Gloria Sengha Panda Shala
Gloria Sengha Panda Shala, de son vrai nom Sengha Lossongu Gloria Patricia, est une défenseuse des droits de l’homme et militante pro-démocratie congolaise. Elle est la cofondatrice du mouvement Vigilance Citoyenne (abrégé en “VICI”) en République démocratique du Congo[1],[2].
Naissance | |
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Nom de naissance |
Sengha Lossongu Gloria Patricia |
Pseudonyme |
Panda Shala |
Nationalité | |
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Activités |
Membre de |
Lutte pour le changement (- Vigilance Citoyenne (d) |
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Biographie
modifierEnfance et éducation
modifierGloria Sengha est née le 20 avril 1993 à Barumbu, commune située au nord de la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (à l'époque République du Zaïre). D'origine de Kibombo dans la province de Maniema, de côté de son père, et de Sankuru, elle s'est engagée dans le militantisme après l'élection presidentielle de 2011, la même année où elle a intégré la faculté de Droit pénal et sciences criminelles de l’Université de Kinshasa et créé une structure dénommée Association des jeunes pour la démocratie au Congo, au cours desquelles Joseph Kabila a été élu président du pays pour un second mandat de cinq ans[1],[2].
Carrière
modifierÉtudiant à l’Université de kinshasa, Gloria Sengha a été membre de la Jeunesse consciente (structure de Jeunes qui militait pour l'éveil de conscience des Kinois) étant chef de sa promotion avant de rejoindre le mouvement citoyen Lutte pour le changement (abrégé en “Lucha”), créé depuis 2012 à Goma dans le Nord-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo.
Elle obtient sa licence universitaire en 2016. L’année suivante, Gloria commence sa carrière d’avocate au barreau de Kongo Centrale et cofonde avec d’autres militants le mouvement pro-démocratie Vigilance Citoyenne (abrégé en “VICI”) où elle est coordonnatrice[3],[4].
Affaire judiciaire
modifierDans la lutte citoyenne en République démocratique du Congo, particulièrement les manifestations de janvier 2015 et pendant la crise politique de 2016, Gloria Sengha a été initiatrice de plusieurs campagnes[4],[5]. En 2016, pendant que politiciens congolais étaient en plein dialogue, elle a été enlevée et détendu pendant plus d’une semaine dans le locaux de l’agence nationale de renseignements (ANR) situé à la Cité de l’Union africaine avec d’autres partisans de la Lucha pour avoir lancé la campagne «Bye Bye Kabila»[6],[7].
En 2018, avec seize autres militants de VICI, elle était arrêtée pour avoir lancé la campagne "congolais koteka bomoto nayo te pona nzala"[8] et l'une des initiateurs de la campagne pour la non esclavage sexuel de filles mineures au Kassaï, détenue six jours au parquet de grande instance de Kalamu et ensuite une détention préventive de onze jours au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (communément connu comme la prison centrale de Makala), puis libérée sous régime de liberté provisoire[9],[10],[11],[12].
Récompenses
modifierGloria Sengha est l’une de plus jeunes militantes pro-démocratique durant les Manifestations de janvier 2015 en république démocratique du Congo[13]. Elle a prouvé sa courage et son combat pour la lutte citoyenne aux prés de ses paires[13], et est classée parmi les 100 femmes congolaise les plus influentes en 2017 par le magazine people nord-kivusien Kivuzik. En juin 2018, Gloria a remporté le prix de champion de droit de l'homme par l'Institut de recherche en droits humains (IRDH), qui récompense ceux qui par leur courage font avancer l'humanité et promouvoir la démocratie[14].
Notes et références
modifier- "«Au camp Tshatshi, j’étais dans une cellule très noire», témoigne Gloria Sengha de la LUCHA", Radio Okapi, le 29 Décembre 2016 (consulté le 20 Novembre 2020)
- «Gloria Sengha : "La femme est égale à l'homme selon ses compétences"», Africa News RDC, le 22 Mars 2019 (consulté le 20 Novembre 2020)
- "Gloria SENGHA quitte le mouvement de la LUCHA", PourELLE, le 3 octobre 2018 (consulté le 20 novembre 2020)
- "RD CONGO: LIBERER GLORIA SENGHA PANDA , ACTIVISTE DE LA LUCHA, DU QG DE L'ANR", Congo Vox, le 19 décembre 2016 (consulté le 20 Novembre 2020)
- "Gloria Sengha Panda Shala et le mouvement citoyen VICI Alerte le peuple Congolais", Jambo News Channel, le 26 décembre 2018 (consulté le 20 novembre 2020)
- "RDC : « Nous avons un objectif commun, le départ de Kabila »", Filimbi, le 18 août 2017 (consulté le 20 novembre 2020)
- "GLORIA SENGHA/LUCHA: «KIMBUTA aza Incompétent et KABILA ako Kende soki Peuple Atelemi, élection Te!»", Voice of Congo, le 13 Mai 2017 (consulté le 20 novembre 2020)
- "Dix-sept militants en détention à Kinshasa arrêtent de se nourrir", Voice of America, le 25 Novembre 2018 (consulté le 20 Novembre 2020)
- "Kinshasa : 18 mouvements citoyens exigent la libération de leurs pairs de Vigilance citoyenne (VICI)", Radio Okapi, le 6 Novembre 2018 (consulté le 20 Novembre 2020)
- "RDC : DIX JOURS APRÈS LA DISPARITION DE LA MILITANTE GLORIA SENGHA, SON PÈRE NE SAIT PAR OÙ COMMENCER", MK Choix du peuple, le 26 Décembre 2016 (consulté le 20 Novembre 2020)
- "Gloria SENGHA/LUCHA réagit aux accusations de RADEK , fustige les KABILISTES et BADIBANGA doit privilégier intérêt de la Nation [VIDÉO]", Voice of Congo, le 23 Janvier 2017 (consulté le 20 Novembre 2020)
- "Gloria Sengha à Elikia Mbokolo: «De mémoire d’un continent au précipice du Front Commun pour le Congo ou la déchéance d’un intellectuel de renommée internationale» ( lettre ouverte)", MatinInfos.NET, le 16 juillet 2018 (consulté le 20 Novembre 2020)
- «RD Congo - Gloria Sengha : "Nous sommes confiants en la victoire"», Le Point, le 13 Août 2017 (consulté le 20 Novembre 2020)
- "RDC : une jeunesse déçue par la présidence Tshisekedi", TV5 Monde, le 30 Juin 2020 ( consulté le 20 Novembre 2020)