Goree Carter

chanteur américain
Goree Carter
Nom de naissance Goree Chester Carter ou Christy Carter
Naissance
Houston
Drapeau du Texas Texas
Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 59 ans)
Houston
Activité principale Musicien
Activités annexes Auteur-compositeur, chef d'orchestre
Genre musical Rhythm and blues
Instruments Chant, guitare, batterie
Années actives 1949-1954
Labels Freedom Records, Imperial Records

Goree Carter, né le à Houston, Texas, et mort le à Houston[1], est un guitariste, chanteur, batteur, chef d'orchestre et auteur-compositeur américain, surtout actif dans les années 1940-1950. Connu également sous les de noms de scène Little T-Bone, Rocky Thompson et Gory Carter[2], il s'est illustré dans les genres de blues tels que le blues électrique, le jump blues et le Texas blues.

Il est surtout connu pour son single de 1949, Rock Awhile, qui est cité par plusieurs sources comme « le premier disque de rock 'n' roll »[3],[4],[5].

Biographie modifier

Goree Chester Carter[6] (ou Christy Carter[2]) naît et grandit à Houston, au Texas. Vers 12 ou 13 ans[7], il apprend à jouer du blues en autodidacte sur la guitare d'un cousin. Adolescent, il commence à gagner sa vie en portant des sacs à la rizerie locale Comet. Avec sa guitare Gibson, il commence également à diriger quelques groupes[6].

Carter est fortement influencé par un autre texan, T-Bone Walker[1], et aurait enregistré deux titres sur le label de Roy Milton, sous le nom de Little T-Bone[7]. En 1949, à l’âge de 18 ans, lui et son groupe de jump blues, The Hepcats, signent chez Freedom Records[1] et enregistrent la première parution du label, Sweet Ole Woman Blues[7].

En avril 1949, Goree Carter and his Hepcats enregistrent leur titre le plus connu, Rock Awhile[8]. Celui-ci est parfois cité comme un concurrent sérieux au titre de « premier disque de rock and roll »[9]. Son jeu de guitare électrique annonce celui de Chuck Berry quelques années plus tard. L'intro ressemble à celle de Carol et le solo à celui de Roll Over Beethoven[7]. Rock Awhile n'obtient cependant qu'un succès modéré[1].

En 1950, Goree Carter est enrôlé dans l'armée et sert pendant plus d'un an comme soldat d'infanterie de private first class durant la guerre de Corée. Après son retour à Houston vers 1951, sa carrière musicale commence à décliner. Il continue d’enregistrer pour plusieurs labels, dont Freedom, Bayou, Coral, Imperial, Jade, Modern et Peacock, avec un succès limité[1]. D'autres de ses titres, comme Let's Rock, préfigurent également le rock 'n' roll, mais sans jamais s'éloigner beaucoup du style de T-Bone Walker[7]. Après 1954, Carter se retire de la vie musicale. Il écrit un certain nombre de chansons pendant cette période, mais déclare qu'il les a « déchirées » parce que les maisons de disques ne le laissaient pas enregistrer[6].

Carter retourne travailler à la Comet Rice Mill locale jusqu'à sa fermeture des décennies plus tard[6]. Il continue à jouer des concerts occasionnels à Houston, s'asseyant une fois avec l'artiste invité B. B. King. Sa dernière performance live remonte à 1970. Plus tard, il développe de l'arthrite et n'est plus entendu jusqu'en 1982, lorsqu'il reçoit la visite de membres du groupe Juke Jumpers chez lui[6].

Goree Carter meurt à Houston, à l'âge de 59 ans, dans la maison où il était né. Il est enterré au cimetière national de Houston.

Discographie modifier

  • Rock Awhile (Freedom Records)
  • She’s Just Old Fashioned (Freedom Records)
  • Back Home Blues (Freedom 1506)
  • Bull Corn Blues (Jade 207)
  • I’m Your Boogie Man (Coral Records)

Notes et références modifier

  1. a b c d et e (en) Edward Komara (dir.) et Gene Tomko, Encyclopedia of the Blues, New York, Routledge, , 2e éd., 1440 p. (ISBN 0-415-92699-8, lire en ligne [PDF]), p. 186.
  2. a et b (en) Bob Eagle et Eric S. LeBlanc, Blues: A Regional Experience, Santa Barbara, Californie, Praeger, (ISBN 978-0-313-34423-7, lire en ligne), p. 399.
  3. (en) Robert Palmer, Rock & Roll : An Unruly History, Harmony Books, , 325 p. (ISBN 978-0-517-70050-1).
  4. (en) John Nova Lomax, « Wham, Bam, Thank You MAMH », Houston Press,‎ (lire en ligne).
  5. (en) Roger Wood, Down in Houston : Bayou City Blues, University of Texas Press, , 358 p. (ISBN 978-0-292-74419-6).
  6. a b c d et e (en) John Nova Lomax, « Roll Over, Ike Turner », sur Texas Monthly, (consulté le ).
  7. a b c d et e Nick Tosches (trad. Jean-Marc Mandosio), Héros oubliés du rock'n'roll : les années sauvages du rock avant Elvis, Paris, Allia, coll. « Musique », (ISBN 2-8448-5046-4, lire en ligne), p. 275
  8. (en) Harvey Rachlin, Song and System : The Making of American Pop Music, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-1-53811-213-7, lire en ligne), p. 70.
  9. Jürgen Seifert, Pop&Rock : L’histoire de la musique Pop et Rock, Books on Demand, (ISBN 978-3-73867-179-7, lire en ligne), p. 27.

Liens externes modifier