Glucagon-like peptide-1

protéine

Le glucagon-like peptide-1 (GLP-1) est une incrétine, c'est-à-dire une hormone intestinale, sécrétée par les cellules entéro-endocrines situées principalement dans l'iléon et le côlon, mais aussi dans le jéjunum et le duodénum[1], en réponse à un repas[2]. Le GLP-1 fait partie des hormones de satiété. Il a été découvert dans les années 1980 par Svetlana Mojsov.

GLP-1 et diabète

Les formes biologiquement actives du GLP-1 sont le GLP-1 (7-37) et le GLP-1 (7-36) NH2 qui se lient tous deux au récepteur spécifique GLP-1r des cellules bêta du pancréas[3] et augmentent la sécrétion glucose-dépendante de l'insuline[2], inhibent la sécrétion de glucagon, la vidange gastrique et, par action hypothalamique, réduisent l'appétit et la prise alimentaire (effet anorexigène central)[4]. Ces molécules proviennent du clivage, par la prohormone convertase 2, du proglucagon lui-même encodé par le gène GCG[5],[6].

Une fois dans la circulation, la durée de vie du GLP-1 est de quelques minutes avant d'être inactivé par la dipeptidyl peptidase-4[7].

En médecine

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Indicateur pronostique

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Dans l'infarctus du myocarde à la phase aiguë, son taux sanguin est corrélé avec le risque de survenue d'une complication[8].

Cible thérapeutique

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Les incrétines sont des analogues de synthèse du GLP1. Les gliptines sont des inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 augmentant le taux sanguin et l'activité du GLP1. Ces deux classes de médicaments sont utilisés dans le traitement du diabète de type 2.

Notes et références

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  1. (en) Baggio LL, Drucker DJ, « Biology of incretins: GLP-1 and GIP », Gastroenterology, vol. 132, no 6,‎ , p. 2131–2157 (PMID 17498508, DOI 10.1053/j.gastro.2007.03.054)
  2. a et b Drucker DJ, Mechanisms of action and therapeutic application of glucagon-like peptide-1, Cell Metab, 2018;27:740–756
  3. (en) Vahl TP, Paty BW, Fuller BD, Prigeon RL, D'Alessio DA, « Effects of GLP-1-(7-36)NH2, GLP-1-(7-37), and GLP-1- (9-36)NH2 on intravenous glucose tolerance and glucose-induced insulin secretion in healthy humans », The Journal of clinical endocrinology and metabolism, vol. 88, no 4,‎ , p. 1772-1779 (PMID 12679472, lire en ligne [html], consulté le ) modifier
  4. A. J. Scheen, « Le glucagon-like peptide-1 (GLP-1), nouvelle cible dans le traitement du diabète de type 2 », Revue médicale de Liège, Liège, Belgique, Université de Liège, vol. 62, no 4,‎ , p. 217-221 (ISSN 0370-629X, résumé)
  5. (en) Schroeder WT, Lopez LC, Harper ME, Saunders GF, « Localization of the human glucagon gene (GCG) to chromosome segment 2q36–37 », Cytogenetics and cell genetics, vol. 38, no 1,‎ , p. 76–9 (PMID 6546710, DOI 10.1159/000132034)
  6. (en) White JW, Saunders GF, « Structure of the human glucagon gene », Nucleic acids research, vol. 14, no 12,‎ , p. 4719–30 (PMID 3725587, PMCID 311486, DOI 10.1093/nar/14.12.4719)
  7. (en) Orskov C, Wettergren A, Holst JJ, « Biological effects and metabolic rates of glucagonlike peptide-1 7-36 amide and glucagonlike peptide-1 7-37 in healthy subjects are indistinguishable », Diabetes, vol. 42, no 5,‎ , p. 658-661 (PMID 8482423, lire en ligne [html], consulté le ) modifier
  8. Kahles F, Rückbeil MV, Mertens RW, Foldenauer AC et al. Glucagon-like peptide 1 levels predict cardiovascular risk in patients with acute myocardial infarction, Eur Heart J, 2020;41:882--889

Voir aussi

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Bibliographie

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[PDF]Patrice D. Cani, Claude Knauf, Rémy Burcelin, « Les analogues du GLP-1 », (consulté le )

Articles connexes

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