à Cuba (en) ainsi que délégué apostolique à Porto Rico (en) en 1950 et démissionne de ses fonctions en 1955[1].
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Giuseppe Burzio » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Archbishop Giuseppe Burzio † », sur Catholic-hierarchy.org (consulté le ).
- The Churches and the Deportation and Persecution of Jews in Slovakia; by Livia Rothkirchen; Vad Yashem.
- Phayer, The Catholic Church and the Holocaust, 1930–1965 (lire en ligne), p. 88
- Phayer, p. 89.
- The Holocaust in Slovakia; published by the United States Holocaust Memorial Museum
- (en) « The Holocaust in Slovakia », sur ushmm.org (consulté le ).
- The Churches and the Deportation and Persecution of Jews in Slovakia; by Livia Rothkirchen; Vad Yashem.
Annexes
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- (pl) Marek Šmíd, « Nuncjatura Apostolska bez nuncjusza w Czechosłowacji okresu międzywojennego », dans Historia Slavorum Occidentis, , 168–184 p. (lire en ligne)
- (sk) « Apoštolská nunciatúra: Diplomatické styky SR s Vatikánom », sur Katolícka Cirkev na Slovensku
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :